[livres] Kestulididon ?

[Morningkill]

Pour moi, toutes les scénes de viols sont fait sous domination mentale (psionique), qui oui je crois font que la dominée est sur le coup "consentante et enthousiaste", mais c'est encore pire au final , et l'après (une fois la domination terminée) n'est pas édulcoré (de mémoire, il y a un suicide notamment)

[Blondin]

J'ai en effet eu au moins deux scènes comme ça, mais même si je suis d'accord avec ce que tu dis, ce genre de scène serait lourdement éditée malgré tout, je pense. Puis bon, y a quand même des juxtapositions viol/meurtre gratos aussi.

Spoiler:

J'ai fini la partie qui se déroule à Germantown, et Nathalie se retouve littéralement les seins à l'air avec Vincent, le Terminator de Mélanie, à ses trousses, avec l'ambiguïté quant au devenir de la jeune femme... Cette scène est de très mauvais goût et franchement surréaliste vu ce qu'il se passe en parallèle.

Par contre, je m'attendais pas à la mort de Gentry. Je dois avouer qu'il m'a martinisé, pour le coup .

[Sans Visage]

J'ai adoré l'échiquier du mal et Terror. Je vois pas du tout en quoi c'est une apologie du viol ou du nazisme. Pour moi tous les narrateurs avec le Talent sont monstrueux et décrits comme tel. Oui les passages avec le producteur sont dégueulasses, comparables avec le passage de Gagner la Guerre.
Dans mon interprétation, les gens avec le Talent sont des métaphores de contrôle structurels: le méchant est un fasciste nazi, le super Talentueux est une sorte de business man, le producteur c'est Weinsten et la vieille c'est pour moi le citoyen individualiste (la Karen) qui est prêt à tout pour s'extraire de la masse y compris en tuant tous les "nuisibles" (selon elle). C'est le personnage de Dolores Ombrage dans Harry Potter.
Enfin bref j'aime l'échiquier même si je ne pense pas le relire un jour pour les scènes de viol qui sont traumatisantes, j'ai arrêté les piliers de la terre pour ça également.

[Erwan G]

Je garde de l'échiquier du mal les reproches formulés par Roland C. Wagner sur les longueurs inutiles de la série, comme la description complète d'une valise qui disparaît trois pages plus tard pour ne jamais réapparaître.

Cela m'a fortement interpellé aussi dans ma relecture d'Hyperion. C'est inutilement long et à répétition. Le livre pourrait être plus efficace en étant dégrossi d'un bon tiers. Je pense donc que cela a aussi teinté ma relecture, le sentiment d'une longueur justifiée par rien, même pas par la poésie du discours.

[kriss2211]

Je viens de finir le cycle des paraboles d'Octavia Butler. Ça m'a retourné.
J'ai mis très longtemps à finir les deux bouquins. Ce n'est pas une lecture facile... Pas par le style, mais par le sujet. Certains (beaucoup) passages sont très durs... Mais il y a également tellement de lumière ! C'est le mot Résilience qui me vient à l'esprit après ma lecture.

C'était une très bonne découverte, que j'ai pu faire grâce à vos conseils ( Erwan, de mémoire)

Je vais passer à quelques choses de plus léger par contre.

Merci encore pour vos critiques, c'est un plaisir d'agrandir ma PAL

[Blondin]

Je garde de l'échiquier du mal les reproches formulés par Roland C. Wagner sur les longueurs inutiles de la série, comme la description complète d'une valise qui disparaît trois pages plus tard pour ne jamais réapparaître.

Tout à fait. Ça manque d'intensité, alors qu'on est sur un thriller conspirationniste ouvertement horrifique. C'est ballot.

​​​​​Hyperion ayant au final assez anthologique, j'ai pas trop ressenti cet effet de longueur. Faut dire que j'avais trouvé que c'était quand même mieux écrit dans l'ensemble, aussi.

et la vieille c'est pour moi le citoyen individualiste (la Karen) qui est prêt à tout pour s'extraire de la masse y compris en tuant tous les "nuisibles" (selon elle). C'est le personnage de Dolores Ombrage dans Harry Potter.

Ah non. Mélanie, c'est...

Spoiler:

...l'ancienne Southern Belle qui croit dur comme fer en la Lost Cause, pas une simple soccer mom vénère qui se défoule avec une critique assassine sur Yelp. C'est un gros cran au-dessus.

Ce qui fait que ses chapitres sont assez efficaces, car extrêmement dérangeants et énervants.

[sherinford]

De mémoire, le vrai problème de l'échiquier du mal, très commun dans les romans de Dan Simmons, c'est qu'à 50 pages de la fin, on se demande comment il va clôturer tout ça avec ce qui reste, et qu'au final, il s'en tire (au mieux) avec une pirouette ou (au pire) par un deus ex machina.

Cet auteur est d'une nullité absolue pour terminer ses histoires, c'est indicible.

[Hubeuh]

Moi, depuis que j'ai lu Flashback, un des romans de Simmons où il étale son anti-écologisme, son racisme, son anti-féminisme, sa fascination pour les flingues, et son sionisme intégriste, je suis bien incapable de relire quoi que ce soit de lui sans gerber.

[Harfang2]

Je viens de finir le cycle des paraboles d'Octavia Butler. Ça m'a retourné.
J'ai mis très longtemps à finir les deux bouquins. Ce n'est pas une lecture facile... Pas par le style, mais par le sujet. Certains (beaucoup) passages sont très durs... Mais il y a également tellement de lumière ! C'est le mot Résilience qui me vient à l'esprit après ma lecture.

Je l'avais lu dès sa traduction en français vers 2001.
Un livre que j'avais trouvé en tout point détestable par sa misandrie absolue (au mieux peut-on espérer d'un personnages masculin de ce roman qu'il soit lache et a moitié incapable), tout autant que son anti-christianisme sans nuances. le tout, bien sûr, en jouant sur l'émotionnel histoire qu'on sache vraiment que les méchants sont trés méchants.
Peu de finesse dans le propos.