Puisqu'apparemment il y a des gens intéressés, je lance un fil sur les univers de Star Trek. Les messages en question viennent du fil sur les séries, mais un fil à part entière permettra de parler de l'univers sur tous ses supports, films, jeux vidéo, romans, etc.
On avait pas mal discuté dans le fil Séries à partir de cette page, je ne vais pas pouvoir tout copier ici, donc je reprends des infos qui peuvent être utiles aux gens pour découvrir la franchise.
Star Trek est donc l'une des franchises de télévision de SF les plus anciennes encore actives... après Doctor Who. Elle se distingue par son état d'esprit porté sur l'exploration, la diplomatie, l'entraide et la recherche de la paix et de la compréhension entre les peuples (c'est loin de marcher à tous les coups, mais ça limite le trope "l'armée américaine libère la galaxie", nest-ce pas Stargate ahem ahem). Ce n'est pas aussi pacifiste et antimilitariste que Doctor Who, mais c'est nettement moins manichéen que les Star Wars historiques et moins militarisé que Stargate, pour en rester à ces quelques points de comparaison.
Star Trek mélange allègrement pas mal de thèmes : voyages spatiaux et exploration de planètes, huis clos dans des vaisseaux ou des stations spatiales, mais aussi voyages dans le temps, univers parallèles, relations entre personnages et peuples, et une dose non négligeable d'humour parfois absurde dès la série d'origine.
En visionnant la série d'origine (1966-1969), je suis frappé par le nombre de thèmes de SF introduits, ou en tout cas déjà présents, à l'époque, et qui n'ont souvent été que prolongés par d'autres franchises (typiquement, Star Wars et Stargate). Forcément, plus la série ou le film est récent-e, meilleurs sont les effets spéciaux... mais les qualités des anciens scénarios ne sont pas à sous-estimer, pas plus que les qualités du jeu des actrices et acteurs.
Star Trek, la série d'origine (The Original Series)
Il faut noter qu'il y a eu une verison remastérisée de cette série, avec des effets spéciaux bichonnés et une meilleure qualité d'image.
Saison 1
Saison 1, épisode 1 (ou épisode 0 selon la numérotation) : La Cage (The Man Trap). Vraiment pas la meilleure introduction à Star Trek à mon avis, d'autant qu'il vaut mieux regarder plutôt le double épisode La Ménagerie qui en contient littéralement une rediffusion ! Il est bien plus intéressant à visionner si on n'a pas vu La Cage avant, je pense. Il reste assez surcoté malgré son prix Hugo, je trouve)
Bon, ce n'est pas si mal, et c'est intéressant de voir comment cette série se situe dans l'histoire de la SF, sachant que ce pilote arrive trois ans après le tout premier épisode de Doctor Who (qui, lui, a commencé en noir et blanc, ce qui fait évidemment plus vieux mais est aussi plus pratique pour limiter le côté carton-pâte des costumes, décors et effets spéciaux) et onze ans avant le premier Star Wars, qui, mine de rien, a piqué quelques trucs à Star Trek ou du moins repris de près certains tropes de l'époque (la scène des danseuses... l'orientalisme de la SF à l'époque, un vrai poème).
J'ai bien apprécié, notamment, le fait que la technologie apparemment très avancée de l'Enterprise se trouve vite prise en défaut dans les rencontres avec les E.T., ce qui produit un effet de sense of wonder assez vertigineux et bienvenu.
Plusieurs situations m'ont fait penser au premier album de Valérian et Laureline, que ce soit
Spoiler:
On ne voit encore rien de la personnalité de Spock ni de son peuple, ni de l'éthique de Starfleet, qui, j'imagine, apparaissent plus tard dans la série.
Après l'épisode n°0, La Cage, intéressant mais assez lent et vieilli dans sa conception des rapports hommes-femmes, les épisodes suivants m'ont paru bien plus convaincants.
