Carnet de route du Capitaine de Vladimir Malenko

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Compte rendu d'une session dans l'univers de Twilight 2000 motorisé sous Cheap Tales, j'incarne un médecin militaire d'origine russe ayant vécu à Chicago et ayant été recruté par l'armée américaine.

Janvier 2001, Charlotte (Caroline du Sud), garnison de la 108th Division d’infanterie

Comme à mon habitude, je traîne un peu avec mes rares patients dans l’aile du bâtiment dédié aux soins médicaux. Le temps n’est pas trop froid pour un des premiers hivers après les bombardements nucléaires, je porte comme à mon habitude ma casquette des Chicago Blackhawks, cela me permet de cacher en partie mon début de calvitie et j’essaye d’atténuer mes traits anguleux de mon visage par une barbe. Ah j'oubliais je suis myope et j'essaye de palier ça avec mes lunettes rondes cerclées d'argent. C’est assez calme en ce moment et lors de ma dernière garde, j’ai écouté le récit du Private Malone , il semble être un bouseux de l’Arkansas qui n’a pas compris le sens de la vie en s’engageant de suite dans l’armée après l’escalade militaire de 1998. Il a été incorporé dans une unité qui maraude en dehors de la ville mais là, c’est eux qui ont pris une sacrée raclée en se faisant pulvériser par une bande de pillards. Bon cela m'a fait faire des heures supplémentaires en faisant un peu de couture...

Ayant fini ma garde, je me rends dans mon bureau à la recherche d’un verre propre et de sa fidèle compagne de bouteille de vodka, bon cela effectivement un peu cliché pour un immigré russe des quartiers populaires de Chicago mais aussi une bonne façon de finir sa garde

Apparait à encoignure de la porte, un jeune qui visiblement est à peine sortie de sa coquille, il salue l’officier que je suis (on peut à même imaginer que j’en suis un avec mon jean, ma veste de treillis et ma blouse verte), il me demande de le suivre au quartier général car le Colonel Park demande à me voir. Y aurait il eu intoxication par donuts au petit déjeuner ?

Je me change, passe rapidement un pantalon et une veste propre, prend mon béret, sort de mon bureau et me dirige vers la sortie, tiens c’est drôle le Malone est lui aussi dehors avec mon billet de sortie, le poussin (il a vraiment une tête de poussin) prend le volant, Malone et moi embarquent à l’arrière, le véhicule stoppe près du bâtiment de la police militaire et là sort le modèle type de l’irlandais avec ses cheveux roux à la brosse proche des deux mètres portant fièrement son déguisement de sergent de la police militaire et je peux lire sur sa plaque Doherty, il me salue avec son accent de Philadelphie et embarque aussi.

Notre véhicule stoppe et nous rentrons dans le bâtiment dédié au commandement de la 108th qui a été rattachée au reste du gouvernement civil de notre pays en lambeaux. Nous rentrons dans une salle de briefing où cinq personnes nous accueillent d’un regard froid, on se dirait à une de mes réunions de familles où mes oncles et tantes discutaient du bon temps tout en mangeant de la charcuterie de la Rodina arrosé de notre Boisson favorite. Ils nous invitent à nous assoir et nous patientons jusqu’à l’arrivée du sous officier responsables des Rangers l’adjudant Thompson, pour un natif de Chicago, cela fleure bon la Saint Valentin...

Un civil nous explique le pourquoi et le comment de cette réunion et de la constitution de cette équipe, nous devons exfiltrer un scientifique de l’ex société Galilée Inc de la région de Philadelphie qui a demandé une aide médicale. La ville a été vitrifiée mais les survivants se sont déplacés vers Heaventown et c’est là qu’est née une drôle d’association entre les Amish et les gangs Rasta de l’ancienne ville, comme quoi même dans ce monde pourri des vieux cons peuvent s’unir avec des jeunes sans cervelle…

Le voyage devrait prendre une semaine, nous serons escortés de l’escouade de l’adjudant Thompson qui désormais a une nouvelle recrue et l’ancien policer de Philadelphie nous guidera, il sera aussi à la recherche de son oncle qui lui aussi a mal tourné (catholique et flic).

Bref une mission de routine…

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Bon après avoir garé nos véhicules, Doherty, Malone, O’Maley et moi commençons à enquêter dans Heaventown, nous constatons que la ville est sous la coupe des gangs rasta qui font preuve d’une certaine intelligence de vie en s’étant allié avec les Amish.

Le couple d’irlandais décident d’aller à la cueillette d’information en visitant le bar de d’Idris Elba, encore un moyen de pouvoir picoler en service, ils ne peuvent que constater que le bar est fermé, visiblement certains ont décidé de promulguer la prohibition dans la ville, en effet, le bar est fermé suite à une légère altercation qui a laissé sur le carreau le tenancier, ses sbires et certains membres du chef local, le dénommé Stringer Bell, les cloches auraient elles sonnées pour annoncer la fin de la trêve.

