Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

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Florentbzh
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Florentbzh »

Le merlock a écrit : sam. nov. 22, 2025 11:07 am
Erwan G a écrit : mer. nov. 19, 2025 6:01 pm On sait tous que Markale est un charlatan complotiste d'avant l'heure.

Hé ho! On ne dit pas de mal d'une de mes sources d'inspiration préférée pour Chtulhu-Delta Green-Néphilim-Chill-Pulp-Autres... :grmbl:

Ah ben Markale est petit joueur si on le compare à Charroux. 😁

Là, c'est du lourd. 
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Le merlock
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Le merlock »

Florentbzh a écrit : sam. nov. 22, 2025 11:26 am
Ah ben Markale est petit joueur si on le compare à Charroux. 😁

Là, c'est du lourd. 

Ah bah, oui, mais Robert Charroux, c'est de la pure... le trip intégral ! Dieux sait si j'en ai lu en mode "Ho mais ouais, put... !!"
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Florentbzh
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Florentbzh »

Une de mes anciennes profs de français, un Mr Keating en jupons, était de ses amies...c'est elle qui m'a parlé, en seconde, de sa mort par fatigue, ce que je croyais impossible.
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Paiji
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Paiji »

J'en ai lu plein dans la collection Aventures Mystérieuses quand j'étais ado, il y avait des perles comme le cairn de Barnenez qui aurait été construit par les Mayas car il a des degrés, preuve de l'existence des extra terrestres ou des atlantes 🤭 je ne sais plus ..
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Florentbzh
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Florentbzh »

Ceci dit, rien d'étonnant, les Celtes étant les descendants des Atlantes, submergés lors de la guerre hyper-atomique qui l'opposa à Mû.
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Belphégor
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Belphégor »

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Aujourd'hui j'ai finis "Stalker : Pique nique au bord du chemin" des frères Strougatski, que j'ai lu parce que j'ai poncé bien comme il faut les JVs sur PC, et comment dire …

Ce livre est de loin le pire livre que j'ai lu, depuis au moins quelque chose comme 10/20 ans ? Et je dis çà sans exagération ni chercher à jeter de l'huile sur le feu, quand j'essaie de chercher dans ma mémoire un livre qui serait pire que "Stalker : Pique nique au bord du chemin", ben je n'y arrive pas. Car j'en ai lu des livres moyens, j'en ai lu des merdes, mais à chaque fois je réussissais à tirer quelque chose de positif alors que là, ben non …

Qu'est-ce qui va dans ce livre ? Rien, Qu'est-ce qui ne va pas dans ce livre ? Absolument tout.

Les Personnages ? Il n'y a pas de personnages, juste des pantins qui servent de moteur à l'histoire, ce qui pour un roman (qui est LE medium parfait pour cultiver des personnages incroyables) est quand même sacrément emmerdant. Les gens qu'on suit n'ont aucune psychologie crédible parce qu'il n'en n'ont pas du tout, leur action sont à la limite motivées par l'appart du gain mais l'auteur ne nous apprend jamais réellement à les connaitre. La seule et unique trace de personnalité qu'on trouve dans ce récit, c'est que le meilleur ami du protagoniste veut se taper sa femme.

L'univers ? L'univers aurait pu être intéressant, du moins en théorie, mais malheureusement l'auteur abuse beaucoup trop de la technique du "hors champ". Je comprend parfaitement que vouloir tout expliquer dans un univers de façon littéraliste peut être extrêmement dommageable, comme on la vu par exemple dans Star Wars, mais pécher par excès dans le chemin inverse est tout aussi mauvais ! Les auteurs sont tellement vague dans leur univers qu'on ne sait même pas dans quel pays se passe le roman ! bordel ! Et la zone ? la fameuse zone ? On passe tout notre temps à parler d'elle, mais on n'en n'apprendra jamais rien de concret, du coup les scientifiques passent tellement leur temps à brasser du vent qu'ont pourrait les appeler "les derniers maitres de l'air". En refusant obstinément de révéler quoi que ce soit sur la zone, les auteurs ont tués dans l’œuf tout son potentiel narratif. L'univers est tellement vague que cela rend certaine scènes ridicules, comme quand par exemple on nous parle d'un type qui a touché "une toile d'araignée argentée" dans la zone, et qui en serait mort d'une crise cardiaque quelques heures plus tard parce que OOOUUUUUUUH la Zone c'est dangereux et mystérieux, sauf que manifestement çà n'a pas traversé l'esprit du protagoniste (ni des auteurs d'ailleurs) qu'il y a mille façon pour un jeune adulte en bonne santé de se prendre un décès par arrêt cardiaque sans faire intervenir la Zone …