Épisode 1 : Ils étaient des millions : l'Enterprise vient faire une visite médicale de routine auprès d'un scientifique dont l'épouse, Nancy, est une ex du Dr McCoy. Celui-ci, en la revoyant, s'étonne qu'elle n'ait pas l'air d'avoir vieilli du tout. Le capitaine Kirk, lui, la voit vieillie. C'est sûrement juste McCoy qui est trop dans ses souvenirs... Et puis un membre d'équipage meurt subitement alors qu'il était en compagnie de Nancy. Empoisonnement, dit-elle en produisant une plante effectivement toxique. Sauf que l'autopsie montre que la véritable cause de la mort est une disparition brutale de tout le sel de l'organisme du matelot défunt, et il y a aussi ces taches sur tout son visage...
Un épisode bien mieux rythmé que le précédent, avec un suspense bien mis en place, une morale en nuances de gris et des personnages fouillés.
Épisode 2 : Charlie X : un vaisseau ami vient confier aux soins de l'Enterprise en adolescent âgé de 17 ans qui a la particularité d'avoir survécu seul sur une planète privée de vie pendant des années. Il a besoin d'une éducation "et d'une figure paternelle". Naturellement, c'est Kirk qui s'y colle. Assez vite, Charlie X montre qu'il ne connaît rien aux relations sociales et que son éducation ne sera pas une sinécure. Mais il y a plus gênant : Charlie X a des pouvoirs psys... de puissants pouvoirs psys... et comment imposer une autorité parentale et des limites à un ado qui peut métamorphoser ou faire disparaître tout ce qu'il veut en quelques instants ?
Bien que certains éléments soient un brin datés, ça reste un épisode passionnant, et, comme le précédent, le côté "théâtre filmé" m'a frappé. On voit bien qu'en l'absence d'effets spéciaux vraiment waouh, le scénario fait tout ce qu'il peut pour installer et entretenir une ambiance fantastique à l'aide de personnages et de situations portées par le jeu des acteurs/actrices. Et ça marche ! On est quelque part entre les pièces philosophiques de Marivaux et... Akira.
Épisode 10 : Fausses Manœuvres (The Corbomite Maneuver). L'exploration de l'espace inconnu amène l'Enterprise à un face à face très délicat avec des vaisseaux extra-terrestres aux intentions ambiguës. Pour ne rien faciliter, Kirk a promu récemment un jeune officier, Bailey, dont cette confrontation constitue le difficile baptême du feu.
Un bon épisode, marquant dans la mesure où il traite d'une situation qui (personnellement) fait tout de suite rêver : un premier contact avec une forme de vie extraterrestre. Le suspense est haletant et la chute m'a bien plu (et rappelé Doctor Who dans l'esprit) même si elle peut prendre des allures de McGuffin un peu frustrant si on n'est pas d'humeur.
Une chose que j'apprécie beaucoup dans cette série, outre l'approche scientifique et humaniste de l'exploration spatiale, c'est le fait qu'en dépit des technologies très avancées dont l'Enterprise regorge, l'équipage se trouve très souvent confronté à des peuples ou à des entités face à qui ces technologies sont inutiles, notamment quand l'Enterprise a affaire à des technologies encore plus avancées. Il y a un petit côté L'Appel de Cthulhu dans ces intrigues : on peut avoir tout l'équipement lourd qu'on veut, il y a un tas de circonstances où tout se résume à trouver des idées ingénieuses pour rentrer à la maison en vie !
Épisodes 11 et 12 : La Ménagerie, 1e et 2e parties. Spock reçoit un message de Pike, ancien capitaine de l'Enterprise. Kirk et lui descendent le voir, mais il y a un problème : la base dément avoir envoyé un message et Pike n'est pas en état de l'avoir envoyé, puisqu'il a été grièvement blessé au cours d'un sauvetage. Entièrement paralysé, il se déplace en fauteuil roulant et ne peut s'exprimer que par des signaux lumineux pour dire oui ou non. Assez vite, il s'avère que Spock fomente quelque chose. Voilà l'Enterprise en route pour la planète Talos IV avec Pike à son bord...
