Je suis preneur du Word. Je pense que j'ai encore beaucoup à relire ce CR pour voir si je peux mener quelque chose dans le genre. Je suis admiratif 1. des scénarios peu scriptés et 2. des scénarios d'exploration réussis.
Va prophétiser ailleurs, c'est interdit dans le centre ville !
Poulpivre a écrit :Tu veux dire que quelque soit la largeur de l'attaque tu n'en tues qu'un par set ? C'est la règle habituelle pour les mooks (plus sûr) ?
Poulpivre, qui prépare toujours son setting de med-fan zombis
Toute attaque sur un mook qui est un succès le met hors de combat du moment que sa hauteur atteint son seuil de menace (threat). En l'occurence, tu peux considérer que les Angelus Versicolores ont un seuil de 1.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Dès leur arrivée au camp, Pierre dégage un endroit relativement propre et apparemment sain où il allonge le blessé. Il nettoie plus en profondeur la blessure, mais il ne peut que constater qu’il est trop tard : les miasmes de la jungle ont précipité l’infection de la plaie ouverte qui commence déjà à puruler. Il n’a pas de choix, il faut amputer.
Avec le reste d’alcool du bord, le marin est enivré puis un morceau de bois lui est fermement placé entre les dents. Pierre l’Ange entreprend alors l’opération la plus difficile qu’il ait jamais eue à effectuer de sa carrière de chirurgien, d’autant que les conditions sont plus que mauvaises entre l’humidité ambiante et la chaleur lourde, sans parler des nombreuses maladies que ce nouveau continent recèle sans doute…
Martin et quelques gros bras de l’équipage assistent le chirurgien pour ce qui est de maintenir le corps du marin blessé immobile. Mais celui-ci s’évanouit rapidement sous la douleur. Après une heure d’un charcutage peu ragoûtant, Pierre recoud la peau qu’il a préservée sur le bras coupé pour que la plaie puisse avoir des chances de cicatriser au plus vite. Il est couvert de sang et de sueur, mais pense qu’il aurait difficilement pu faire un meilleur travail.
- « Je pense qu’il survivra », dit le chirurgien au capitaine Gonzague, « mais il lui faut au moins un mois de repos total pour être sur pied, et il ne récupèrera pas tout à fait avant sans doute trois mois… »
Tandis que les explorateurs en herbe se remettent de leurs émotions, l’appétit intellectuel de Pierre ne connaît pas de répit. Il examine le cadavre d’un Angelus Versicolore qu’ils ont ramené avec eux et détermine que sa peau reptilienne, comme d’ailleurs le pelage du Petrus Hexapode peuvent avoir une valeur commerciale. Toutefois, il reste intrigué par certains aspects de la morphologie de ce dernier et demande à Martin de l’aider à en capturer un vivant.
Le lendemain de l’opération, un des mousses repère un hexapode languidement allongé sur une branche à l’orée de la forêt. Il le signale à Pierre et un filet est rapidement installé une dizaine de mètres sous la créature qui semble observer ces préparatifs sans grand émoi. Ensuite Pierre se propose de grimper à l’arbre pour effrayer la bête et la faire tomber dans le filet. Cette tentative échoue quand il s’avère que ni Pierre ni les autres membres de l’expédition n’ont la talent pour monter à un tel arbre et que Gonzague oppose son véto à l’idée d’envoyer la vigie ou le gabier risquer son cou pour assouvir la « soif dissectrice de Monsieur l’Ange ! »
Finalement, Martin, les mousses et plusieurs marins bombardent l’animal de cailloux et de petites roches jusqu’à ce qu’il perde l’équilibre. L’Hexapode tombe dans le filet tendu, mais à cet instant une odeur nauséabonde et insupportable saisit les hommes tenant le filet à la gorge. Ils sont pris de nausées et de vomissements violents. Une fois remis de leur surprise et de leur dégoût, Pierre et les autres aperçoivent l’hexapode qui se débat mollement dans le filet.
- « Hors de question que cette saloperie fasse le voyage de retour avec nous » hurle Gonzague de loin lorsque les effluves de l’hexapode atteignent ses narines.
Finalement, la mort dans l’âme et le nez couvert d’un lingé épais, Pierre demande à Martin d’achever la créature, ce que ce dernier fait d’un trait d’arbalète.
