L’Empire austro-hongrois en JdR, ça vous parle ?

[Tristan]

Nicholas Meyer est aussi le scénariste et le romancier de C’était demain, où H.G. Wells poursuit Jack l’Éventreur à travers le temps jusqu’au Los Angeles des années 1970. Rien à voir avec l’Autriche-Hongrie, mais c’est un très bon souvenir.

Sinon, en moins drôle, tout ce qui concerne la jeunesse d’Hitler, artiste et architecte raté évoluant dans les quartiers pauvres de Vienne — dirigée par un maire dont l’étiquette était « antisémite ».

En dense mais pas trop cher, il y a le François-Joseph chez Tempus.

Ah, et puis en source évidente, Kafka. On apprend beaucoup sur une société par ses névrosés.

[Vociférator]

Sur Netflix il existe une série sur Sissi, L'Impératrice. Aucune idée de ce que ça vaut.

Tant à parler de Sissi, mieux vaut éviter la série et les films, et privilégier Ludwig - Le Crépuscule des Dieux de Visconti où Romy Schneider a pu prendre la revanche sur son personnage, et être beaucoup plus proche de la Sissi historique (même si le thème n'est pas l'Autriche-Hongrie mais la Bavière).

Plus austro-hongrois bien que se déroulant en Italie, Senso du même réalisateur pour avoir une très belle photo de l'insurrection italienne contemporaine de Sadowa (1866).

Et pour un parfum plus Belle Epoque, voir A Dangerous Method autour de Freud, même si là encore l'Autriche-Hongrie à proprement parler reste en toile de fond.

Enfin, même si je recommande moyennement, complètement dans le ton, cette série policière Belle Epoque en Autriche-Hongrie : Les Carnets de Max Liebermann.

[Inigin]

Alors, c’est pas sur l'empire austro-hongrois (mais partiellement sur le saint empire), et c'est pas au XIXe (mais une saga entre le XVIIIe et e XIXe de mémoire), mais transposer l'idée me fascinerait : le roman Hurrah Zara ! de Raspail. C’est l'histoire d'une famille, de son nom (von Pikendorff/Pikendorff/Pikendoe), et de sa devise («Je suis d'abord mes propres pas»), et donc de la transmission de valeurs familiales à travers les âges.

Or l'empire austro-hongrois évoque justement pour moi un crépuscule d'une vision de la noblesse et de l’État (cette survivance de 50 ans d'un empire qui lui-même était devenu obsolète et qui s'est -lui- réinventé en empire prussien moderne).

Du coup, cette trajectoire familiale dans un monde d'immobilisme, de senescence et d'obsolescence paré de dorures et de musique d'opéra, à la veille des soubresauts de l'histoire (anarchisme, première guerre mondiale, révolution soviétique, chute des empires AH et ottoman), me semble grandiose.

Saint-Empire au XVIII°, c'est legit pour l'AH au XIX°, c'est la même dynastie et la même capitale.

Par contre les Pikendorff, ils sont plutôt du côté du Palatinat si ma mémoire est bonne. La saga est de la très bonne littérature (comme Sept cavaliers et... à peu près tout ce qu'a écrit Jean Raspail), il faut juste être prévenu contre le préjugé pro-monarchique et la dépression profonde, tendanciellement rance, qui (en découle et) suinte de tout ce qu'écrit Raspail.

[Qui Revient de Loin]

le préjugé pro-monarchique et la dépression profonde

 N'est-ce pas aussi caractéristique de l'empire austro-hongrois ?

[Inigin]

le préjugé pro-monarchique et la dépression profonde

 N'est-ce pas aussi caractéristique de l'empire austro-hongrois ?

Je ne peux juger pour la dépression, je ne connais pas assez le sujet
Mais je pense, si je fais de la psychologie de comptoir, que François-Joseph devait pas rigoler tous les jours en pensant à son empire.

Au passage et parce que c'est le bon fil pour ça, la Crypte des Capucins (Wikipédia) conserve tout ce qui demeure de l'empire des Habsbourg. C'est parfois assez impressionnant.

[Orlov]

Très bon livre de Joseph Roth au passage...