Pionner dans tous les domaines, Star Trek a aussi inventé la viewing party avant l'heure ! En effet, grâce à une astuce du scénario, les personnages passent une bonne partie de ces deux épisodes à... regarder ensemble l'épisode-pilote de la série, The Cage ! Moi qui ne l'avais pas aimé, imaginez ma joie !
Deux choses rendent ce double épisode plus intéressant : 1) ne pas avoir vu The Cage, auquel cas on ne sait pas ce qu'a vécu Pike et le suspense y gagne beaucoup. 2) comprendre que c'est un double épisode fait pour économiser des sous parce que l'équipe arrivait en fin de budget.
Dommage que je n'aie pas su ça à l'avance, sinon je n'aurais pas du tout regardé The Cage.
Épisode 14 : Zone de terreur. On y découvre les Romuliens et leurs Oiseaux de proie. Un épisode beaucoup plus militarisé, rythmé par les ruses de guerre et les astuces de pilotage, mais avec un enjeu très Star Trek, à savoir éviter une nouvelle guerre en maintenant un traité de paix qui a tenu pendant un siècle.
J'ai été bien content de découvrir un des peuples typiques de Star Trek... et de tomber sur des E.T. furieusement inspirés de la Rome antique (qu'est-ce que les Américains ont avec la Rome antique en SF, franchement ?). On se retrouve donc avec une espèce de consul romain dont le sens de l'honneur et les discussions tactiques semblent tout droit sorties de l'Histoire de Rome depuis sa fondation Tite-Live, mais je n'ai pas boudé mon plaisir. Il me semblait avoir vu déjà des vaisseaux Oiseaux de proie dans un des vieux films Star Trek, et effectivement il y en a un dans le III (À la recherche de Spock), mais c'est un vaisseau klingon. Bon, je ne comprends pas encore tout. J'imagine qu'il y a des oiseaux de proie sur un tas de planètes.
On trouve dans cet épisode des ficelles assez voisines de celles employées dans les premiers Star Wars, entre l'arme ultime qu'il faut mettre hors de danger, les vaisseaux qui se cachent en passant près d'un objet céleste, ou le coup d'utiliser des déchets pour leurrer l'ennemi. Sans parler du huis clos "y a-t-il un traître à bord ?", lui-même sans doute tout droit inspiré des affaires d'espionnage.
Épisode 22 : Les Derniers Tyrans (Space Seed). Un épisode marquant, et la moindre raison n'est pas qu'il introduit le personnage de Khan, méchant célèbre qui a été repris dans le film Star Trek II. Le film pose les bases d'une étape sombre de l'histoire de la Terre dans l'univers de Star Trek : les guerres eugéniques. Khan joue remarquablement bien et forme un méchant passionnant, retors à souhait. L'épisode révèle également un personnage secondaire d'historienne qui joue bien et est bien écrite. La décision de Kirk et de l'équipage en fin d'épisode est sûrement discutable à plein d'égards, mais bien moins que le destin de l'historienne en question. Encore un épisode qui dit plein de choses sur le regard porté par la culture américaine des années 1960 sur l'Histoire en général et sur la Rome antique et Napoléon en particulier.
Épisode 28 : Contretemps (The City on the Edge of Forever). Alors que l'Enterprise est pris dans des turbulences où l'équipage détecte des altérations du cours du temps, le docteur McCoy se retrouve accidentellement dans un état de conscience altéré qui le rend paranoïaque et dangereux, et se téléporte vers la planète voisine, au centre des perturbations. Une mission d'exploration découvre l'existence d'un portail conscient qui permet de voyager vers le passé. Le docteur McCoy s'y précipite... et tout l'univers change. Le seul moyen pour Kirk et Spock de rétablir l'Histoire telle qu'ils l'ont connue est de plonger à sa suite dans le passé. Ils se retrouvent ainsi, un humain et un Vulcain en uniforme Starfleet du XXIIIe siècle, dans une ville américaine des années 1930...
