[livres] Kestulididon ?

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Erwan G
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par Erwan G »

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ORGASME A MOSCOU
Edgard Hilsenrath

J’aime Edgar Hilsenrath depuis son terrible, amusant mais terrible, le Nazi et le barbier. Cette espèce d’humour qu’il possédait pour raconter des choses parfois horribles. Alors, quand Orgasme à Moscou m’a été proposé, je n’ai pas pu passer à coté.

Anna Maria n’est pas n’importe qui. Anna Maria est la fille de Nino Pepperoni, l’homme le plus riche des Etats-Unis. Bon, le chef de la maffia aussi, mais surtout l’homme le plus riche des Etats-Unis. Et sa fille, son unique fille, perdu dans son rôle de fille d’un père immensément riche, est journaliste dans un journal féminin et féministe. Et c’est à ce titre qu’elle part à Moscou essayer d’interviewer Brejnev. Mais au lieu de revenir avec un ou plusieurs articles, elle revient avec un bébé et un désir absolu : revivre l’orgasme qu’elle a connu avec l’homme qu’elle a rencontré là-bas, Sergueï Mandlebaum, scientifique ayant travaillé dans le domaine militaire, le genre d’homme qui ne peut sortir officiellement de l’URSS. Mais qu’à cela ne tienne, ce que sa fille veut, Nino Pepperoni le veut aussi. Alors, il demande à son avocat, qui est aussi son consigliere, de ramener l’homme dont sa fille s’est entichée et plus vite que cela parce que cela ne se fait pas, dans la famille Pepperoni, d’avoir un enfant sans être marié.

Une fois la base posée, on entre dans l’univers d’Hilsenrath, avec son lot de personnages loufoques mais si bien construits, de Slivovitz, l’homme mur qui veut paraitre jeune mais qui est très intelligent, à Mandlebaum, qui a un sexe si long qu’il est obligé de l’enroulé autour de son abdomen et de faire un nœud avec pour le tenir, un nœud mais pas n’importe lequel, un nœud gordien, en passant par S. K. Lopp, le spécialiste de l’extradition des ressortissants de l’Europe de l’est ou Abdul Mohammed Kebab, le terroriste qui est prêt à travailler pour les sionistes parce que, bien plus que le jihad ou la foi, ce qui compte, c’est l’argent. Mais aussi la reconnaissance qu’il est doué.

Péripéties, situations burlesques, apparence de sérieux, tout finit par mener en Israël, parce que, bon, quand même.

C’est agréable, drôle, bien mené. Je ris rarement en lisant des livres. Je peux les trouver amusants, bien faits, mais jamais au point d’en rire ouvertement. Jamais, sauf quand c’est Edgard Hilsenrath qui écrit parce que, même dans une situation burlesque, il réussit à créer des situations incroyables et surprenante, toujours avec beaucoup d’humour et un certain amour pour ses personnages.

Alors, ce n’est pas le livre de l’année, pas même celui du mois. Il ne fera pas date par son thème ou par son approche, mais il n’en reste pas moins que c’est un excellent livre, assez court, ce qui permet de maintenir le rythme et le burlesque, qui s’accélère sur la fin pour finir en apothéose.

Si vous ne connaissez pas Hilsenrath, foncez dessus, vous passerez un excellent moment. Si vous l’aimez, alors foncez aussi dessus parce qu’il contient tout ce qui fait le charme des livres d’Hilsenrath. Et puis Moscou, les pays de l’est pendant la guerre froide, l’amour ou, à tout le moins, le désir russo-américain, c’est quelque chose.
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Erwan G
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par Erwan G »

Dites, c'est sérieux comment, Frederic Lenoir ? Et son Odyssée du sacré ? C'est juste un coup de surf sur le trip Noah Harrari ou ça vaut quelque chose ? (Étant précisé que je n'ai pas réussi à aller au bout d'Homo sapiens).
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par tauther »

@Erwan G Je suis impressionné par tout ce que tu arrives à lire...
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par Belphégor »

J'ai enfin fini Janua Vera, je vais entamer Gagner la guerre. Souhaitez moi bonne chance pour le fameux arc filler de 200 pages au milieu du livre qui fait décrocher tout le monde.
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Erwan G
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par Erwan G »

tauther a écrit : mer. févr. 28, 2024 9:26 pm @Erwan G Je suis impressionné par tout ce que tu arrives à lire...

