Morningkill a écrit : ↑lun. déc. 15, 2025 9:36 am
personnel, aussi, j'ai beaucoup aimé ce jeu et j'avais un peu peur de le reprendre et de décevoir.
Et alors, ca c'est passé comment ?
De manière général, bien.
Au monastère, je reprendrais le CR si j'ai le temps, ils sont tombés sur un Toréador Anti-tribu (Ordre de sait-blaise du Sabbat, à savoir infiltration de l'Eglise). Celui-ci les a pris en son pouvoir par l'amour (Présence rang 3), à l'exception d'Henri-Aristide, au départ. Ils se sont donc retrouvé a combattre en lozère face aux bandes hugenotes en se servant du monastère comme base opérationnelle. Profitant du départ d'Aristide et Léopolod, l'Abbé, Aurélien de son doux nom, à étreint Henri-Pascal, le laissant tranquillement, vomir la nourriture qui lui était donné, ne rien comprendre et s'abimer dans la souffrance et la prière. Alors qu'il était assoiffé, il a introduit dans sa cellule une petite fille, qu'il avait sauvé avec sa mère lors de l'assaut contre les troupes de Baïa. Chaque nuit, Henri-Pascal, dévoré par la soif a prier, réussit ses jets de conscience et n'a pas dévoré l'enfant. Arrivé a deux points, Aurélien est revenu et à devant lui tué un rat et l'a approché d'Henri-Pascal. Nouvelle confrontation, Aurélien explique a Henri-Aristide qu'il est damné, qu'il est maintenant fils de Caïn, et que l'oeuvre divine est en eux, "buvez, ceci est mon sang". Malgré son affaiblissement, le prêtre, refuse, ne veut point s'avilir a ce point, refuse de se damner, Aurélien ris, il lui sussure des mots doux, l'invite a sentir les battements de coeur de l'enfant, va même jusqu'a l'écorché légèrement. Henri-Aristide, crie et alors qu'il s'avane vers Aurélien est repoussé sur le mur d'une simple gifle. La fllette implore, demandant sa mère, il lui ai répondu qu'elle est morte, qu'il s'est nourri de son sang mais que bientôt elle la rejoindra. Le lendemain, arrivé a 1 point de sang, il cède partiellement, malgré la terreur de la petite fille et en essayant, maladroitement, de le circonvenir il lui a pris du sang mais, miraculeusement, a réussi a contenir sa soif, ne lui prélevant que suffisamment pour survivre une nuit de plus. Aurélien, tard dans la nuit revient. Il est visiblement, déçu et Henri-Pascal s'en rend compte; Il le conspue, l'insulte et refuse de s'abaisser. Enfin, il attaque et Aurélien, le maîtrise. Avant de le tuer, il aura pour lui ces mots sussuré d'une voix douce "J'ai beaucoup aimé ta compagnie, je t'offrais la vie éternelle et les délices de la damnation. Tu l'as refusé, pour rien, pour une gamine, dont je prendrais goulûment le sang, comme j'ai pris celui de sa mère. Tu te crois fort? D'une certaine manière, oui, mais ce n'est là qu'orgueil de vaincu, la manière dont les faibles trouvent sens à leur médiocrité, tu va souffrir le martyr et elle mourra atrocement et ta mort, tout comme ta vie de pécheur auront été vaines." Et il le tue.
Il faut bien poser les choses. Vampires n'est pour moi ni un jeu de super-héros Dark, ni un jeu d'occultisme, mais un jeu d'horreur ou il faut lutter contre la bête. Le joueur d'Henri-Aristide a réussi tout ses jets de maîtrise et conscience, il a refusé de s'abaisser, de devenir le mal. Sa foi et sa résistance au Toréador avaient signé, soit sa damnation via une épreuve qui l'aurait brisé et aurait fait de lui un monstre, soit aurait du être balayé en tant qu'obstacle. Ce fut la deuxième solution.
Deux des joueurs avaient déjà, vaguement, joué a vampire, ils m'ont dit que la partie - qui ne s'est pas arrêter là - leur avait plu pour justement, les aspects moraux et politique (qui interviendront plus tard avec l'étreinte des deux autres)
Pour ma part, la partie est, en soi, une réussite, et je suis content que les joueurs aient pu voir ce que vampire pouvait être, c'est à dire quelque chose qui n'a effectivement pas grand chose à voir avec Bisounours RPG et la plupart devront avancer comme des funambules sur la ligne de crête entre dépression et bestialité.