Un excellent épisode, avec à peu près tous les ingrédients qu'on peut apprécier dans du Star Trek : voyages dans l'espace et le temps, personnages principaux fouillés, enjeux forts, humanisme, et espoir en l'avenir. Le séjour de Kirk et Spock dans les années 1930 est riche en situations cocasses. On sent que Doctor Who n'est pas très loin. Forcément, si on a déjà l'habitude des histoires de voyages dans le temps, notamment via Doctor Who, les ficelles paraissent classiques, mais l'ensemble n'en reste pas moins bien construit et fort bien joué.
Saison 2
Saison 2, épisode 1 : Le Mal du pays (Amok Time). À mon grand bonheur, cette saison 2 apporte beaucoup plus d'informations sur M. Spock. Dans cet épisode, Spock est pris d'un grave problème de santé dont il refuse de révéler la nature, tout en commençant à avoir des pics d'émotion jamais vus pour un Vulcain. Cela amène Kirk à faire un détour pour le ramener sur sa planète d'origine et rencontrer ses proches de manière inattendue. Et tant pis si l'Enterprise est attendu pour une cérémonie diplomatique urgente...
Les résumés ont tendance à vite révéler en quoi consiste ce problème de santé, mais comme un bon tiers de l'épisode fait planer le suspense dessus, c'est encore mieux de ne pas savoir, d'autant qu'il donne lieu à une conversation absolument culte entre Spock et Kirk sur la biologie des Vulcains. Si les costumes et les effets spéciaux ont forcément vieilli, l'épisode s'avère fort bien ficelé et tout aussi bien joué, avec une chute finale bien trouvée. On en apprend plus sur les Vulcains et ça m'a bien plu. Bonus : le scénario est signé Théodore Sturgeon.
Saison 2, épisode 2 : Pauvre Apollon (Who Mourns for Adonais). Un épisode volontairement très divertissant, mais aussi involontairement très divertissant, et qui m'a donc beaucoup diverti. Il faut dire que ça commence fort : alors que l'Enterprise passe près d'une planète inconnue, une main verte immatérielle apparaît subitement et saisit le vaisseau, qui ne peut plus bouger. Et ça continue encore plus fort : le visage d'un dieu grec apparaît et réclame à l'équipage de se préparer à une cérémonie pour l'honorer. Voyant son vaisseau sur le point d'être broyé par l'apparition, Kirk n'a d'autre choix que de descendre sur la planète en question, où il se découvre attendu devant un temple grec classique par un superbe jeune homme en tunique dorée, portant évidemment des sandales, et qui se présente comme le dieu Apollon !
L'épisode brille surtout par son côté résolument improbable et par son casting, en particulier Apollon, très bien joué. L'outrage du temps l'a rendu encore plus kitsch qu'il devait l'être dans les années 1960, mais les ficelles scénaristiques se retrouvent dans nombre de productions plus récentes (*tousse* Stargate *tousse*). Il est passionnant à replacer dans le contexte de l'époque, en pleine heure de gloire du genre du péplum (Jason et les Argonautes et le Cléopâtre de Mankiewicz sont sortis en 1963, La Plus Grande Histoire jamais contée en 1965, etc.). Mais aussi à remettre dans le contexte de la culture américaine et hollywoodienne de l'époque, notamment dans son rapport aux religions. Il faut dire que la série n'est vraiment pas laïcité-compatible, notre capitaine de vaisseau du XXIIIe siècle apr. J.-C. n'hésitant pas à décliner fermement les demandes du soi-disant Apollon en matière de prières et de couronnes de laurier en déclarant que "le dieu unique nous convient très bien" ! Au cas où ce bel homme dans une tunique dorée qui ne couvre pas grand-chose aurait donné des velléités de conversions aux ménages américains de l'époque... On a tout de même droit à une version touchante du thème (assez ancien lui aussi) de la fin des dieux grecs, et à un personnage féminin qui donne lieu à quelques beaux échanges de répliques.