En fait, je n'ai pas de jeu qui me passionne en ce moment et je ne regarde pas la télé passée une certaine heure. Cela me fait entre une et trois heures de lecture possible le soir.

Après, sur les 20 livres lus depuis le début de l'année, j'en ai 6 en audio parce que je passe beaucoup de temps en voiture. Et que je n'ai pas lu, pour l'instant, de livre ardu. Quand je vais me relancer dans Carthage, je pense que je tiendrai moins de temps que quand je lis Planète d'exil. Plus de pages, un style moins travaillé, ca prend plus de temps.
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par fafnir »

Belphégor a écrit : mer. févr. 28, 2024 11:28 pm J'ai enfin fini Janua Vera, je vais entamer Gagner la guerre. Souhaitez moi bonne chance pour le fameux arc filler de 200 pages au milieu du livre qui fait décrocher tout le monde.

Moi ça fait partie de mes passages préférés :)
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par Sammael99 »

Belphégor a écrit : mer. févr. 28, 2024 11:28 pm J'ai enfin fini Janua Vera, je vais entamer Gagner la guerre. Souhaitez moi bonne chance pour le fameux arc filler de 200 pages au milieu du livre qui fait décrocher tout le monde.

Lors de ma dernière relecture, j'ai trouvé ledit passage finalement assez court. Ça m'a nettement moins gonflé que Frodon et Sam dans les Marais des Morts...
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
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Cette hideuse puissance

Message par sherinford »

Dernière lecture:

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"Cette hideuse puissance", de C.S. Lewis.

Troisième tome de la “trilogie cosmique” de C.S. Lewis commencée par “le silence de la Terre” continuée dans “le voyage à Vénus”, ce roman a pour cadre la Terre, où le professeur Ransom va poursuivre la lutte contre l’ange déchu qui en a pris possession…

Le récit est divisé en deux arcs, qui se déroulent à peu près en parallèle, avec comme personnages principaux Mark Studdock, universitaire ambitieux, et Jane, son épouse, qui se découvre des dons de voyance.

Mark se voit proposer un poste au sein l'Institut National de Coordination Expérimentale (INCE, en abrégé), une institution qui manœuvre dans l’ombre pour acquérir des droits exclusifs sur la forêt environnante, dans un but qui restera mystérieux pendant une bonne partie de l’ouvrage: c’est que, sous cette forêt est supposé se trouver la tombe du fameux Merlin, sur qui l’INCE veut faire main basse.

Pendant ce temps, Jane fait des rêves étranges qui se révèlent être des visions d’événements au moment où ils se produisent (elle ne peut donc pas les empêcher, mais peut renseigner l’un ou l’autre camp). Délaissée par son mari, elle va rejoindre le camp du professeur Ransom, et participer bien malgré elle à la lutte contre les agissements de l’INCE, qui n’a rien à envier aux nazis, quant à ses méthodes.

Ce troisième tome est, à mon estime, le plus faible des trois romans de la trilogie. Les événements se succèdent sans grande cohérence, et on sent bien qu’au-delà de l’idée de base (ressusciter le mythe arthurien au service de la cause), il n’y a pas grand chose. Au final, ça m’a laissé un goût d’inachevé, de trop peu. Si C.S. Lewis vous intéresse, je vous recommande plutôt de lire “Un visage pour l’éternité”, qui reste à mon estime son oeuvre majeure, injustement méconnue.


Lectures de 2024:

Spoiler:
1. "The Shadow People", de Margaret St Clair (6/10).
2. "Terre... siècle 24", de B.R. Bruss (6/10).
3. "Le silence de la Terre", de C.S. Lewis (8/10).
4. "Voyage à Vénus", de C.S. Lewis (6/10).
5. "L’homme-dé", de Luke Rhinehart (7/10).
6. "L'usage des armes", de Iain Banks (8/10).
7. "Cette hideuse puissance", de C.S. Lewis (6/10).
"Si tu souffres à propos de quelque chose d'extérieur, ce n'est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle ; il dépend de toi de le faire disparaître." - Marc-Aurèle
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Erwan G
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Re: [livres] Kestulididon ?

