[CR] du dungeon crawling pour petits et grands avec T&T2

[childeric maximus]

CR sur Tranchons&Traquons2


Objectif : faire du "dungeon crawling" avec mes fils (presque 6 ans pour l'un et 7 ans pour l'autre) en utilisant les règles de Tranchons & Traquons 2.
Fan de la première heure de T&T premier du nom, je désirais tester la seconde mouture. En me focalisant sur les points essentiels, je voulais voir si des jeunes enfants pouvaient s'accaparer les règles.

Voici le CR de l'expérience.

La préparation s'est faite en deux temps.

Les personnages
Une première soirée fut consacrée à la création des personnages. Avec des enfants qui débutent dans la maîtrise de la lecture cela prend un certain temps. Il faut bien expliquer les termes techniques : les traits et les dons dans le cas présent. Par exemple : le plus jeune des deux était persuadé que "l'Adresse" de son personnage n'était autre que son adresse postale. De plus, ils notaient studieusement les différents scores et capacités de leur personnages. On a oublié, mais l'apprentissage de l'écriture demande du temps et des efforts.

Fort heureusement pour moi, mes deux lascars ont derrière eux pas mal de parties de HeroQuest, le jeu de plateau. Nous nous somme donc retrouvés à la fin de la soirée avec un drakken (homme dragon) magicien et un nain guerrier. Pourquoi un tel choix ? Pour coller aux figurines (homme dragon et nain) que je leur avais acheté il y a peu (oui, je suis un papa faible).
Pour compléter l'équipe je leur ai joint un PNJ, un voleur kirsling (homme rat). Oui, oui, c'est la grosse ficelle du MJ pour garder les joueurs dans le droit chemin du scénario !


Mes remarques : les règles sont simples et ont été facilement assimilées. Les personnages sont décrits par 5 traits et pour réussir une action il faut faire 8 ou plus avec 2D6 + 1 trait (+/- bonus malus de circonstance).
Je précise que je ne suis pas entré dans les détails. Certains concepts comme les Obstacles ou les Faiblesses seront gérés par le MJ (pardon, le DM), moi-même donc, sans que les joueurs n'aient à intervenir.
Les dons du magicien sont une vraie bénédiction pour les enfants. Pas de liste de sorts, rien que l'imagination du joueur. Un des gros points forts du jeu AMHA.
Les petits plus, comme le tirage de l'arme, d'un objet de la besace du personnage et le signe astrologique, par exemple sont de très bons moments. La part de hasard les a bien émoustiller. Le nain s'est vu doter d'une potion de soins et le mage d'une flûte capable de contrôler/charmer les rats.


Le "monde"
La seconde séance a été consacrée à la création de la région (du "mode" comme on dit dans les règles) où vont prendre place les aventures de nos héros. Un conseil pour les papas souhaitant suivre mon exemple, essayez de garder le contrôle du crayon et de la gomme ! Les enfants ont beaucoup de bonne volonté pour dessiner. Et c'est bien. Ensuite il faut savoir si vous voulez que votre carte ressemble à une carte utilisable. D'ou le besoin impérieux de ne pas leur donner les crayons !
Sur une grande feuille blanche nous avons placé le village-où-tout-commence. Il fut baptisé Montpouce. Ensuite, les idées ont fusée. Malheureusement mes fils ne semblent pas très doués pour trouver des noms originaux. J'ai été bombardé des propositions suivantes : Château des Méchants, Montagnes des Gentils Nains, Montagnes des Méchants, Donjon des Enfers, Ville des Gentils ... Bref, vous voyez le topo !

De suite, leurs esprits perspicaces ont vu qu'il fallait avoir des routes et des chemins pour relier tous ces lieux. La encore, faites gaffe ! Un moment d'inattention et votre carte super chouette devient un immonde gribouillage. Sur ce coup, ma femme m'a bien aidé, parce qu'elle a beaucoup crié quand les enfants ont manifesté l'idée de peindre la carte. Ce qui ne se fait pas à 8 heures du soir quand on est un futur grand aventurier !

Mes remarques : même s'il faut déployer des trésors de diplomatie sur les noms et sur "qui tient le crayon", ce fut un très bon moment de jeu. Du moins nous l'avons vécu comme tel. Pour les enfants il était naturel de préparer le monde ; de la même manière qu'ils avaient préparé leurs personnages 2 jours auparavant.

[childeric maximus]

Le premier "donjon"
Nous voilà donc dimanche en fin de matinée avec tous les éléments réunis pour un bon vieux "dungeon crawl" des familles.