Saison 2, épisode 4 : Miroir. Pris dans des perturbations de l'espace-temps près d'une planète inconnue, l'Enterprise perd le capitaine Kirk, le docteur McCoy, Uhara et Scott, qui se retrouvent transportés dans un univers parallèle, à bord d'un Enterprise militarisé aux ordres d'un Empire dictatorial et fasciste... bref, c'est comme s'ils étaient sur le vaisseau de Dark Vador, sauf qu'ils ne savent pas comment se comporter ! Dilemmes en foule au rendez-vous puisqu'ils ont le choix entre se compromettre dans les crimes atroces qui forment le quotidien de cet Enterprise terrifiant, ou bien se faire trahir et exécuter s'ils refusent. Épisode fameux pour ses performances d'actrices et d'acteurs et ses méchants à barbiche. L'univers-miroir réapparaît dans quelques autres épisodes ensuite.
Saison 2, épisode 6 : La Machine infernale (The Doomsday Machine). L'Enterprise reçoit un faible signal de détresse d'un vaisseau du même type que le sien, réduit à l'état d'épave. Pire : tous les systèmes planétaires environnants ont été réduits en miettes... Qu'est-ce qui a pu les détruire ? Les fans de Star Wars répondront en chœur : l'Étoile noire ! Eh bien, non, mais on sent que Star Wars a pu s'inspirer de ce genre d'épisode. Sauf qu'ici, c'est du Star Trek, donc c'est plus nuancé. Et c'est un excellent épisode, sans doute l'un des meilleurs parmi ceux que j'ai vus jusqu'à présent, avec un personnage secondaire marquant et fouillé, une menace terrifiante, un suspense bien géré. Les effets spéciaux étaient si bons que je me demande si ce n'était pas une version reliftée avec quelques images de synthèse. Quoi qu'il en soit, c'est le genre d'épisode que je recommanderais pour découvrir la série. Seul défaut : le scénariste semble avoir oublié l'existence des membres féminins de l'Enterprise. Je ne me souviens même pas que le moindre personnage féminin ait une seule réplique dans cet épisode... Qui a scénarisé ça, d'ailleurs ? Norman Spinrad. Bon...
Saison 2, épisode 10 : Un Tour à Babel (Journey to Babel). De la diplomatie délicate en huis clos, des extraterrestres plus variés que d'habitude, et de nouveau plus de détails sur Spock, dont on rencontre... les parents ! Et on en apprend davantage sur le passé de notre cher Vulcain. Son histoire semble particulièrement fouillée (Wikipédia m'apprend qu'on la doit à la scénariste D.C. Fontana). C'est aussi la première fois que je vois le fameux salut vulcain dans la série, mais, comme je ne regarde pas les épisodes dans l'ordre, il se peut qu'il soit apparu avant. De nouveau, le scénario m'a paru très bien rythmé, avec des scénaristes qui, décidément, n'hésitent pas à malmener l'équipage (ce n'est rien de le dire) et le vaisseau. Autre qualité à mes yeux : il y a un côté très rôlistique, car les personnages agissent et réagissent réellement en groupe et aucun n'a toujours de réactions parfaites, contrairement à d'autres épisodes où Kirk a l'air d'être le papa parfait de l'équipage.
Saison 2, épisode 15 : Tribulations (The Trouble with Tribbles). Kirk est appelé en urgence vers une station spatiale où un officier de Starfleet dirige un projet agricole primordial et doit surveiller une cargaison de graines à livrer sur une planète convoitée par les Klingons. Dire que le courant ne passe pas entre Kirk est l'officier est un doux euphémisme. L'arrivée de Klingons force Kirk et son collègue à coopérer en se regardant en chiens de faïence, pendant qu'un marchand propose à qui veut d'adorables petits animaux extra-terrestres en forme de boules de fourrure : des tribules. Uhura en ramène même un sur l'Enterprise. Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ?
Un épisode très célèbre dans le genre humoristique. Mais est-il dispensable pour autant ? Après visionnage, et à mon avis : non, c'est à la fois un épisode très drôle et une intrigue bien ficelée et très bien rythmée, donc faites-vous ce plaisir !