Le style ? Dans le premier chapitre le récit est à la première personne, dans les deux suivants on est à la troisième personne, puis dans le dernier chapitre on alterne entre première et troisième personne parfois dans la même phrase, pourquoi ? Pourquoi putain ? Mais qu'est-ce ce que c'est que cette merde ? Et c'est pas arrangé par le fait que les descriptions sont généralement confuses, voir ni faites ni à faire. On en est à un point ou dans le premier chapitre, on nous décrit un véhicule qui s'appelle "La savate volante" (nom de merde au passage) et j'ai jamais réussi à comprendre si c'était un 4x4, un hélicoptère, un camion ou un genre d'hydroglisseur. Sans compter la terminologie volontairement vague et confuse utilisée pour décrire les éléments de la zone, pour faire croire à une complexité inexistante (un peu comme dans une vidéo d'Idriss Aberkhane), on dit "Creuse" au lieu tout simplement d'artefact comme dans le jeu, et on pourrait aussi parler de tout les noms débiles d'anomalies comme "les calvities de moustiques".

Stalker, c'est l'exemple typique d'un roman qu'on veut nous faire passer pour un océan alors que c'est tout juste une flaque d'eau.

Je ne comprend absolument pas le statut d’œuvre culte qu'a pu avoir ce livre, en dehors de la renommée apportée par le JV, ce livre n'a absolument aucun intérêt, ce sera la première et dernière fois que je lirais quoi que ce soit des frères Strougatski

Bref, une lecture totalement dispensable dont on saura se dispenser, continuez à jouer aux jeux sans lire le livre vous ne perdez rien.

Nul, nul zéro, un des rares livres je pense qui va finir à la poubelle sans aucun état d'âme de ma part.
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Inigin
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Inigin »

As-tu essayé les Confessions de Rousseau ? :P (je m’endormais en le lisant c’est quelque chose)
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Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Erwan G »

Je pense que tu es passé à côté du roman en lui demandant des choses qu'il n'est pas. Déjà, pour commencer, c'est un roman écrit en ex URSS, avec la nécessité de répondre aux impératifs de la censure. Qu'il ait réussi à parler de tout cela sans être censuré, c'est déjà extraordinaire. Ensuite, lui reprocher son absence de contenu alors que deux jeux vidéo ont été créés sur lui, c'est un peu antinomique, non?

Je retiens dece livre une ambiance, un livre qui réussit à aborder des thèmes qui paraissent incompatibles avec l'URSS et, cependant, à passer la censure. Et des idées novatrices (le pique nique extraterrestre, l'exploitation de zones dangereuses pour essayer d'améliorer son quotidien et se sortir de la misère, l'absence de toute solidarité quand on parle de survie, bref des sujets qui parlent de l'URSS sans la nommer.

De mon côté, je pense que la couronne des Dan revient définitivement à Dan Brown. C'est fou comme on peut réussir à écrire autant de pages sans rien d'autre que Wikipedia et un mindset complotiste...

Au cinéma, il y a l'échelle Will Smith, en littérature, il y a l'échelle des Dan...
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Belphégor
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Belphégor »

Erwan G a écrit : dim. nov. 23, 2025 9:00 am Je pense que tu es passé à côté du roman en lui demandant des choses qu'il n'est pas. Déjà, pour commencer, c'est un roman écrit en ex URSS, avec la nécessité de répondre aux impératifs de la censure. Qu'il ait réussi à parler de tout cela sans être censuré, c'est déjà extraordinaire. Ensuite, lui reprocher son absence de contenu alors que deux jeux vidéo ont été créés sur lui, c'est un peu antinomique, non?

Difficile de répondre à cette question dans la mesure où vous ne serez jamais dans ma tête pour le confirmer, mais je penses avoir été suffisamment raisonnable avec mes attentes. Ne serait-ce que pour le prix payer, puis pour le temps que çà m'a pris à le lire. Je ne m'amuse pas à dépenser mon maigre pécule, et dépenser le peu de temps que j'ai sur terre pour lire des livres que je vais détester.


Erwan G a écrit : dim. nov. 23, 2025 9:00 am Je retiens dece livre une ambiance, un livre qui réussit à aborder des thèmes qui paraissent incompatibles avec l'URSS et, cependant, à passer la censure. Et des idées novatrices (le pique nique extraterrestre, l'exploitation de zones dangereuses pour essayer d'améliorer son quotidien et se sortir de la misère, l'absence de toute solidarité quand on parle de survie, bref des sujets qui parlent de l'URSS sans la nommer.

L'ambiance je ne l'ai pas trouvé, notamment à cause du style littéraire qui est … ben quelconque, voir même très confus par moment. Les idées sont intéressantes, mais elles ne suffisent pas pour sauver le reste.

