Règle numéro 1 des JdR character-centered (çàd où les relations, beliefs, etc... apparaissent noir sur blanc sur la FdP): toujours être frontal dans son approche. Quelqu'un est empoisonné ? C'est ta femme. Tu as une relation compliquée avec ton oncle ? c'est le chef du camp ennemi. Tu es amoureux de la princesse héritière ? Elle aussi mais son père ne veut pas te voir. Tu es amoureux de la princesse héritière ? Elle est à fond sur ton Oncle (oui, oui, le même que précédemment). Tu crois que la Justice s'applique à tous ? Et bah, que vas-tu faire de cette princesse qui vient justement de trahir son royaume (pour se rapprocher de ton oncle, faut suivre !) Tu penses que la place de la Garde est dans la Nature, pas à Lockhaven ? Et bien, t'as raison, va te balader dans les bois pendant que ton Oncle oeuvre politiquement à faire condamner Gwendolyn pour prendre sa place (aidé dans son infâme projet par la Princesse dont tu as amoureux... comment ça je mélange tout ?)Yragaël a écrit :Et ben j'ai été con parce que je n'ais pas utilisé l'ennemi de W. pour ça. Je voulait l'impliquer d'une façon moins directe pour leur donner une chance de se réconcilier ou de compliquer leur relation. Mais finalement j'y suis pas arrivé et ça a été complètement zappé. Je m'en mord les doigts.Udo Femi a écrit :joli petit histoire qui commence à dérouler son fil. En tant que spectateur, je dirais que Gurney le Salopard n'a pas agi seul. Et vu les affaires et le milieu dans lequel il trempe, j'ai des idées de qui pourrait bien être son complice
Cela ne t'empêche pas de nouer de subtiles intrigues autour de ça et de nuancer le comportement des PNJ en cause. Un ennemi peut très bien devenir un allié ou bien alors se révéler être motivé par de nobles intentions (peut-être que Jesper a aidé à faire virer ce vieil incompétent d'apiculteur parce-qu'il était...euh... incompétent). Mais n'empêche, il faut très vite et très directement le mettre dans les pattes du PJ. Sinon on remet ça à plus tard, on fait miroiter de sombres choses et on finit par partir dans une direction narrative où le PNJ en question n'a plus du tout sa place. Ou alors la campagne devient emmerdante et on l'abandonne avec des regrets "si j'avais su, j'aurais fait intervenir la révélation de la Princesse qui aime ton Oncle plus tôt !".
J'ai appris à mes dépens que faire courir 6 scénars les PJ après un ennemi invisible, ceux-ci finisent par s'en trouver un autre bien plus palpable (et toi tu restes avec ton intrigue, ton meta-plot et tes désirs de grandeur sur les bras). Trop peu, trop tard.
Donc si tu dois faire intervenir un Grand Méchant, Bing ! il débarque dans les 3-4 premières scènes. Si une Relation d'un PJ peut lui compliquer la vie, Bing! t ului envoies entre les pattes avant qu'il ait eu le temps de réfléchir à quoi que ce soit. Si un PJ a des convictions bien ttranchées sur un sujet, Bing! tu lui offres unesituation où son jugement de valeur va s'appliquer.
Et tu vas de Bing! en Bing! Et tu te rends compte que finalement ton scénar, tu as pas tant à le travailler que ça, vu que tu l'alimentes avec ce que tes joueurs ont écrit avec leurs petits doigts boudinés sur leur feuille.
Bing !