Bon, le plus difficile pour ces enfants de cœur catholique, c’est de ne pas avoir bu à l’œil, malgré sa soif, Doherty aperçoit le dénommé Bubble, un ancien indicateur lorsqu’il faisait partie des forces du désordre de cette bonne ville de Philadelphie qui depuis a été renommé le cratère suite à sa vitrification. Il le coince après quelques pas près d’une soupe populaire organisée par les Amish, se rappelle à ses bons souvenirs et demande des nouvelles de son oncle Eric (soit ses irlandais sont policiers, soit pompier), Bubble l’amène vers un quartier qui a connu de meilleurs jours, descend vers les sous sols et rencontre son oncle qui est allongé après avoir pris une volet de plomb lors de cette dite altercation dans le bar d’Idris. Notre bon jeune de la police militaire (c’est ce qu’il prétend d’être) apprend qu’Idris aurait menacé Stringer Bell et comble de diplomatie ce dernier aurait envoyé sa meilleure gâchette pour lui régler le compte définitivement, bref la routine dans ce monde, Eric est à la recherche de puissants psychotropes (ces irlandais, toujours une envie de s’envoyer en l’air par n’importe quel moyen) car le professeur Halen lui a fait la demande.

Ce vieux Bill travaille toujours dans ses anciens locaux qui ont transformé en une usine de reconditionnement ou de transformation pour tous les matériels d’avant apocalypse. Ces Amish apprennent rapidement l’économie de marché et le fait que la profitabilité est importante pour les biens à hautes valeur ajoutée.

Pendant ce temps, Malone et moi-même décidons de vaquer au marché locale, rien ne vaut une bonne séance de shopping et après un marchandage avec un vendeur, Malone fait l’acquisition d’une radio et après avoir l’allumé (c’est quand même un bouseux du Kentucky, mais il sait certains rudiments du troc) ; entend une station locale passer quelques vieux incontournables standards de rock, cela me donne une idée, je traîne le redneck (si on laisse faire, il risque de créer sa holding sur place) vers la station et fait une dédicace d’une chanson de Van Halen par la tante Charlotte (Caroline du nord) demandant des nouvelles de la santé de son neveu. En espérant que le professeur a quand même vécu plus qu’une vie de rat de laboratoire.

Nous rejoignons notre point de rendez vous où nous attend presque sobrement Doherty, celui-ci nous annonce fièrement qu’il a retrouvé son oncle (facile il puait le whisky et comme un bon chien de chasse Doherty a flairé sa trace), nous amène le voir, échangeons quelques civilités sur la validité de bon diplôme de médecin (les EMP ont quand même du bon, ça m’a parmi d’être un officier sans avoir à passer un entretien), je nettoie la plaie, constate que le travail n’a pas été bâclé, pendant cela Malone ayant trouvé au marché du whisky (il apprend vite, il passe du bourbon au whiskey) qu’Alba aurait menacé les intérêts de la communauté Amish, d’où le règlement du différend à la bonne franquette.

Cerise sur le gâteau, Omar a décidé de se venger en vaporisant le gang de Stringer Bell de la surface de la terre. Nous décidons de quitter ce bon Eric (il ne restait plus d’alcool, ces irlandais boivent plus vite que le soleil assèche une mare d’eau) et rentrons dans cette pension de famille qui nous sert de logement, c’est dans une chambre que nous décidons de préparer la journée du lendemain.

Les ouvriers (Sean et John) vont aller à l’usine (pour une fois que des nains décident d’aller au boulot et non d’y sortir), Malone va expliquer qu’il a besoin qu’on lui répare son tracteur et Doherty servira de moyen de paiement (j’ai commencé ici à me poser des questions sur la santé mentale du bouseux). Moi de mon côté, vais faire une visite au dispensaire de santé qui a installé dans les locaux de l’ancien hôpital, il faut bien que mes études (chèrement sponsorisé par le racket et les trafics en tous genres) servent à quelque chose.

Note de jeu : je fais appel à mes points d’héroïsme en demandant à Palpacwel (Axel notre MJ) combien de points me faut il pour créer une scène, je voulait que mon personnage rencontre Omar lors d’une scène de règlement de comptes dans les salles d’urgences (je sais, j’ai trop vu de séries médicales se passant à Chicago), j’avais l’intention qu’il me prenne en otage pour couvrir sa fuite, mais cela n’est pas passé comme ça, je voulais montrer aux autres joueurs qu’ils pouvaient prendre l’histoire à leur compte. Axel m’annonce qu’un seul point suffit et je m’empresse de le gommer sur ma feuille.