Autre bon moment, la distribution des cartes événement. Je ne suis pas trop mécontent de mon jeu de cartes, je le trouve même assez chiadé. Dans des pochettes de protection et tout et tout !
Là encore, il a fallu que le plus grand, qui lit vraiment, explique à son petit frère le texte de sa carte. Comme je ne veux pas connaitre la teneur des cartes ils ont du s'isoler quelques minutes. Et aussi demander confirmation à leur mère sur certains mots. Ah, le retour des enfants les yeux brillants, sachant déjà où, quand et comment ils allaient poutrer monstres et méchants grâce aux cartes ... ça vaut tout l'or du monde.

Pour le donjon à proprement parlé, j'ai utilisé le donjon fourni en annexe des règles de Microlite74 (enfin je crois que c'est celui de M74).
C'est un donjon très classique et très banal. Parfait pour débuter.
Une petite introduction rapide, durant laquelle les personnages, en visite à Montpouce, apprennent la disparition d'un groupe de villageois. Ces derniers se sont rendus dans les collines d'Akban afin de rechercher des bergers et des bêtes qui n'ont plus donner signe de vie depuis un certain temps. Dans les collines venteuses d'Akban, les aventuriers entendent parler plusieurs fois des ruines d'Akban. Un lieu abandonné. L'emplacement d'une ancienne forteresse oubliée.

Il n'en faut pas plus à nos courageux aventuriers pour s'équiper et se diriger vers les collines en question. Arriver sur place ils décident de chercher des traces (bon, le plus jeune de mes fils, lui, se focalise sur les traces de sang). Ils finissent par en découvrir menant en plein dans les ruines (ne me dites pas que vous êtes surpris !).

Remarques : cette approche m'a permis de leur faire effectuer leurs premiers jets : survie, orientation, recherche de pistes et de traces, robustesse pour ne pas s'endormir durant les ours de garde ... J'ai varié les bonus/malus en fonction du terrain. Comme j'ai affaire à des enfants, il faut régulièrement les solliciter pour un jet de dés. Cela maintient leur attention sur l'histoire et les oblige à connaitre de mieux en mieux leur fiche de personnage.

L'exploration
La découverte de l'escalier qui s'enfonce dans les entrailles de la terre marque le début du donjon.

Premiers réflexes : allumer les torches et déterminer qui les porte. Le voleur et le nain sont désignés volontaires. L'expérience acquise avec Heroquest se révèle payante. Les personnages restent groupés. Après la première salle, les héros tombent sur 4 squelettes. Le nain fait tournoyer son fléau et le mage fourbit ses sorts. Ces premiers squelettes sont rapidement expédiés. J'avais demandé à mon fils de tenter de faire autre chose que les boules de feu. Il s'en est bien tiré. Son premier squelette a été coupé en deux par une rafale de vent et le second est tombé en poussière au pieds du nains. Pour l'occasion je me suis référé aux caractéristiques du "milicien" dans la liste des monstres.

Une salle plus loin les héros se font piéger. Une lourde herse se referme derrière eux. Impossible de revenir sur leurs pas. Ne pouvant que continuer ils pénètrent dans une crypte. De l'autre côté, un couloir sombre. Contre les murs, 6 niches. Chacune abrite un squelette. Soudain, les yeux des squelettes se mettent à luire. Ils passent du jaune à l'orange puis au rouge. Enfin les morts vivants s'animent et attaquent.
Le mage est surpris. Mon fils fait un échec critique. Je lui décris comment le squelette donne un coup de boule à son mage qui chancelle et se retrouve à terre. Cette fois çi les squelettes sont d'une autre trempe. Des squelettes gardiens (selon le texte). J'ai pris comme référence les gardes d'élite dans la liste des monstres (je voulais un combat un peu plus difficile pour tester la réaction et les capacités des enfants). Le combat dure plus longtemps que prévu. Les personnages sont en difficulté. Je fais intervenir le PNJ voleur. Par ses acrobaties il se dégage du squelette qui l'avait engagé et vient aider le nain en bousculant son adversaire. Le nain bénéficie d'un bonus de +2 à son jet d'attaque. Ouf ! Les squelettes commencent à tomber ! Le mage se relève mais a été salement touché. Il est à 3 PdV sur 6. Les larmes menacent de couler du côté joueur. Par dépit, mon fils m'indique que son mage prend sa flûte et appelle des rats à son secours. Le plus beau dans l'histoire, c'est que dans le donjon il y a des rats géants (vous pouvez vérifier) ! Je laisse marner mon fils 3 rounds avant de lui décrire l'arrivée de trois gros rats géants qui se jettent sur un squelette et le réduisent en charpie.