 
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Adj
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Message par Adj »

@Belphégor, je pense que tu devrais voir le film. ça ferait un contrepoint intéressant.

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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Sammael99 »

Ayant ressorti mes vieux Calvino du placard, j'ai décidé de lire par petits bouts tous ceux que je n'ai jamais lus.

J'ai commencé par Le Sentier des Nids D'Araignées, son premier bouquin, et je l'ai trouvé sympa sans être pour autant incroyable. La beauté de la langue est là (malgré la traduction), le contexte historique est bien mené, c'est truculent, mais il manque encore la touche de fantaisie à la fois sur la forme et sur le fond qui fait le Calvino que j'ai autrefois apprécié.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par BenjaminP »

Sammael99 a écrit : lun. nov. 24, 2025 9:23 pm malgré la traduction

Ou grâce à, si ça se trouve.
CR 5E fleuris : Rime of the Frostmaiden et le Tribunal d'Islayre

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Belphégor
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Re: C'est que 2h43

Message par Belphégor »

Adj a écrit : lun. nov. 24, 2025 7:53 pm @Belphégor, je pense que tu devrais voir le film. ça ferait un contrepoint intéressant.

Adj

Ben justement je l'ai déjà vu, alors il se passe absolument rien, comme dans le livre, mais par contre le film est absolument magnifique, il a au moins çà pour lui. C'est pas non plus un film transcendant, mais c'est pas désagréable quoi qu'un peu longuet.

Mais Stalker çà restera surtout pour mois le JV, qui est l'interprétation la plus intéressante de l'univers. 
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Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Erwan G »

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LA CITE DES PERMUTANTS
Greg Egan

Cela faisait longtemps que je n’avais pas reposer un livre en me demandant ce que je venais de lire, tout en sachant que j’ai bien aimé ce que j’en ai compris.

Sydney, 2050. Maria est une informaticienne qui est en recherche d’emploi et qui, pendant ses temps de loisir, travaille, comme d’autres, sur le développement d’une bactérie virtuelle dans un environnement virtuel, le Cosmoplex, qui est fondé sur une simplification des phénomènes physiques. Sans emploi, elle apprend que sa mère est atteinte d’un cancer et qu’elle va mourir dans peu de temps. Elle est à la recherche d’une solution permettant de numériser sa mère pour lui permettre de survivre à son corps physique. La technologie existe, mais elle a un coût et Maria doit trouver un travail… C’est alors qu’elle est contactée par Paul Durham, un excentrique qui s’intéresse à son travail et lui demande de fabriquer une planète sur laquelle pourrait se développer une forme de vie virtuelle. Peu de temps après avoir accepté cette mission, Maria est interrogée par un policier qui enquête sur une possible [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve] [arnaque] de Paul Durham qui vend à des millionnaires numérisés (et donc, physiquement disparus) une solution devant leur offrir une totale immortalité, sans avoir besoin de s’inquiéter de l’évolution du réseau informatique et des serveurs. Mais en réalité, la proposition de Paul Durham n’est pas une [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve], en théorie : il se fonde sur une théorie qui lui permettrait de créer des ordinateurs virtuels en évolution permanente, permettant ainsi de voir croitre les capacités de calcul et pouvant exister même lorsque l’univers disparaitra. Outre les 17 milliardaires qui ont payé leur tiquet pour ce nouveau monde, deux passagers clandestins se sont invités.

Ce livre regorge d’idées, de concepts intéressants : l’idée du Dieu qui ne fait pas de différence, la question de la vie après la mort sous forme de copie informatique, la difficulté à accepter la numérisation de l’esprit, une vision intéressante du futur (pour un texte écrit en 1994, il réussit encore à être dans la prospective)… Mais il est quelque peu complexe. J’ai eu du mal à suivre certaines explications, notamment techniques, sur le concept d’ordinateur virtuel autorépliquant et en évolution constante, ou sur la nature de ce qui est raconté. Ainsi, par exemple, j’ai du mal à comprendre réellement le lien entre le Paul Durham du début du livre et de ses essais. Ou, autre exemple, je ne suis pas sûr d’avoir compris l’épilogue.

Mais, en dehors de cela, les idées et les réflexions sont fascinantes. Egan mène une réflexion intéressante sur la question de la survie numérique : loin d’imaginer une vie quasi identique à la vie humaine antérieure, il développe des idées intéressantes sur ce que cela peut signifier. Ainsi, l’on passe des passagers clandestins perdus dans un monde qu’ils peuvent visiter mais avec lequel ils ne peuvent interagir, au milliardaire qui, dans sa jeunesse, a tué sa maitresse parce qu’elle lui a montré un aspect de son amant qu’il ne pouvait accepter, meurtre pour lequel il n’a jamais été condamné… Le conflit entre le monde virtuel créé dans des ordinateurs virtuels et le monde « réel » des copies est aussi une idée plus qu’intéressante et dont on voit, déjà aujourd’hui, l’impact dans notre quotidien.

