Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

[tauther]

Je suis très content d'avoir découvert Jaworski par Gagner la guerre et pas par Janua Vera.

Je pense que j'aurais passé mon tour sinon.

Là, j'en suis à me demander si je vais finalement lire ses livres publiés après Gagner la guerre...

Je suis triste pour toi, parce que tu ne vas pas apprécier le cycle des Rois du Mondes. (La version audible peut etre? )

La nouvelle Desolation éditée seule ou dans le recueil le Sentiment du Fer est à lire.

[Inigin]

Certaines nouvelles de JV sont obsédantes (et des sources pour du jdr, genre les mâtins dans les bois...), et ça se relit mieux (nouvelle par nouvelle) que GLG (pour lequel il y a la version BD  ).

[Erwan G]

Alors, franchement, non. A part la nouvelle qui se déroule à Ciudalia, les nouvelles sont inutilement longues et ampoulées et atteintes du syndrome de Sartre (regardez, n'ai un champ lexical extrêmement développé et je vais rajouter des mots parce que rhâaa lovely). Les idées sont souvent intéressantes (en dehors de la première nouvelle qui est moyenne tout du long) et la nouvelle visitant à faire du Terry Pratchett est minée par ces rallonges inutiles : ni sérieuse, ni drôle de par la longueur du texte. Aucune nouvelle ne dure moins d'une heure à une heure trente de lecture. Elles ont le contenu d'une nouvelle mais le texte d'autre chose.

Je suis content d'avoir tenté cette expérience en livre audio. En livre papier, j'aurais abandonné depuis belle lurette.

[Erwan G]

Je suis très content d'avoir découvert Jaworski par Gagner la guerre et pas par Janua Vera.

Je pense que j'aurais passé mon tour sinon.

Là, j'en suis à me demander si je vais finalement lire ses livres publiés après Gagner la guerre...

Je suis triste pour toi, parce que tu ne vas pas apprécier le cycle des Rois du Mondes. (La version audible peut etre? )

La nouvelle Desolation éditée seule ou dans le recueil le Sentiment du Fer est à lire.

Si le style est le même, alors je ne suis pas triste. Ce n'est pas grave, ce n'est pas un livre pour moi, c'est tout.

[sherinford]

J'ai toujours trouvé que gagner la guerre était surcôté, par rapport au cycle "rois du monde", mais il est vrai que ce dernier est arrivé pile poil au bon moment, alors que je maîtrisais du Légendes Celtiques...

[Harfang2]

J'ai toujours trouvé que gagner la guerre était surcôté, par rapport au cycle "rois du monde", mais il est vrai que ce dernier est arrivé pile poil au bon moment, alors que je maîtrisais du Légendes Celtiques...

Mon préféré de Jaworski est devenu le chevalier aux épines.
 

[Tybalt (le retour)]

Les goûts et les couleurs : personnellement, Janua Vera a été une révélation, avec ses nouvelles approfondies aux ambiances variées et au style travaillé sans être monotone. Il y a de petits bijoux dans ce recueil. Certes, la nouvelle humoristique m'a paru à moi aussi la moins réussie du recueil.

En termes d'étalage de bagouses lexicales, Janua Vera est tout doux et gentil à côté de certaines pages de Même pas mort qui ont réussi à m'agacer même moi (pourtant, après des études littéraires longues, des classiques aux styles denses, anciens, précieux, etc. j'en ai lu un certain nombre).

Rétrospectivement, je me demande quelle était la part de l'éditeur dans ce type de défaut de style, parce que je l'ai retrouvé chez plusieurs autres auteurs parus aux Moutons électriques. Mais au moins il y avait une recherche de style autre que le "nerveux et efficace" (TM), ce qui ne peut vraiment pas se dire de toutes les maisons d'édition de fantasy.

[Erwan G]

Je lis peu d'auteurs de sf/fantasy francophone en raison soit de la faible qualité du récit, soir du style agaçant. Ils sont nombreux, amha, à surécrire où à se prendre pour des poètes qu'ils ne sont pas. Je me souviens du premier (et seul) livre que j'ai lu de Gaborit. C'était totalement insupportable pour moi.
Edit : non, ce n'est pas le seul, j'en ai lu un autre mais écrit à quatre mains. Avec les mêmes défauts.

Pour Jaworski, ce n'est pas la qualité du récit ou de ses idées qui pose problème, c'est vraiment le style. On dirait du Edmond Rostand interprété par Depardieu. Mais ce style lourd ne se retrouve pas partout : la nouvelle se déroulant dans Ciudalia réussit à avoir un rythme qui emporte, qui tient en haleine. Comme c'est, je crois, la troisième nouvelle, je me suis dit que ce n'était qu'un problème d'âge des nouvelles. Mais des la suivante, où lin retrouve le chevalier aux épines, on s'ennuie. Pire encore, je trouve, la nouvelle a ce défait qui m'agace que les révélations ont lieu hors champ et viennent influer sur une fin qu'on ne peut prévoir.

Pour moi, la plus mauvaise nouvelle du recueil reste la première. On dirait une sorte de pastiche d'Howard/Clark Ashton Smith, loin de ce que Jaworski sait et peut conter.