Remarques : Le côté narratif du jeu, en particulier lors des combats, varie énormément avec les enfants. On peut passer du "je frappe" à du "je me retourne et avec mon fléau je tape si fort la tête du squelette qu'elle va rebondir sur l'autre squelette derrière et il est assommé" (ce n'est pas la citation exacte, mais j'en suis proche).
Il y a eu aussi des petits cafouillages. Par exemple je pensais que la règle sur les armures avait été assimilée. J'ai eu droit a des remontrances quand je leur ai demandé pourquoi ils ne l'utilisaient pas. Au moins, maintenant je sais qu'ils 'en souviennent.
De même mon fils ne se rappelait plus que son nain avait une potion de soins. Elle sera utilisée la prochaine fois je crois !
Je leur ai demandé aussi s'ils n'avaient pas oublié la possibilité d'utiliser les cartes événement. Que nenni ! Ils les gardaient soigneusement en réserve et attendaient le bon moment ! (notes personnelles : les enfants sont plus malins que nous).


Voilà, nous en sommes là pour le moment. Il y a encore beaucoup de salles à découvrir et de monstres à dessouder.


J'ai beaucoup apprécié ce premier contact avec T&T2. Même si je sais que je ne vais pas, pour le moment, l'utiliser à 100% de ses possibilités. Les intrigues à tiroirs c'est pas encore pour mes fils. Ils veulent du donjon, donc je leur donne du donjon. Et finalement, T&T2 se révèle d'une souplesse extraordinaire. Les monstres se créent et s'adaptent à la volée. Je n'ai fait qu'une seule lecture du donjon avant de commencer.

Bravo Mr Kobayashi. C'est du bel ouvrage !

Seul bémol, ils n'ont pas encore pris le pli de dire Tranchons & Traquons, ils continuent de parler de Donjons et Dragons.


La suite bientôt je pense.

[Kobayashi]

Je crois que tu détiens le record des plus jeune testeurs du jeu, encore merci pour ce CR !

[Oneiromorata]

Un grand merci pour ton CR, il m'a passionné !

[J.O.]

Excellent

Je prends bien note des conseils pour la phase "création du monde", ainsi que sur les qques remarques de jeu des enfants. Bien vue !

[sveinethel]

Bonsoir,
c'est un CR sympa et bien représentatif je pense de l'initiation jdr avec de jeunes enfants. Des règles très simples, du dungeon crawl, des parties courtes et rythmées et un monde med fan bien stéréotypé sont je pense le meilleur support pour débuter et prendre du plaisir. J'ai fait jouer mes enfants (9 ans et 7 ans à ce moment là) à DD4 et l'Oeil Noir version basique. Avec DD4 c'était beaucoup de trucs à gérer pour moi car les règles sont déjà bien sophistiquées pour de si jeunes joueurs. Un peu lourd donc, beaucoup de calculs à faire pour moi et des combats assez longs... Avec l'Oeil Noir ça me parait plus adapté : peu de carac, si tu fais moins sur 1D20 c'est gagné sans multiplier les bonus/malus, combats très simples et facilement assimilables. On avait joué l'Auberge du sanglier noir et une fois dans le labyrinthe des cavernes ils avaient une carte muette. Ils ont choisi leur parcours sans tourner en rond des heures, ont parfois rebroussé chemin après une rencontre inquiétante et terminé l'aventure en 2 séances de 2 heures environ... et moi aussi j'ai plusieurs fois été bluffé par des idées et ruses de leur part. Heroquest est en effet une excellente approche, je l'ai utilisé aussi et ma fille a depuis une passion pour les Nains. On joue à pas mal de jeux de plateau tous styles avec des univers qu'on retrouve dans les jdr (exploration et momie avec Pyramide de Ravensburger, enquête dans un chateau dans Qui l'a vu... plus Talisman, le sorcier de la montagne de feu, Dungeonquest, parties simplifiées du Trone de fer etc...). Maintenant mon garçon est à fond dans WH 40000, ma fille adore toujours Heroquest et on va tester les Chroniques Oubliées prochainement ( j'ai aussi prévu une initiation aux CO à la prochaine fête du jeu avec la ludothèque ). Je pense que ,vu le nombre de papas et de mamans rolistes qui commencent à jouer avec leurs gnomes, on pourrait lancer sur le Casus No une section spéciale consacrée à nos expériences respectives.

[sveinethel]

D'ailleurs je le fais maintenant...

[childeric maximus]

CR de la seconde séance

Je corrige de suite une terrible erreur, le donjon que je fais jouer, n'est pas tiré de Microlite74, comme je l'ai mentionné plus haut, mais du LdB de "Labyrinth Lords".