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L’HISTOIRE DES MYTHES GRECS
Pauline Schmitt Pantel

Sur Audible, on trouve des livres de toutes natures et, aussi, des livres audios Frémeaux/PUF, c’est-à-dire des cours donnés par des enseignants du supérieurs sur certaines matières. On en trouve pas mal en histoire, quelques-uns en philosophie même si les auteurs les plus faciles à trouver sont Luc Ferry et Michel Onfray.

Ces livres audios sont atypiques, en ce qu’ils sont réellement faits pour l’oral et sont réellement des cours. Il ne s’agit donc pas de livres au sens classiques, mais ils sont bien faits pour une présentation des thèmes qu’ils développent. 5h sur l’histoire des mythes grecs, c’est un peu court, mais la qualité est présente.
Outre une présentation rapide des mythes et le rappel que différentes versions des mythes existent sans que l’une des versions ait plus de valeur qu’une autre, Pauline Schmitt Pantel livre une analyse historique de ces mythes et de ce qu’ils disent sur l’histoire de la Grèce antique et sur les conceptions qui en découlent. Comme le disait Amadou Hampâté Bâ, n’oublions pas que les mythes, légendes ou jeux d’enfants ont souvent constitué, pour les sages des temps anciens, un moyen de transmettre à travers les siècles d’une manière plus ou moins voilée, par le langage des images, des connaissances qui, reçues dès l’enfance, resteront gravées dans la mémoire profonde de l’individu pour ressurgir peut-être, au moment approprié, éclairées d’un sens nouveau. « Si vous voulez sauver des connaissances et les faire voyager à travers le temps, disaient les vieux initiés bambaras, confiez-les aux enfants. » (in Contes initiatiques peuls).

Des mythes évolutifs, parce qu’ils s’adaptent géographiquement et temporellement aux besoins de la Cité ou aux nécessités de l’époque, parce qu’ils sont repris, réexpliqués ou redéveloppés par de nouveaux poèmes ou de nouvelles pièces. A travers cette réflexion sur les mythes grecs en particulier mais, aussi, sur les mythes en général, Pauline Schmitt Pantel explore la question de la naissance de l’homme, de la mort, de la place de la femme, du rôle des citoyens dans la cité, de la place des dieux grecs. Le plus gros travail est certainement la déconstruction du mythe grec qui, depuis le XIXème siècle, nous envahit, celui du « Miracle grec », une société moins crédule, plus savante et plus en recherche de savoir. Le temps étant un peu court, l’impact des cultes particuliers (l’orphisme, les cultes à mystères) sont rapidement abordés mais ne sont pas particulièrement développés.

J’ai trouvé, dans ce livre, une introduction passionnante à un domaine particulier et très intéressant, celui de la construction et de l’utilisation du mythe, du besoin auquel il répond. Et, aussi, à son évolution postérieure au monde grec car, comme l’explique l’autrice en fin de livre, des mythes grecs ont connu un fort succès après la disparition de la Grèce antique, comme le mythe de l’Atlantide. Après une rapide interprétation du mythe développé par Platon (le conflit entre l’Athènes marchande des mers et la ville originelle terrienne et de valeur), l’Atlantide a pris une certaine réalité dans l’imaginaire collectif, soit à travers des livres, films et bandes dessinés, soit, pour d’autres, comme une réalité alternative. Source de fantasme des complotistes et des croyants en n’importe quoi, le mythe a perdu sa fonction originelle (celle de l’invitation à la réflexion et à l’apprentissage) pour devenir un credo. Ce qui me semble être une bonne piste de réflexion pour comprendre aussi le monde dans lequel on vit. Le mythe continue
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Erwan G
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Re: [livres] Kestulididon ?