Star Trek: The Next Generation
Un choix d'épisodes sur les 7 saisons, conseillés par Carl Stanford :
Carl Stanford a écrit : ↑ven. août 15, 2025 12:34 pmBon, pour ta fille et toi, un petit coup de pouce de la part d’un trekker niveau 53, qui a vu tout Star Trek, sauf les dernières saisons de Discovery (trop cringe) et les séries animées (même si je crois que Lower Decks est pas mal).
C’est difficile de définir les épisodes immanquables de Next Generation, parce que ça va forcément dépendre aussi de ce que tu préfères dans la série. L’avantage d’un truc comme TNG, c’est que sur 7 saisons de 22-26 épisodes, il y en a vraiment pour tous les goûts, avec plusieurs arcs ou thématiques qu’on va retrouver périodiquement avec plaisir, et d’autres qu’on va pouvoir (re)découvrir avec le temps. En vrac : l’humanité de Data ; l’évolution de Picard en tant qu’incarnation des valeurs de la Fédération ; les épisodes autour de Worf et de la culture Klingon ; Q ; les Borgs ; les épisodes de hard science, avec de vrais concepts de science-fiction dedans ; les paradoxes temporels (j’ai un petit faible pour ça) ; les aventures dans le holodeck (ou « quand l’équipage fait du jeu de rôles ») et vers la fin tout ce qui tourne autour de la guerre Cardassia-Bajor et l’existence du Maquis (qui seront développées dans DS9). La série n’hésite pas aussi à faire tourner tout un épisode autour d’un seul personnage, parfois même un personnage secondaire, un luxe que les séries plus récentes en 10 épisodes ne peuvent se permettre que rarement.
Donc, une petite sélection toutes saisons comprises, sachant que la série est à son pic de la troisième à la cinquième. J’ai mis une astérisque devant les tout tout meilleurs.
Saison 1
- Datalore (épisode 13) : l’introduction de Lore, le frère de Data
Saison 2
- Elementary, Dear Data (episode 3) : Data fait du jeu de rôles
* Measure of a Man” (épisode 9) : Data est-il humain ?
- Q Who ? (épisode 16) : Q montre aux humains ce qui les attend
Saison 3
- Who Watches the Watchers (4) : la Directive Première en action
- The Defector (10) : le transfuge Romulien est-il digne de foi ?
- Deja Q (13) : Q revient, privé de ses pouvoirs
* Yesterday’s Enterprise (15) : à travers la faille temporelle
- The Offspring (16) : Data fait un bébé
- Sarek (23) : le papa de Spock est-il trop vieux ? (avec l'acteur de la série originale)
* The Best of Both Worlds, partie 1 (26) : incontournable. Le meilleur cliffhanger de la série.
Season 4
- The Best of Both Worlds, partie 2 (1) : la suite. Les conséquences sur Picard seront majeures.
- Family (2) : Picard se ressource en Bourgogne, Worf est visité par ses parents, Wesley découvre son père
- Brothers (3) : Data et ses origines
- Remember me (5) : mais pourquoi tout le monde disparaît-il ?
- Reunion (7) : les tragédies de Worf
- Future Imperfect (8) : pourquoi Riker est-il amnésique ?
- Data’s Day (11) : comme son nom l’indique, la journée type de Data
- The Wounded (12) : le Chief O’Brien n’aime pas les Cardassiens
* The Drumhead (21) : la cour martiale
- Redemption partie 1 : (26) : succession chez les Klingons
Saison 5
- Redemption partie 2 (1) : la suite.
* Darmok (2) : de l’importance de la linguistique dans les relations entre espèces. Magnifiue épisode.
- Ensign Ro (3) : qui est cette Bajorane à la mauvaise réputation ?
- Disaster (5) : Picard joue les baby-sitter
- Unification parties 1 et 2 (7 et: la mission diplomatique de Spock
* Cause and Effect (18) : à travers la boucle temporelle
* I, Borg (23) : Hugh aux mains d’argent
- The Next Phase (24) : mais pourquoi êtes-vous tout déphasés ?
