CR - L5Rv1 - 4 pouces et 4 oreilles.

[Loris]

Tiens, j'ai commencé un début de L5R.

Merci à Franz et Yaourt de ne pas lire ce qui suit s'ils passent ici !

Pour me dénouer des contraintes du background de L5R, j'ai inventé un clan mineur qui se trouve à l'ouest de la forêt de Shinomen. Ce clan est récent. Les PJ sont tous des ronins qui ont été exclu de leur clan d'origine et qui ont été accueilli pour diverses raisons dans ce clan lorsque ce dernier a eu besoin de "répondant" face aux velléités combinées du Crabe, de la Licorne ou du Scorpion qui voyaient d'un sale oeil que l'Empereur autorise un quelconque courtisan à monter son clan indépendant sur un bout de leurs terres.

Personnages :
- Kenjiro, ancien duelliste de la grue qui s'est fait jeter pour une raison que j'ai oubliée. Opulent, raffiné et d'apparence aimable, poli, on se confie aisément à lui. Il n'ose pas le dire, mais il a horreur de ça.
- Takanobu. Petit, sombre, pathibulaire. Il s'est cassé de son clan, le Dragon, tout en étant plus ou moins jeté car il n'a que mépris pour le reste de l'Humanité et rejette les conventions en bloc (mais pas trop afin de quand même survivre). Fasciné par la torture qu'il considère comme un art (sombre secret connu par un de ses très chers amis). C'est un mégalomane et aussi un poète (haikus à la Lautréamont). Il reconnaît cependant les qualités de Kenjiro, comme ce dernier est fasciné par Takanobu.

Pour le scénario, j'ai adapté le début du comic Sam & Twitch de Bendis. Suite à une mission administrative sans grand intérêt, nos héros sont pris par un violent orage et trouvent refuge dans une petite cabane en bordure de forêt. Ils fouillent la maison. En son sein, les cadavres de quatre joueurs professionnels, tranchés avec une violence rare.
Sur une table. Quatre pouces. Gauches. Chauds alors que les cadavres sont froids. N'appartenant pas aux cadavres. Appartenant étrangement tous probablement à la même personne.

Nos héros poussent les cadavres, avec répulsion, pour pouvoir faire un feu et se réchauffer. Quand le feu commence à prendre, l'orage s'est calmé et deux magistrats avec 5 ashigarus entrent dans la cabane. Ils sont étonnés du spectacle qu'ils y trouvent. Moté, tout de suite, voudrait faire arrêter les personnages. Koshiro, lui, veut tirer ça au clair. Un compromis se dégage avec les héros : Koshiro va faire envoyer un courrier au palais du daimyo pour demander confirmation de la mission des héros. Ces derniers sont accueillis dans la ville proche avec interdiction de la quitter en attendant ce retour.
Les PJ acceptent.

Ils logent à une auberge dans laquelle c'est la fête. Dans deux jours a lieu un grand concours de cerfs volants. Parmi les fêtards, un joueur professionnel. Les héros vont se coucher dans des chambres. Le lendemain, ils sont réveillés par un cri. Le joueur professionnel, seul à dormir dans l'auberge, est mort, charcuté, du sang partout. Sur une table proche, 4 oreilles gauche. Lui a les deux siennes.

La serveuse ayant appelé au secours, Moté demande poliement mais fermement aux personnages de le suivre chez le magistrat.

Le magistrat vit de manière opulente, il s'appelle Heika Hanabe et est donc lié par le sang au daimyo du clan. C'est un ancien guerrier qui n'a que mépris pour Koshiro (son magistrat compétent qui veut faire son taf de flic) et aime étrangement bien Mote (qui exsude l'incompétence).
Il affirme être sûr de la bonne foi des personnages et leur propose d'aider Koshiro dans son enquête. Il pense que, si les personnages ont violé la loi et commis les meurtres, "il doit alors les remercier de l'avoir débarrassé de cette engeance". C'est dire. Koshiro est moyen jouasse. Takanobu aussi est fumasse mais ne dit rien.

Koshiro confie aux héros, à leur demande, que Mote est le fils illégitime de Hanabe, et que c'est aussi son unique descendant mâle. D'où les particularismes du personnage. Il confie aussi que les victimes sont tous membres de la même "famille" criminelle, la seule de la ville dont il estime qu'ils ont droit à la même justice que toute autre victime, même si c'était des petits délinquants notoires.
Les héros vont décider d'aller s'intéresser à cette famille de criminels...

Suite à la prochaine partie, maintenant que l'intro est finie... La création de perso ayant bouffé pas mal de temps.
Loris

[Blakkrall]

Miam, ça a l'air intéressant tout ça.

Blakkrall, qui doit se sortir les 4 pouces du cul pour se remettre à bosser sur sa campagne.

[Loris]

Merci.
Par contre, d'ici à ce qu'on arrive à faire une autre partie...

Loris

[Blakkrall]

Arf, ben j'attendrai. Cela dit, si tu as une trame globale de ta campagne, ça m'intéresse carrément.

[Loris]

Suite et fin demain
Loris

[Blakkrall]

Arf, oui, vite !!!

[Loris]

Suite et fin du scénario.