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LA PLANETE D’EXIL
Livre de Hain 2
Ursula K. Le Guin

Le cycle d’Ursula K Le Guin qui a donné naissance à la Main gauche de la nuit et aux Dépossédés commence par deux petits livres assez classiques. Le premier raconte une expédition d’un humain issu d’une autre planète qui lui permettra de découvrir des ennemis de son monde d’origine (le Monde de Rocanon). Ce deuxième concerne une colonie d’humains venus d’autres mondes qui se retrouvent coincés sur une planète en raison de la guerre sus-mentionnée et qui, selon toute vraisemblance, ont été oubliés sur un monde très différent du leur.

Très différent tout d’abord par la question du temps. La planète tourne, certes, autour du soleil, mais également autour de la lune. Elle a un cycle de rotation autour de sa lune de 400 jours et de 60 mois lunaires autour de son soleil. Aussi, il est fréquent que certains de ses habitants ne connaissent pas toutes les saisons de leur milieu de vie. D’un coté, donc, les hors-venus, des gens différents, des sorciers. De l’autre, un peuple traditionnel avec ses règles et ses croyances. Alors que l’hiver commence, tout est sur le point de basculer, parce que les tribus les plus nomades du nord, qui migrent au cours de l’hiver vers le sud, ont l’air, pour une fois, organisées et semblent conquérir les villages qu’elles croisent, en dépit de leurs défenses pourtant largement suffisantes pour éviter les razzias les années solaires précédentes. Et, au milieu de cela, le chef des hors venus propose une alliance au vieux Wold, celui qui a déjà connu un hiver, chef des hommes du coin. Mais la relation entre le chef des hors-venus et d’une petite fille de Wold semble tout remettre en question.

Alors, c’est certainement le livre le plus violent d’Ursula K Le Guin que j’ai lu jusqu’à présent. Il y est question de beaucoup d’affrontement, ce qui n’est pas dans les habitudes de ses autres livres, dans lequel l’ennemi est un étranger plus dangereux, finalement, que le vrai étranger avec lequel on va réussir à s’allier pour essayer de survivre. Outre un univers et des idées intéressantes (les exilés, perdus sur la planète et qui ne réussissent ni à être des extérieurs ni à devenir des habitants de cette nouvelle planète, la durée du temps qui laisse penser qu’il a influencé celui qui passe des pages à écrire que l’hiver arrive…), ce livre est intéressant pour l’approche anthropologique de Le Guin. Elle est issue de ce milieu et l’on voit son amour, sa passion pour les peuples primitifs et ce qu’elle met en œuvre, ce qu’elle décrit, c’est une civilisation crédible et intéressante. Il n’y a aucun jugement sur les pratiques traditionnelles, si ce n’est une remise en question de la place de la femme, mais qui intervient de façon générale, par la constatation des différences, comme elle sait si bien le faire, entre les proto terriens et les proto sauvages. L’un des personnages de ce livre est un enfant qui ne trouve pas sa place dans la société traditionnelle, parce qu’elle n’est pas née au moment auquel ont, normalement, lieu les naissances. Parce que les autochtones ne se reproduisent qu’à certaines saisons. Contrairement aux hors-venus, ce ne sont pas des gens libidineux toujours sexuellement actifs. Une idée qui sera reprise et développée encore plus, plus tard, dans la Main gauche de la nuit.

C’est un chouette petit livre, court (185 pages), il se lit sans difficulté en une bonne soirée ou une après-midi. L’écriture est de qualité, comme toujours chez Ursula K. Le Guin, très fluide, avec des idées intéressantes (comme le nom des hors-venus). Il laisse beaucoup de choses en suspens à la fin, mais sans gravité, ce n’est pas là que se trouve le point intéressant du livre. J’ai beaucoup aimé et j’ai mis un peu de temps avant de me décider à me lancer dans autre chose. Plus je lis de livre d’Ursula K Le Guin, plus je me dis que c’est une autrice bien trop sous évaluée qui mériterait plus d’adaptations, par exemple.
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Rhoward
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par Rhoward »

