Trump commence son numéro de
Hide&Seek, ou d'ambiguité stratégique si on préfère, avec le Venezuela.
Cette affaire ne m'inspire vraiment rien de bon, comme souvent avec Trump. Elle me fait irrésistiblement penser au supplément Werewolf "Rage over Amazonia" ou les Guerres Amazoniennes de Cyberpunk.
Une guerre dans cette jungle immense dans un pays qui est 1.4 fois plus grand que la France, je vois mal les US être capable de s'imposer militairement dans un environnement aussi hostile avec des motifs aussi flous.
Je connais mal l'Amérique du sud, mais je pense que tout le monde se rend compte que les enjeux d'une guerre potentielle pourraient rapidement déborder des seules frontières du Venezuela. Car même s'il y'a sans aucun doute une partie de la population qui accueillerait avec bonheur la fin du régime Maduro, les effets collatéraux deviendront rapidement difficile à supporter tant pour les locaux que pour l'envahisseur US. Si on rajoute à cela l'existence d'une guérilla d'inspiration marxiste que je qualifierai de quasi endémique dans cette région du monde, de l'influence des cartels et des intérêts stratégiques sino-russes. Je ne vois pas comment les US ne se retrouverait pas de nouveau pris dans un bourbier dont ils ont le secret.
Parallèlement à cela la situation des trumpistes se dégrade aux US et l'affaire Epstein revient (encore et toujours), les effets des coupes budgétaires et autres destruction de l'appareil gouvernemental US vont commencer à se faire sentir, le vote des mid-terms qui se rapproche ...alors je ne peux m'empêcher de penser que tout comme les jours qui ont précédé le bombardement de l'Iran, Trump commence à jouer la carte d'un apaisement fictif car il y'a des éléments qui porte à croire qu'il pourrait trouver un intérêt à déclencher une guerre amazonienne.
et je ne résiste pas à une petite touche du medium visionnaire du jdr:
They were confident that their new military units, equipped with AV's and the beginnings of cybersoldiery, could defeat the depleted forces of the South American drug lords. They legitimized the war by declaring that the drug lords were still a danger to the U.S. economy, despite the fact that the majority of drugs sold in the U.S. were purely artificial designer narcotics, manufactured domestically ("Buy American!"). It was universally recognized that the war was nothing less than a nearly naked land-grab to supply the U.S. with a captive resource base and a solid hold over the entire western hemisphere.
Mike Pondsmith - Cyberpunk