Ainsi, même si j’ai été dépassé par certains aspects du livre, je ne peux que conseiller ce livre, dont les réflexions métaphysiques sont plus qu’intéressantes. Je ne connaissais pas Greg Egan avant ce livre, mais je vais continuer à découvrir ses univers et ses concepts. C’est un auteur qui mérite que l’on s’accroche.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Sammael99 »

Erwan G a écrit : mar. nov. 25, 2025 12:39 pm Image

LA CITE DES PERMUTANTS
Greg Egan

Cela faisait longtemps que je n’avais pas reposer un livre en me demandant ce que je venais de lire, tout en sachant que j’ai bien aimé ce que j’en ai compris.

Sydney, 2050. Maria est une informaticienne qui est en recherche d’emploi et qui, pendant ses temps de loisir, travaille, comme d’autres, sur le développement d’une bactérie virtuelle dans un environnement virtuel, le Cosmoplex, qui est fondé sur une simplification des phénomènes physiques. Sans emploi, elle apprend que sa mère est atteinte d’un cancer et qu’elle va mourir dans peu de temps. Elle est à la recherche d’une solution permettant de numériser sa mère pour lui permettre de survivre à son corps physique. La technologie existe, mais elle a un coût et Maria doit trouver un travail… C’est alors qu’elle est contactée par Paul Durham, un excentrique qui s’intéresse à son travail et lui demande de fabriquer une planète sur laquelle pourrait se développer une forme de vie virtuelle. Peu de temps après avoir accepté cette mission, Maria est interrogée par un policier qui enquête sur une possible [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve] de Paul Durham qui vend à des millionnaires numérisés (et donc, physiquement disparus) une solution devant leur offrir une totale immortalité, sans avoir besoin de s’inquiéter de l’évolution du réseau informatique et des serveurs. Mais en réalité, la proposition de Paul Durham n’est pas une [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve], en théorie : il se fonde sur une théorie qui lui permettrait de créer des ordinateurs virtuels en évolution permanente, permettant ainsi de voir croitre les capacités de calcul et pouvant exister même lorsque l’univers disparaitra. Outre les 17 milliardaires qui ont payé leur tiquet pour ce nouveau monde, deux passagers clandestins se sont invités.

Ce livre regorge d’idées, de concepts intéressants : l’idée du Dieu qui ne fait pas de différence, la question de la vie après la mort sous forme de copie informatique, la difficulté à accepter la numérisation de l’esprit, une vision intéressante du futur (pour un texte écrit en 1994, il réussit encore à être dans la prospective)… Mais il est quelque peu complexe. J’ai eu du mal à suivre certaines explications, notamment techniques, sur le concept d’ordinateur virtuel autorépliquant et en évolution constante, ou sur la nature de ce qui est raconté. Ainsi, par exemple, j’ai du mal à comprendre réellement le lien entre le Paul Durham du début du livre et de ses essais. Ou, autre exemple, je ne suis pas sûr d’avoir compris l’épilogue.

Mais, en dehors de cela, les idées et les réflexions sont fascinantes. Egan mène une réflexion intéressante sur la question de la survie numérique : loin d’imaginer une vie quasi identique à la vie humaine antérieure, il développe des idées intéressantes sur ce que cela peut signifier. Ainsi, l’on passe des passagers clandestins perdus dans un monde qu’ils peuvent visiter mais avec lequel ils ne peuvent interagir, au milliardaire qui, dans sa jeunesse, a tué sa maitresse parce qu’elle lui a montré un aspect de son amant qu’il ne pouvait accepter, meurtre pour lequel il n’a jamais été condamné… Le conflit entre le monde virtuel créé dans des ordinateurs virtuels et le monde « réel » des copies est aussi une idée plus qu’intéressante et dont on voit, déjà aujourd’hui, l’impact dans notre quotidien.

Ainsi, même si j’ai été dépassé par certains aspects du livre, je ne peux que conseiller ce livre, dont les réflexions métaphysiques sont plus qu’intéressantes. Je ne connaissais pas Greg Egan avant ce livre, mais je vais continuer à découvrir ses univers et ses concepts. C’est un auteur qui mérite que l’on s’accroche.
Tu peux épeler le mot remplacé automatiquement par la modération ? Ça rend compliqué la compréhension de ta critique...
 
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