Serval a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 7:11 pm
zit a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 4:54 pm
Qui Revient de Loin a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 1:32 pm
Konstantin Strukov ou la chute annoncée d'un oligarque de l'or russe
Par la fenêtre ?
Au moins, à cette époque, et même dans les 70's, il y avait des contre pouvoirs et un minimum d'humanisme.
C'était moins pire que sous Staline mais ça n'était pas non plus rose avec la psychiatrisation de la dissidence ou l'invasion de l'Afghanistan. Et on n'a probablement très grossièrement sous-évalué l'impact du conformisme soviétique sur les sociétés issues de l'URSS, impact qui nous revient en pleine tête.
A ce sujet il y a deux livres que je recommande tout le temps : Everything was forever until it was no more de l'historien des idées Alexeï Yurchak et Patriotism of despair de Sergueï Oushakine. Pour ceux qui aiment plus la littérature française, malgré l'ambiguïté de sa relation à la Russie, Emmanuel Carrère donne à voir cette réalité assez désespérante des années de la Perestroika et de la suite dans Un Roman Russe et dans Limonov.
Enfin, la lecture du roman policier L'Evangile du Bourreau des frères Vaïner lève un voile sur cette URSS des années 70 dans sa continuité avec les époques précédentes et en particulier la période stalinienne.
Lire cela peut inciter à ne pas regretter l'URSS sans lui préférer toutefois la Russie Poutinienne dont on attend le roman aussi fort que l'Evangile du Bourreau même s'il y a désormais de bons romans sur cette Russie post 2012.
Édit: au risque de faire mon pédant, j'ajouterai que le roman des année 70 dont les Russes se souviennent le plus est Moscou sur Vodka de Venedikt Eforeev. Construit comme l'Odyssée, ce livre décrit le trajet imbibé d'alcool du narrateur sur une ligne de RER reliant Moscou à sa très lointaine banlieue. Poème en prose et roman à clef sur l'articulation entre désespoir socio-politique et espoir existentiel, c'est un livre qui garde toute son actualité pour plein de Russes et de Biélorusses.