- The Inner Light (25) : la vie parallèle de Picard
- Time's Arrow partie 1 (26) : l’Enterprise au XIXème siècle
Saison 6
- Time's Arrow partie 2 (1) : Mark Twain avant Mark Twain
* Relics (4) : beam me back, Scotty
- Rascals (7) : l’équipage retourne en enfance
* Chain of Command parties 1 et 2 (10 et 11) : Picard vs les Cardassiens
- Tapestry (15) : est-ce un rêve ?
- Frame of Mind (21) : Riker chez les fous
- Timescape (25) : encore des disruptions temporelles
- Descent (26) : les Borgs ont un nouveau chef et il n'est pas gentil
Saison 7
- Descent partie 2 (1) : la suite
- Phantasms (6) : les rêves de Data
* Parallels (11) : Worf dans le multivers
- Lower Decks (15) : chez les bleus
- Preemptive Strike (24) : le destin de Ro Laren
* All good things… (25 et 26) : un joli final
Bonne découverte !
Ce que j'ai regardé, moi (pour l'instant) :
Saison 1, épisode 1 : Rendez-vous à Farpoint. C'est un épisode double puisqu'il dure pas moins de 90 minutes, soit quasiment l'équivalent d'un film. Picard vient de prendre le commandement de l'Enterprise et se rend à la station Farpoint pour y embarquer les trois derniers membres qui manquent à son nouvel équipage. Le vaisseau est arrêté en route par une entité qui paraît toute-puissante au point de contrôler aisément tous les mécanismes du vaisseau et de faire apparaît ou disparaître des illusions à volonté (c'est décidément un thème récurrent dans Star Trek). En jeu : le passage en jugement de Picard et, à travers lui, de toute l'humanité, pour ses actes de barbarie passés... sauf que le tribunal n'a l'air guère mieux. Quant à la station Farpoint, elle a l'air presque trop parfaite pour être honnête...
Alors déjà, quand on passe de The Original Series à ça, forcément, on en prend plein les yeux, même si l'épisode date de 1987 ! Décors, costumes et effets spéciaux montrent un joli budget et tous les progrès techniques survenus entre temps (même si les effets ont forcément un peu vieilli). Le fond de l'intrigue ne résistera peut-être pas bien longtemps à des rôlistes alertes, ce qui fait qu'il peut paraître un peu long, mais ce temps m'a paru plutôt bien utilisé pour bien poser toute la galerie des personnages, principaux ou secondaires, ainsi que leurs relations... sans oublier l'Enterprise lui-même. Un équipage plutôt sympathique, dont j'avais de bons souvenirs, ayant vu le film Premier contact. Le ton est très sérieux, posé par Picard qui a du mal à décrocher un sourire (mais s'humanise un peu au fil du temps).
Saison 1, épisode 3 : Le Code de l'honneur. Petite leçon de diplomatie et d'anthropologie pour l'équipage de l'Enterprise, qui s'efforce de comprendre la mentalité des habitants de la planète Ligon II où il s'agit de récupérer un vaccin afin d'aller mettre fin à une épidémie sur une autre planète (et c'est urgent, évidemment). Problème : leur chef, Lutan, réserve quelques coups fourrés à l'Enterprise.
Alors, comment dire. Ça parle de comprendre les usages d'une autre culture, ça, c'est très intéressant et c'est du Star Trek. Ça essaie de donner de l'importance à la lieutenante Tasha Yar, qui est un personnage que je trouve badass. Mais c'est un festival de clichés. La culture de la planète en question est un "code d'honneur très strict". Une femme se fait enlever... Ah, et je vous ai dit que les gens de la planète en question sont tous joués par des Afro-Américains, tandis que la délégation de l'Enterprise se compose uniquement de "blancs" ? C'est vraiment le malaise, d'autant que c'était facile de briser ça en faisant venir Geordi LaForce parmi la délégation de l'Enterprise, par exemple. Le dénouement n'est pas si mal trouvé, mais le tout m'a quand même paru très cliché et mal conçu. Wikipédia m'apprend que le public a l'air d'avoir été de mon avis à l'époque. À fuir !
