Petit retour aussi de mon côté sur cette nouvelle édition.
J'avoue que j'ai été un peu surpris de prime abord par le format et le passage en tout N&B de cette édition. On y perd un peu sur la première partie avec le récit qui se voulait flamboyant et était porté par la présentation. Mais en fait, j'apprécie aussi de le ranger à côté de ma collection Sortir de l'Auberge de Lapin Marteau. Et pour trimballer, ce format est plus pratique et moins fragile que mon vénérable de Descartes. Or Château Falkenstein est un livre à lire, donc passé le premier étonnement entre l'avant et l'après, c'est en fait une bonne surprise.
Ce qu'on perd en partie avec le redimensionnement des anciennes illustrations couleur, on le regagne largement avec le remplacement des illustrations N&B assez hideuses de la version d'origine par les nouvelles, plus nombreuses et beaucoup plus dans le ton. Je ne m'en étais pas rendu compte à ma première lecture mais on retrouve manifestement l'illustration de
@Brand p. 286
Donc je trouve finalement l'édition très réussie, plus cohérente. Et puis 40 € quoi ! pour continuer à alimenter le marronnier sur l'évolution du prix des livres de base et le ticket d'entrée nécessaire.
Sur les changements apportés, j'ai apprécié l'Avertissement bien plus subtil que celui que j'ai regretté de lire dans Nautilus, qui aborde la même période historique. Je pense en effet, plutôt que refaire une relecture de l'Histoire passée, ce qui importe est comment les thèmes de l'époque et leurs traitements dans le jeu restent plus que jamais d'actualité et nous parlent.
Sur la traduction, comme j'avais gardé un très bon souvenir de la VF des Descartes, je ne pensais pas que les changements seraient aussi nombreux, et là aussi c'est une bonne surprise. En fait, je suis content d'avoir ma version Descartes qui fait un peu office de madeleine, et cette version de Lapin Marteau que l'éditeur s'est complètement réapproprié.
Je termine sur cette note finale : c'est vraiment un jeu à lire, même si on n'y joue pas. Pas seulement dans le sens pour y prendre du plaisir et espérer un jour l'utiliser, mais parce qu'il fait partie de ces quelques rares livre-jeux qui en font vraiment des objets hybrides, entre roman et matériel ludique.