Pour autant, non, je ne pense pas continuer une campagne ou mini-campagne sur le sujet, la brutalité psychologique du sujet, les côtés malsains qu'il me semble que l'on doive mettre en scène pour atteindre la thématique du jeu ne corresponde en rien a mes envies de mise en scène, et surtout, m'empêche sans doute de m'attacher au PNJ (ce qui, ispo facto, réduit aussi la qualité d'interprétation), et puis, au fond ai-je envie d'interpréter en tant que MJ, des personnages qui par essence même sont inhumains? Non. Je me suis prouvé que je pouvais toujours le faire, mais, pour autant je ne crois pas que j'y prendrais de plaisir à termes..... Je mettrai un bémol puisque le hasard - dirigé? - a voulu que je pose les bases de la campagne en pleine guerre de religion et que c'est une période que je connais bien et que, sans doute, je pourrais prendre plaisir à arpenter.
Plus tard dans la partie, une année plus tard quasiment, alors que le monastère sera menacé par une lourde colonne de Hugenot mené par un Lieutenant de Condé. Arisitide conseillera à l'Abbé, qu'il révère de fuir. L'abbé lui donnera donc un itinéraire précis, ainsi que des lettres de crédit pour convoyer sous bonne garde un grand reliquaire (la taille d'un cercueil on l'aura compris).
Malheureusement pour Aristide et Léopold, ils seront alpagué au dessus de Lyon, par un lourd partie Guisard mené par Alejandro de Villacomba, un aristocrate espagnol. Les Guisards sont au nombre de trois cents et eux, une soixantaine. Il y aura négociation cependant, Alejandro est prêt à leur laissé la vie sauve, s'ils abandonnent le reliquaire "inutile de s'entretuer entre catholiques, gardons notre ire pour les Hugenots". Bien que le combat soit perdu d'avance, Aristide galvanisera ses hommes, bousculera un compagnie de cavaliers, Léopold, tranchera de la rapière, tuant ennemi après ennemis; In fine, alors qu'ils ne sont plus qu'un dizaine, ils tenteront une dernière charge sur l'étendard ennemi "For l'honneur!" Ils tomberont (Ils auront fait critique sur critique et Aristide a Commandement à 4, charisme et astuce 3 et Chef-né, quand a Léopold c'est une force de la nature et un bretteur tant qu'un tireur extraordinaire)
Ils seront soigné passeront plusieurs semaines de crise (ils sont en manque de sang, Aurélien leur en faisait absorber lors de ces messes spéciales). Semaines de souffrances, d'hallucinations, a hurler, crier, a parfois devoir être attaché, à se taper la tête contre les murs parfois... Mais tout a une fin et l'apaisement viendra. Ils sont bien traités, bien nourris, les draps sont propres, les chambres baignés de lumières malgré les barreaudages.
Je passe les détails mais tous deux, au regard de leur extraordinaire combattivité, sens tactique et charisme vis à vis des troupes qu'ils guidaient seront étreint, après discussion sur leur avenir avec leur hôte Raymon (de Trencavel), un jeune homme de seize ans, parlant, pourtant, avec la sagesse et le calme d'un homme mûr., "Je ne peux pas dire que je sers spécifiquement le roi, ni que je sois un saint, toutefois, je suis partisan de l'ordre et par conséquent du Prince - vous avez lu Machiavel j'imagine - car sans le Prince point d'ordre. " Au fil de la discussion, ils comprendront, aussi, que Raymon n'est pas Guisard mais a utiliser le parti de Guise pour éliminer l'abbé Aurélien, et que la montée des troupes de Condé vers le monastère faisait, aussi, parti du plan. Ils accepteront de devenir de ses officiers et de lui jurer une loyauté éternelle. Il sourira et leur proposera de revenir les voir demain-soir, et que, surtout, il profite de la journée pour profiter de ce beau soleil d'automne...
Le RP leur a énormément plu, et, pour eux, le jeu a rempli sa promesse. Si la violence mise en scène dans le jeu les a surpris, ils ne s'y attendraient certainement pas autant au regard de leurs précédentes expériences, elle leur a aussi proposé une expérience nouvelle sans les brusquer pour autant , ce sont des vieux briscards.
Les joueurs étaient très content d'avoir pu gouter ce que pouvait être vampire quand on n'évite l'écueil d'en faire un jeu de super-héros se déroulant en pleine nuit
Niveau scénario: Aurélien, Toréador anti-tribu aura bien évidemment été brûlé dans son reliquaire par Alejandro. Les éléments rapportés par les troupes du Captal de Baïa ayant alerté la Camarilla qui aura dépêché un manus dominici pour éliminé la menace. Ce même manus dominici au regard des actes des deux survivants - et de ces objectifs - les aura étreint (il va remonter la piste su réseau de soutien au Sabbat.
Rien n'obligeait, d'ailleurs, qu'ils fussent étreint par Raymon (qui suit la Via regalis). Mon scénario était improvisé - ou émergent si j'ai envie de faire moderne - et donc, tout à fait ouvert.