Le soir venu, Gonzague convoque les membres originels de l’expédition ainsi que le chirurgien naturaliste qui, s’il est un peu agaçant avec son obsession de découverte est néanmoins devenu un atout primordial dans la poursuite de l’expédition et particulièrement pertinent pour le sujet de discussion que Gonzague a mis à l’ordre du jour et qui est crument résumé par sa phrase introductive :
- « Les gars, je vous ai convoqué pour qu’on se creuse les méninges : comment va-t’on gagner du pognon avec cette expédition ? Je vous rappelle qu’on s’est engagé auprès de nos financiers et que si veut avoir l’occasion de refaire ce voyage et d’établir un comptoir, il va falloir qu’on trouve des sources de profit fissa ! Pour le moment, je pense pas que les dindes et autres cucurbitacées nous fassent rouler sur l’or… Des idées ? »
- « Le pelage du Petrus Hexapode est joli, je pense qu’on pourrait en vendre les fourrures… Peut-être que la peau squameuse de l’Angelus Versicolore aurait également une valeur encore qu’il me faudrait l’examiner plus avant, particulièrement pour comprendre la source de ses propriétés adaptatives… », commence Pierre l’Ange.
- « Certes, mais je doute que ça fasse notre fortune… »
- « Notre ami l’Ange me suggère néanmoins une idée… », reprend Henri. « L’odeur épouvantable émise par l’hexapode pourrait, si nous parvenions à en identifier la glande qui m'émet et à la prélever intacte, constituer une matière première de choix pour les parfumeurs… Ce sont des gens argentés, on pourrait sans doute en tirer un bon prix… »
- « Pas faux, mais je doute qu’ils ne nous achètent ça les yeux fermés à notre premier retour… »
- « Je sais pas où tu veux en venir, capitaine », intervient Martin, « mais pour moi c’est clair qu’on a pas trouvé ce qui fera notre fortune, et qu’on le trouvera pas en restant assis sur notre cul sur la côte. Il faut monter une nouvelle expédition plus sérieuse pour trouver des véritables sources de richesses, sans quoi on va s’épuiser ici à rien faire et en plus on rentrera au bercail bredouilles… »
C’est sur ces considérations hautement philosophiques que se termine la discussion. Décision est prise de monter une seconde expédition plus conséquente pour entreprendre plus sérieusement ce que la première à échoué à faire et identifier en priorité les matériaux et denrées susceptibles d’être revendus à Concorde.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Excellent. Le mix entre la survie, l'exploration et les considerations economiques sont bien interessantes. Voila une partie dans laquelle j'aurais aime jouer!
C'est magnifique, en fait: au lieu de leur jeter a la face des monstres venus d'on ne sait ou. Tes aventuriers vont se jeter dans leurs bras, et en plus pour une vraie raison valable. Et la variation sur le sempiternel "on s'en met plein les fouilles" est vraiment chouette aussi
- Philippe - Poe's Law : without a winking smiley or other blatant display of humor, it is impossible to create a parody of Fundamentalism that SOMEONE won't mistake for the real thing.
C'est un peu la partie de JdR qu'on aimerait tous avoir joué ou maitrisé! C'est passionnant. Ca se lit comme un feuilleton et je suis impatient pour la suite! Je pense que les joueurs vont regretter de ne pas avoir des connaissances en géologie, histoire de trouver un bon filon.
Canard
Les règlements doivent s'adapter à la situation et non l'inverse.
La sagesse suprême est d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre du regard tandis qu'on les poursuit. Faulkner
CANARD a écrit :C'est un peu la partie de JdR qu'on aimerait tous avoir joué ou maitrisé! C'est passionnant. Ca se lit comme un feuilleton et je suis impatient pour la suite! Je pense que les joueurs vont regretter de ne pas avoir des connaissances en géologie, histoire de trouver un bon filon.
C'est pas con, ça. Personne n'y a pensé.
Heureusement, on en a emmené un avec nous.*
Jiohn Guilliann
* Si si !
Heureux détenteur d'un point CLETCSOOEF (cf Le merlock)
Bon, ben j'aurais pas réussi à être tout à fait à jour avant qu'on reprenne ce soir, mais comme jouer en Septembre va être compliqué, et que je vais avoir des longs vols et de soirées à l'hotel pour meubler, je devrais pouvoir rattraper à partir de la semaine prochaine !
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph