Les crimes
Les films et les romans aiment nous vendre le Moyen Âge comme une époque où l’on risquait sa peau à chaque carrefour.
En temps de crise ou de guerre, ce n’était franchement pas la joie. Mais en temps de paix, vivre au Moyen Âge, surtout à la campagne, c’était probablement plus sûr qu’arpenter nos métropoles modernes. Les communautés rurales étaient stables, les gens y vivaient à leur rythme, et le plus grand danger, c’était de s’ennuyer ferme.
Cela dit, dans Pour l’Honneur ! la plupart des aventures se déroulent pendant la Guerre de Cent Ans, autant vous prévenir : l’insécurité sera votre pain quotidien.
À l’époque, les gros crimes, ceux qui vous envoyaient droit au gibet, c’étaient le meurtre, l’inceste, la contrefaçon de monnaie, le brigandage, le vol de grande ampleur, et la sorcellerie (encore que ce dernier point reste sujet à débat).
Les peines étaient expéditives : pendaison pour les gueux, décapitation pour les bien-nés. Une question d’élégance.
Il existait aussi quelques douceurs bien plus rares : la roue, le bûcher, l’écartèlement, ou l’empalement…
Quant à la noblesse seuls des supérieurs hiérarchiques pouvaient les condamner. Mais la centralisation progressive du pouvoir royal à la fin du XVe siècle commença, doucement, à mettre quelques bâtons dans les roues à cette immunité.
Pour les péchés plus légers – beuverie publique, fraude, dettes impayées, calomnies en tous genres, c’était direction les geôles, ou pilori en cas de trouble à l’ordre public.