Je n'ai pas aimé non plus la nouvelle autour de Quelle, que j'ai trouvé bien creuse.

Comme je l'écoute sur Audible, je me rends compte que, par moment, je décroche et que j'ai du mal à raccrocher mais que quand je le fais, je n'ai pas vraiment manqué grand chose.

Il faut dire aussi que, en parallèle de cette écoute, je lis les Dépossédés et que j'ai l'impression de faire un très grands écart entre les deux livres et ce, sur tous les plans (style, contenu, idées...). D'ailleurs, c'est la première fois qu'une narration de deux époques différentes en même temps me semble amplement justifiée, puisqu'elle permet de mettre en lumière la dualité entre les deux planètes.

[Federico67]

Le fait d'être auditeur et non lecteur d'un texte ne joue pas sur le ressenti ?

[Tybalt (le retour)]

C'est drôle parce que de mon côté, j'apprécie beaucoup son style (en dehors des excès que je mentionnais plus haut), mais je trouve ses univers et ses idées trop classiques : ceux du Vieux Royaume gardent un arrière-goût de novélisation de D&D et je désespère de le lire un jour en train d'élaborer un univers plus original. Mais nous n'avons pas les mêmes goûts en matière de style : par exemple, il y a des Gaborit qui m'ont beaucoup plu, et, sans qu'il soit un styliste affirmé comme Jaworski ou évidemment Le Guin (qui plane allègrement au-dessus, sur bien des plans), Gaborit a une plume non négligeable, qui est passée de "surestimée" (à ses débuts) à "absurdement méprisée" (maintenant). Le temps apaisera les choses, j'espère.

Edit : pour le roman de Gaborit à quatre mains, ça devait être Confessions d'un automate mangeur d'opium, coécrit avec Fabrice Colin, qui a un style plius chantourné (ou ampoulé, selon les avis).

[Erwan G]

Le fait d'être auditeur et non lecteur d'un texte ne joue pas sur le ressenti ?

Si, dans le sens où j'aurais largement laissé tomber le livre si je l'avais lu. L'audio apporte l'avantage de la fluidité sur des textes que je juge illisible. Je n'ai jamais réussi à lire le Silmarillon, j'ai réussi à l'écouter en entier et à l'apprécier.

@Tybalt (le retour) : Ursula K Le Guin "plane allègrement au-dessus, sur bien des plans", ok. Mais, finalement, c'est le retour que j'ai régulièrement quand on parle d'auteurs internationaux vs des auteurs français. Si les deux sont incomparables, alors pourquoi lire les seconds ?

Pour ce qui est de l'univers de Jaworski, j'y vois plus une sorte de Warhammer que de D&D. Mais, même si son univers est assez bateau, son angle d'approche, ses histoires ont des qualités, de par l'angle d'approche par exemple. Mais oui, tu mets aussi le doigt où cela fait mal, pour moi : cela reste, avant tout, du roman de rôliste.

[Tybalt (le retour)]

@Tybalt (le retour) : Ursula K Le Guin "plane allègrement au-dessus, sur bien des plans", ok. Mais, finalement, c'est le retour que j'ai régulièrement quand on parle d'auteurs internationaux vs des auteurs français. Si les deux sont incomparables, alors pourquoi lire les seconds ?

Parce qu'il faut se méfier de l'effet bien connu "L'herbe est toujours plus verte ailleurs", qui fait que ce qui vient d'ailleurs a toujours l'air plus beau, original, bien fait, etc.

Personnellement, je suis loin d'être un fan inconditionnel des auteurs américains, c'est vraiment quelque chose de propre à Ursula Le Guin, que j'aurais voulu découvrir beaucoup plus tôt.

[fafnir]

Je suis très content d'avoir découvert Jaworski par Gagner la guerre et pas par Janua Vera.

Je pense que j'aurais passé mon tour sinon.

Là, j'en suis à me demander si je vais finalement lire ses livres publiés après Gagner la guerre...

Ça m'a fait pareil avec Roi du monde, qui m'a gonflé au possible, j'ai arrêté après le 1er tome. Pourtant j'avais adoré Gagner la guerre, ainsi que les nouvelles que j'ai lues par la suite.

[Florentbzh]

Ça m'a fait pareil avec Roi du monde, qui m'a gonflé au possible, j'ai arrêté après le 1er tome. Pourtant j'avais adoré Gagner la guerre, ainsi que les nouvelles que j'ai lues par la suite.

Bienheureux, car tu n'a pas eu à subir le tome 3.....il est rarissime que j'arrête un roman, mais là....

Review

[Inigin]

Alors, franchement, non. A part la nouvelle qui se déroule à Ciudalia, les nouvelles sont inutilement longues et ampoulées et atteintes du syndrome de Sartre

Si tu n'aimes pas un auteur, n'en dégoute pas les autres.
Je dis que les nouvelles de JV sont obsédantes parce qu'elles m'obsèdent ; tu n'as pas aimé, très bien, mais ta capacité à lire / écouter sur de longues périodes des auteurs/oeuvres que tu vermerises ensuite m'épate toujours. 

Pour ma part Même pas mort me rebute complètement, mon marque-page reste page 28, j'ai autre chose à faire.