Trop crevé ce soir pour forumiser la récolte de cette semaine, mais elle a été publiée dans le blog. J'ai récolté la chute du taux global d'homicides volontaires, la lente réduction de l'écart de salaire femmes-hommes, la radioactivité d'un milliardaire d'extrême-droite pour sa holding, des noyaux étouffe-Trump, le ralentissement de la déforestation, des milliards de bénéfices pour des km à pied et les comedy awards de la photo de Nature.
Mais je voulais aussi extraire deux infocerises nerdy. Non. Une et demie. Hm.
La première, parce que premiers concernés, premiers servis...
Ca vaudra peut-être la peine d'en discuter sur un autre fil, parce que ça ouvre sur le débat "le jdr, juste un jeu comme les autres" ?
Dungeons & Dragons est plus qu'un simple jeu, selon une psychologue experte en activités de loisir
Pour comprendre ce qui fait de D&D plus qu'un simple passe-temps, Messina, professeur associé et directeur du programme de rééducation et de thérapie récréative de la FIU, étudie comment les jeux de ce type favorisent la construction de l'identité et les liens sociaux.
(...)
Le jeu offre aux joueurs « le sentiment d'un espace sécurisé et d'un lieu où ils peuvent créer leur propre identité », explique Messina. Dans les années 1980, D&D était souvent rejeté, voire diabolisé, comme un jeu inapproprié en raison de liens supposés, mais infondés, avec l'occultisme. Aujourd'hui, il est largement reconnu comme un lieu où les joueurs peuvent explorer, créer des liens et s'exprimer.
« Les joueurs se sentaient à l'aise d'être eux-mêmes en s'adonnant au jeu, explique M. Messina, mais en même temps, ils se construisaient des personnages en accord ou en contraste avec leur personnalité normale. Ils décrivaient cela comme un moyen de faire preuve d'initiative ou de mener une action que leur personnalité normale leur permettrait de faire, mais qu'ils ne seraient pas enclins à faire. »
M. Messina attribue cela à l'absence de conséquences dans le monde réel. Les joueurs peuvent se sentir plus à l'aise tant sur le plan social que sur celui de la sécurité. (...)
« Ce n'est pas quelque chose que l'on voit dans d'autres jeux », a déclaré Messina. « C'est quelque chose qu'ils ont développé au fil des mois ou des années. »
Au-delà de l'expression personnelle, Messina affirme que les avantages sociaux et émotionnels de D&D reflètent les caractéristiques mêmes qui rendent les loisirs sérieux si précieux : le sentiment d'identité, les relations nouées grâce à des expériences partagées et le lien continu avec le même groupe de personnes au fil du temps.
https://news.fiu.edu/2025/dungeons-drag ... xpert-says
J'ai pas accès à l'étude, à lire l'article on est sur le qualitatif, pas le quantitatif. Mais ça me semble intéressant, elle encourage le jdr comme socialement structurant, comme pour des personnes marginalisées qui y trouveraient plus d'épanouissement qu'un binge-watch, pour des retraités, ou des adultes à l'emloi du temps plus aliéné qu'il ne l'était à l'époque de leurs études.
L'autre infocerise, je l'ai pas décomptée dans ma récolte (25 bonnes nouvelles quand même), parce que ça me semble trop beau pour être vrai et que j'ai pas les billes pour être confiant. Et que ça pourrait devenir, si quelqu'un d'autre que moi faisait le cherrypicking
, un aliment à laissez-faire anti-écolo. Alors que les chercheurs soulignent par ailleurs l'intêrêt des efforts de conservation de la nature.
Mais même en l'état, même sans aller jusqu'à la conclusion des auteurs, je crois qu'ils ouvrent un débat.
Bref :
Une étude montre que les taux d'extinction ont ralenti pour de nombreux groupes de plantes et d'animaux
Des études scientifiques de premier plan suggèrent que notre planète connaît actuellement une nouvelle extinction de masse, en se basant sur une extrapolation des extinctions des 500 dernières années vers l'avenir et sur l'idée que les taux d'extinction s'accélèrent rapidement.
Une nouvelle étude menée par Kristen Saban et John Wiens du département d'écologie et de biologie évolutive de l'université d'Arizona a toutefois révélé qu'au cours des 500 dernières années, les extinctions de plantes, d'arthropodes et de vertébrés terrestres ont atteint leur pic il y a environ 100 ans et ont diminué depuis lors.
De plus, les chercheurs ont découvert que les extinctions passées qui sous-tendent ces prévisions ont été principalement causées par des espèces invasive sur des îles et ne constituent pas la menace actuelle la plus importante, qui est la destruction des habitats naturels.
L'article soutient que les affirmations selon lesquelles une extinction de masse serait en cours pourraient reposer sur des hypothèses fragiles lorsqu'elles extrapolent les données des extinctions passées vers l'avenir, ignorant les différences entre les facteurs à l'origine des extinctions passées, présentes et futures.
Publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, cet article est la première étude à analyser les taux, les schémas et les causes des extinctions récentes chez les espèces végétales et animales.
Pour leur étude, Saban et Wiens ont analysé les taux et les tendances des extinctions récentes, en particulier parmi 912 espèces de plantes et d'animaux qui ont disparu au cours des 500 dernières années. Au total, les données de près de 2 millions d'espèces ont été incluses dans l'analyse.
https://news.arizona.edu/news/extinctio ... tudy-shows
La revue est me semble-t-il sérieuse, mais le point est assez à contre-courant pour que pour cette fois je sois un peu prudent sur mon enthousiasme. Et mon google-fu ne m'a pas permis de tomber sur un débunk, j'avoue ne pas savoir par où chercher.
Un plastique biodégradable fabriqué à partir de bambou, solide et facile à recycler 
, un aliment à laissez-faire anti-écolo. Alors que les chercheurs soulignent par ailleurs l'intêrêt des efforts de conservation de la nature.