J'ai eu la possibilité la semaine dernière de mener la suite des aventures de nos courageux héros. A cette occasion, mes fils ont reçu l'aide de leur cousine (7 ans). Ayant déjà assistée à une partie des "Chroniques Oubliées" elle désirait, cette fois, franchir le pas et avoir son propre personnage. Son choix s'est porté sur une humaine guerrière maniant une grande épée et portant une belle armure.
J'ai créé avec elle son avatar. Guidée par mes fils, elle avait une bonne idée du genre de PJ qu'elle voulait. Encore une fois j'ai passé plusieurs concepts sous silence, comme la faiblesse, sachant qu'ils n'allaient pas intervenir en cours de partie.

Pour expliquer la présence de cette farouche combattante aux côtés des autres héros j'ai du inventer une histoire assez capilotractée qui a fait, un peu, froncer les sourcils de mes fils ; mais elle est passée. Après tout, c'est un donjon, et dans un donjon, c'est bien connu, il se passe des trucs pas nets.

Or donc, l'équipe, ainsi renforcée, a poursuivi son exploration. Ils ont progressé avec prudence et circonspection. Je tachais de trouver les mots les plus justes et les plus évocateurs pour leur décrire l'atmosphère du donjon. C'est un point important quand on joue avec des enfants, leurs références ne sont pas aussi riches que elles d'un adulte. Ne parlons pas du vocabulaire propre à un donjon. J'ai insisté sur les bruits et les odeurs que leurs personnages pouvaient percevoir. J'ai aussi multiplié les jets de perception (utilisant le trait survie ou érudition). Je pense avoir réussi à instaurer un certain niveau de stress autour de la table. Savoir qui devait passer en premier et qui devait ouvrir les portes a donné lieu à un débat animé. Il était évident que chacun craignait pour la vie de son personnage.

Finalement, ils ont fait face vaillamment à une horde de squelettes et à un des boss du donjon. Un prêtre noir adorateur du Dieu Crapaud (bon, OK en VO c'est du Frog God, mais bon, adorateur de la déesse Grenouille, ça le fait pas pour un grand méchant). Ce dernier a donné bien du mal au joueurs. Le nain n'a pu esquiver son éclair et a vu ses PdV diminuer grandement. C'est finalement le magicien drakken qui nous a fait flamber cet empêcheur d'explorer en rond et la guerrière qui l'a embrocher pour faire bonne mesure (finalement, les petites filles de 7 ans ça peut être très méchants).

Alors que les aventuriers explorent la grande salle/grand temple où officiait le prêtre noir, jaillis de derrière une immense tapisserie un groupe de sangrelins (les orcs de T&T). C'est un bon truc, ça. Quand les joueurs pensent avoir gagné la partie, on en remet une couche. Donc un nouveau combat s'engage. J'utilise mon PNJ (le voleur krisling) pour montrer aux enfants l'autre possibilité pour régler ce type de problème : le combat indirect ou "je lui fait tomber le lustre sur la tête". En l'occurrence ce fut l'immense tapisserie que le krisling, aidé du nain, font choir sur les 3 derniers sangrelins. Pris comme dans un filet, les pauvres monstres sont passés au fil de l'épée par la guerrière (j'vous l'disais, une teigne cette enfant).

La-dessus nous dûmes arrêter notre partie (après 3 heures de jeu seulement). Les aventuriers se trouvent donc face au passage secret qui était dissimulé par la tapisserie et doivent encore fouiller (piller ?) la grande salle de cérémonie.

j'ai retiré beaucoup de plaisir à cette partie et mes jeunes joueurs aussi. Le point sur lequel il va falloir que je travaille concerne les cartes événements. Pour des enfants il faudrait les simplifier. Peut-être en réduire le nombre et rester dans des actions basiques : relance de dés, touché automatique ... Bien qu'ils aient compris l'avantage donné par les cartes, aucun ne les a utilisé. A voir donc.

Et bientôt la suite !

[NathaDeux]

Excellente lecture que ce CR.
A la fois sur T&T et sur le jeu avec des petits.
Mais même avec des enfants un poil plus grands (genre 11, 10, on retrouve les même réactions/réflexes.
Une analyse sur laquelle je te rejoins : ils sont, en tant que joueurs, bien plus malin que ce à quoi on pourrait s'attendre et plus inventif que bcp d'adultes. C'est AUSSI un bon exercice pour le MJ (au-delà de l'aspect initiation).

[childeric maximus]

Effectivement, c'est une bonne gymnastique pour le MJ.