Argh ! J'enchaîne les lectures moyennes voire catastrophiques, suivant quelques conseils lus à droite à gauche, mais rien qui me pousse à recommander un roman plus qu'un autre en tout cas :
 - Une cosmologie de monstres, de Shaun Hamill. Mouais, l'impression globale d'un roman pas abouti, flou parfois, avec un bel hommage à tout un pan de littérature de genre que j'affectionne (le principal bon point), mais voilà, ça m'a laissé sur ma faim... J'ai quasi tout oublié de ce roman en fait.
 - Lum'en, de Laurent Genefort. Sympa mais sans plus, un peu déçu. J'avais adoré Les Opéras de l'Espace, Omale, mais là, je n'ai pas été séduit plus que ça par la pluralité des courts récits. Pas un grand Genefort pour moi, mais une lecture sympa.
 - Le problème à 3 corps, de Liu Cixin. Un roman que l'on m'a offert. Alors, clairement, c'est pas la SF que j'affectionne, donc j'ai pas accroché plus que ça. J'ai trouvé ça mal fagoté quelque part, un peu trop verbeux quand on aborde certains aspects très scientifiques, beaucoup de personnages creux et pas franchement l'envie de lire la suite là, maintenant. On verra... Et j'avoue ne pas comprendre le « phénomène » autour de ce roman, mais encore une fois, c'est pas ma tasse de thé.
 - Le 5ème règne, de Maxime Chattam. Alors, là, c'est presque voulu, c'est ma faute, mea culpa, je savais où je mettais les pieds. Mais je voulais tester cet auteur : choppé à Emmaüs, un des premiers écrit par l'auteur en fait et c'est... ben, pas bon. Du tout. Scolaire, écriture sans relief, très descriptif, des scènes et un scénario vu et revu, des situations attendues, bref, l'auteur a voulu faire son roman à la King, mâtiné de souvenirs de partie de Cthulhu, sauf que c'est vraiment pas terrible et que ça manque cruellement d'imagination – et j'ai en plus tout lu ! Il va vite rejoindre les étagères branlantes d'où je l'ai tiré... Je me suis dit que je devais laisser une chance à cet auteur, que je devais peut-être lire son dernier roman, Lux, sans doute plus « mature ». Et puis, dès l'incipit, je... Fhtagn quoi.
 Il va falloir que je me trouve quelque chose qui rehausse un peu tout ça quand même !

Ps : la descente aux Enfers continue, j'ai regardé The Abyss sur Netflix. Jusqu'au bout. C'était nul. Pourquoi me maltraite-je ainsi ? Ha, si : les yeux de Tuva qui sont incroyables. 8)
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par Tybalt (le retour) »

Je manque de temps pour poster de manière approfondie là tout de suite, donc je case juste un mot pour vous dire merci pour vos avis de lecture détaillés qui sont passionnants à lire :)
Mes sites : Kosmos (un jdra sur la mythologie grecque qui a lu les auteurs antiques pour vous) ; blog de lectures ; site d'écriture.
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par Slim »

J’abonde dans ton sens pour Chattam. J’ai lu la trilogie du mal et Le Signal de Chattam. On dirait des rédactions d’élèves de 4eme techno.
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par Morningkill »

J'en ai lu un certain nombre (sans doute la majorité, incluant Autre monde), et si j'avoue que ca vole pas forcément haut (avec en plus une propension au choc / gore qui fait partie du genre, mais qui reste "raisonnable"), c'est efficace et plaisant a lire le temps (court) que ca dure.
Du bon "roman de gare", comme on disait.
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Tybalt (le retour)
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Re: [livres] Kestulididon ?

Message par Tybalt (le retour) »

Tiens, dans la catégorie "On dirait des rédactions de 4e", j'avais lu un Clive Cussler, une fois : Atlantide. Un genre de sous-techno-thriller, avec un héros très musclé sans un gramme de graisse (je crois que c'est formulé comme ça presque au mot près), évidemment l'Atlantide, des anciens-néo-nazis sur un yacht en Amérique du Sud, et sans doute aussi une base sous-marine. Originalité proche de zéro, style au ras des pâquerettes et c'est un univers où l'humour est une notion inconnue qui ne parvient à tirer des personnages que des sourires pleins de dents qu'ils réservent pour la prochaine bagarre contre des vigiles surarmés.
Je n'en recommande pas l'achat. Par contre, à emprunter en médiathèque ou à trouver en boîte à livres, ça fait une bonne inspi pour du pulp, puisque le roman décline à peu près tous les tropes possibles du genre.
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