Saison 1, épisode 4 : Le Dernier avant-poste. Une base spatiale de la Fédération a subi le vol d'une pièce d'équipement. Le coupable est un vaisseau du mystérieux peuple des Ferengi, qu'on n'a encore jamais vu et dont on ne sait pas grand-chose. L'Enterprise se lance à sa poursuite, mais se retrouve paralysé non loin d'une planète inconnue, pourtant déserte...
Un épisode sympathique et assez typique des ingrédients de Star Trek (pour ce que j'en connais), mais dont les thèmes m'ont paru assez répétitifs par rapport à ce que j'avais déjà vu. L'intérêt principal réside encore une fois dans l'équipage et la caractérisation, plutôt bien faite, de ses différents membres.
Je n'ai pas regardé les autres séries, je laisse les gens qui les ont vues en parler
Les films
Pour les premiers films Star Trek (avant les films de J. J. Abrams), on dit souvent que les films avec un numéro pair sont meilleurs que les impairs. À relativiser, mais ça donne une bonne idée globale des films à voir en priorité.
Star Trek, le film :
Avantages : beaux effets spéciaux pour l'époque, belle chute finale.
Défauts : un rythme plus lent et hiératique que les séries et que les autres films, plus proche de 2001, l'odyssée de l'espace.
Star Trek II : La Colère de Khan
Avantages : de l'aventure et de l'action, un méchant célèbre (Khan).
Défauts : un côté kitsch ; la fin contient un cliffhanger.
Remarque : s'apprécie mieux si vous visionnez d'abord, dans la série d'origine, saison 1, l'épisode 22 Les Derniers Tyrans (Space Seed) qui introduit le personnage de Khan.
Star Trek III : À la recherche de Spock
Avantages : Spock ! Des Klingons ! Du drama !
Défauts : effets spéciaux vieillis et kitschs (je trouve).
Remarque : il forme la suite directe du II donc c'est mieux d'avoir vu le II avant.
Star Trek IV : Retour sur Terre
Avantages : du voyage dans le temps ! Kirk et Spock aux États-Unis dans les années 1980 ! Des baleines !
Défauts : il faut aimer le postulat, forcément.
Remarque : suite du III mais avoir vu les films précédents est moins indispensable.
Star Trek V : L'Ultime frontière
Avantages : de l'exploration spatiale.
Défauts : un scénario guère marquant et des effets spéciaux kitschs.
Star Trek VI : Terre inconnue
Avantages : un scénario bien plus dense et mieux ficelé que le précédent, très axé "géopolitique" et qui développe bien les peuples de Star Trek. Et un "méchant" intéressant.
Défauts : à part le vieillissement des effets spéciaux, je ne vois pas.
Star Trek : Générations
Pas vu ! C'est apparemment le passage de témoin entre l'équipe de la série d'origine et celui de La Nouvelle Génération.
Star Trek : Premier contact
Film dérivé de Star Trek : La Nouvelle Génération, avec le capitaine Picard que j'aime et le droïde Data qui est mon dada.
Avantages : des méchants célèbres : les Borgs (sortes de descendants des Cybermen de Doctor Who), des personnages avec une histoire fouillée, des effets spéciaux forcément plus récents.
Défauts : très orienté "baston contre E.T. méchants", ce qui fait qu'on ne voit pas tellement l'aspect diplomatique de Star Trek. Pas mal de techno-jargon, aussi, de mémoire.
Je n'ai pas vu les films suivants (sauf le début du premier Star Trek de J. J. Abrams, auquel je n'ai pas réussi à accrocher pour cause de nombreux clichés dans les premières minutes... et sans doute de mon attachement au casting de la série d'origine). Mais je laisse d'autres que moi s'exprimer à leur sujet !
), puis une diffusion intégrale en 1986 sur la Cinq, qu'on a tant critiquée et tant regrettée à la fois, soit... vingt ans après, et au moment où Next Generation s'apprêtait à sortir. Et cette dernière