[Kobayashi]

il ne faut pas hésiter à mettre la carte valeur : debout sur un support pour figurine en carton, avec une figurine représentant le personnage dessus, etc... Quelque chose qui attire visuellement l'attention.

[childeric maximus]

CR de la 3ème séance


Hum ... cette séance, et celles qui devraient suivre, sont assez atypiques. Tout a commencé lorsqu'un de mes fils m'a demandé de lui raconter une histoire juste avant qu'il ne plonge dans les bras de Morphée. Je lui est rétorqué que nous avions la possibilité de raconter une chouette histoire en commun si nous pouvions nous ménager 20 à 30 minutes chaque soir, et ainsi poursuivre notre partie de T&T. Si l'idée a été acceptée immédiatement, sa mise en application a cependant pris un peu de temps.

Hier soir, enfin, nous avons donc joué pendant une demie heure.
L'installation fut rapide et nous somme allés au plus rapide : sur le sol de chambre du plus grand. Il faut dire que mes deux joueurs étaient très motivés pour continuer leur exploration du donjon.

Or donc ...

Maintenant que les sangrelins, toujours recouvert par l'immense tapisserie, gisent devant les héros, Jade, la guerrière, avance de quelques mètres dans le passage secret emprunté par les peaux vertes.
Le nain et le kirsling fouillent la grande pièce. C'est l'homme rat qui découvre dans un coffre à vêtement un morceau de parchemin. Une lettre dont l'encre est totalement délavée, mais qui laisse deviner les mots "grand temple d'Orlane". Il faut quelques minutes pour que la guerrière se souvienne qu'il s'agit d'un petit village, situé à une dizaine de jours de marche, par delà une série de collines rocailleuses et à la mauvaise réputation. Orlane est connu pour avoir un temple magnifique dédié à une divinité agricole.

Et hop ! Vous constatez avec quelle habileté j'oriente déjà les PJ vers leur prochaine aventure. Un vieux module d'AD&D "Against the cult of the reptile god".
Le bout de parchemin est conservé. Les joueurs se doutant bien de son importance

Une fois la pièce proprement fouillée, le groupe entreprend de poursuivre leurs recherches. Ils empruntent le couloir qui était dissimulé derrière la tapisserie. Après une dizaine de mètre il y a une intersection. Jade ouvre la marche. Le magicien suit juste derrière, lui-même collé par le nain. Le voleur krisling se voit contraint de fermer la marche.

J'ai toujours aimé écouter les joueurs discuter de l'ordre de marche ! C'est toujours aussi marrant je trouve.

En s'avançant un peu, notre guerrière perçoit des gémissements (les enfants commencent a anticiper mes demandes en matière de tests. Quand je leur est proposé un jet de perception, ils ont de suite lancé les dés et utiliser leur trait Survie).
Ils proviennent de l'embranchement sur leur droite. Après plusieurs pas il y a une porte massive renforcée de barres de fer. Derrière, des gens souffrent. Malheureusement la porte est lourde et verrouillée.
Le nain pense qu'ils pourraient trouver la clef sur le corps du magicien (mon fils avait les yeux qui brillaient quand il a suggéré cette solution, qui était la bonne, bien sur). C'est le krisling qui s'y colle (vous remarquerez que les bons réflexes s'acquièrent très jeune. Dans le cas présent : envoyer le PNJ voleur accomplir les sales besognes). Il revient 5 minutes plus tard en brandissant une grosse clef squelette. Jade l'introduit dans la serrure et avec un claquement sec elle déverrouille la porte.

Après une volée de marches, les personnages découvrent une pièce obscure, nauséabonde où 8 personnes sont enchainées aux murs. Au début effrayés, les prisonniers comprennent rapidement qu'ils vont être sauvés. On dénombre 3 très jeunes gens, à peine des ados, et 5 adultes.

Les joueurs pensent avoir trouvé les personnes disparues.


C'est ici que nous nous sommes interrompus.
La suite très bientôt. J'espère !

[Shahrukhan]

Et ils dorment facilement après une partie de JdR ?
Ou est-ce que ça les excite ?

[childeric maximus]

Et ils dorment facilement après une partie de JdR ?
Ou est-ce que ça les excite ?

Il est clair que lorsque je les couche, la conversation tourne autour de la partie. Je n'ai pas trouvé, cependant, qu'ils étaient plus excités que d'habitude. Mais c'est clairement quelque chose que je vais surveiller de près. Je n'ai pas encore assez de recul pour généraliser.

En théorie, si les devoirs du plus grands ont été faits et s'ils ne trainent pas à table, nous devrions renouveler l'expérience ce soir.

[willmanx]

génial