Koshiro emmène nos héros chez le chef de la pègre locale. Les héros demandent à Koshiro d'attendre dehors pendant qu'ils discutent avec Benkei, un homme impressionnant quoiqu'un peu gras. Après un peu de discussion, il explique que les 5 morts étaient tous membre de son honorable société, ainsi qu'un autre mort, un type qui a vu les "Udaku" et qui a tenté de prévenir puis qu'on a retrouvé dans un puits, charcuté. Sur la margelle, quatre yeux. Pas les siens.
Les "udaku" semblent être une autre société dont l'objectif est de s'ouvrir de nouveaux marchés dans le jeu et la prostitution en éliminant la concurrence locale, un bled après l'autre. Leur schéma se répète : ils menacent pour faire partir, et sinon ils éliminent froidement. Boss Benkei a pas l'intention de se laisser faire, mais ne peux guère que se préparer avec des armes rouillées achetées au marché noir (volées sur des champs de bataille). Pouces oreilles et yuex correspondent à ce qui est reproché à la victime. Les 4 gonzes avaient été envoyés par Benkei pour lutter contre Udaku, le cinquième était en poste en auberge à la pèche aux infos, le sixième n'a pas eu de bol et a vu ce qu'il n'aurait pas du voir...mais n'as pas eu le temps de parler.

Fort de ces informations, ils vont voir Koshiro, qui leur explique qu'en effet il a gardé l'histoire du mort aux yeux sous le coude afin de garder un coup d'avance sur les PJ, mais confirme aussi que c'est cela qui faisait douter de leur culpabilité (Mote a classé l'affaire dans la case "règlement de comptes").
Les PJ retournent voir Benkei. Ils voudraient arranger avec lui un moyen d'appâter les udaku. En arrivant chez Benkei, ils voient que les affaires roulent. Ils croisent Mote, qui était en train de jouer dans le tripot et qui, les voyant, se lève et s'en va. Avec Benkei, ils finissent par penser que le mieux pour les faire venir est de faire croire d'une manière ou d'une autre qu'ils sont en travaux actif pour les éliminer, genre "perte des pouces" si j'ose dire. (NdL : je ne sais plus quel compromis est choisi).
En sortant de chez Benkei, dans la nuit, les personnages se font agresser par deux types habillés en blanc mais dans un style "touareg". La lutte est violente mais brève. Les deux créatures finissent par se faire trancher et s'enflamment spontanément. Leur silence était total, elles tendaient à régénérer leurs blessures et n'ont laissé aucune trace dans le sol boueux.
Les personnages, blessés, se rendent au temple pour lequel le village est renommé et obtiennent d'être soignés. Le prêtre principal n'a aucune idée de ce que peuvent être ces créatures. Inquiet, il propose d'organiser une procession dans les rues de la ville pour les purifier. Ca n'aide guère les PJ.
Ils retournent chez Benkei, encore. Tout est éteint. Ils surprennent une conversation entre Mote et Benkei. Mote menace Benkei de la part des Udaku. Benkei l'envoie chier et lui explique que c'est vrai que si Benkei disparaît l'ardoise de Mote sera de fait effacée, mais que c'est pas pour autant que les Udaku seront aussi coulants avec lui et sa lose perpétuelle. Mote claque la porte furibard.
Les PJ le suivent.
Ils le voient se diriger vers la sortie de la ville, tout en piquant un lampion qui était là pour éclairer une rue. A la limite de la ville, il fait des signaux à la forêt. On lui répond. Une femme finit par arriver. Elle n'est pas Rokugani. Peut être vient elle des déserts barbares du Nord. Ils discutent. Apparemment, Mote essaie de la pousser à agir rapidement. Il s'est occupé de son père et n'a plus trop de temps. Globalement, elle en a rien à foutre de lui, il lui sert pas à grand chose.
Les PJ ne réagissent pas étant donné qu'une douzaine de mecs en blanc attendent à la lisière de la forêt et que les héros n'ont pas d'arc avec eux...
Ils chopent Mote à son retour en ville. Takanobu n'a qu'à froncer les sourcils pour qu'il déballe tout devant Kenshiro.
Il a assassiné son père pour pouvoir prendre sa place (alors qu'il est un fils illégitime non samouraï) avec l'aide des Udaku commandés par Djamila, qui tente d'installer une antenne en Rokugan d'une pègre venue de par delà les montagnes. Le bled où sont les pJ était la tentative d'attaquer "plus gros". Si Djamila réussissait, elle pouvait monter dans la hiérarchie de son organisation et espérer devenir le boss de la "franchise" rokugani.

Mote démasqué, elle a échoué, n'ayant plus de pantin à installer sur le fauteuil de magistrat du gros village.
Les PJ décident d'aider Koshiro à prendre le fauteuil de magistrat dans le rapport qu'ils feront au Daimyo. Et, la lettre de ce dernier confirmant les dires des PJ au début du scénario étant arrivée le matin, ils sont absolument blanchis.

Bilan : ils ont la reconnaissance d'un fonctionnaire de gros village mais ils se sont fait une ennemie puissante.
Loris

[kahlong]

pas mal comme idée d'avoir utilisé Burning Sand(enfin je suppose!)pour ton scénario V1. Comme quoi il y a vraiment moyen de faire du l5r sans les contraintes de la storyline.

[Loris]

Merci.
Pour les Burning Sands, j'ai juste utilisé le fait qu'ils existent, mais j'ai tout improvisé... Je pense que mes Burning Sands seront teintés par toutes mes lectures "arabisantes" et resteront improvisées.

Loris, qui commence à avoir quelques pages de notes pour la suite...