Je décide donc de bon matin de me rendre au dispensaire, j’y rentre, jette un coup d’œil professionnel sur les éventuels lèvres de feu de mon futur service (oui les chevilles commencent à me faire mal), et entend trois fortes détonations, ils ne savent pas que généralement, l’hôpital est un lieu calme, déboule un grand noir rasé, portant des lunettes de soleil et habillé d’une gabardine, il tient à la main un S&W modèle 29 (oui je sais, j’ai trop vu ces vieux films de Clint), me toise pour voir si je voulais du mal (moi et mon minable Colt Commander ), décide de voir si on a pas besoin de lui ailleurs. Je rentre (note de jeu : il manquait vraiment le générique d’ER), empoche des gants en latex, l’actuel urgentiste a décidé de prendre un peu de repos suite à un malaise vagale. En effet ma victime m’attendait, elle s’était appuyée contre une mur, se vidant de son sang après s’être pris 3 balles de 44 dans le bras.

« Dis moi as-tu compté combien de balles j’ai tiré, il te semble avoir entendu cinq ou six détonations, fais moi plaisir… »

Note de jeu : j’utilise un aspect de mon apprentissage d’urgentiste (la pratique avant la théorie), je lance donc 3D6 au lieu des 2 habituels et fait un 19, (ce sont les mêmes dés que pour DLR, avertissement pour mes joueurs). C’est donc un succès héroïque que je voulais transformer en légendaire mais Axel n’a pas voulu, ce n’est pas grave, j’avais le résultat escompté, je sauve le bras du porte flingue pendant que ses camarades parlent à Snoop au travers leurs talkiewalkie, celle-ci ordonne de poursuivre Omar et de le dessouder, bref de nouvelles réjouissances dans cette ville…

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Pendant ce temps, mes estimés subalternes (il faut savoir faire jouer son grade de temps en temps) amènent le tracteur à l’usine (pour une fois qu’un irlandais amène quelque chose à réparer au lieu de le détruire), Malone arrive facilement à convaincre de mettre à l’essai Doherty sous prétexte qu’il est qualifié en réparation de moteur en tous genres (un irlandais ne sort pas souvent le weekend et préfère bichonner sa voiture au lieu de sa bobonne). Doherty entame donc sa journée de travail et essaye de faire ses preuves, Visiblement, il s’en sort pas mal et arrive à convaincre le contre maître de son utilité. Par un hasard, le professeur Halen fait son apparition, celui a besoin d’un technicien dans la tour, Doherty se propose et vante ses mérites (normal, il a une réputation de cireur de pompes).

Le soir, dans la chambre, nous échangeons nos informations.

Le lendemain arrive à rentrer dans la tour où le professeur Halen le reçoit. Doherty après un petit moment d’hésitation et après avoir observé Halen révèle qu’il vient l’exfiltrer. S’en suit une conversation à bâton rompu (dommage que ce ne fut pas sur le dos de cet irlandais).

Halen reconnait qu’il travaille contraint et forcé, sa fille sert de monnaie d’échange. Elle l’a été amenée chez les Amish et le fils du révérend Zehr l’a pris sous son aile protectrice (du moins, c’est la version officielle, on sait jamais ce que peut faire un Amish après un lavage de cerveau). Ce dernier serait plus proche des millénaristes que de l’ancienne foi (les temps changent). Il oblige Halen à reprogrammer certains systèmes de lanceurs mobiles de missiles.

Pendant ce temps là, constatant que les Amish ont des difficultés avec tout ce qui mécanique pour l’agriculture (ils ont appris à compter mais pas à réparer), essaye de vendre ses compétences (heureusement pas son cerveau de redneck) et vante qu’un de ses oncles (un problème de consanguinité peut être) lui appris que le monde était proche de la destruction (on s’est pris quand même pas mal d’ogives chez nous) et par une habile discussion arrive à apprendre qu’effectivement le fils Zehr vante le bonheur de la destruction finale (que du bonheur). Ils l’invite même à venir partager le pain (tant que ce n’est pas des baffes) à la ferme de Paul. Celui accepte avec gratitude (que ferait on pas pour un quignon de pain).

Note de jeu : Gérald ayant décidé de tester un peu plus le système de CT, mets en avant son avantage de son apprentissage de redneck, il lance ses 3D6, garde les 2 meilleurs, le total de son jet est de 14 et décide de griller un points d’héroïsme, son réussite passe donc à héroïque, il arrive facilement à convaincre l’assemblé qu’il fait partie des cinglés ayant pour volonté la destruction de la race humaine.

De mon coté, je me rends au dispensaire ayant remarqué auparavant que la fille Halen avait été internée dans l’aile psychiatrique, si je ne peux pas venir à elle, elle le fera pour moi, je suis quand même assez fainéant de nature.

Note de jeu : Je demande donc à Axel, combien de points devrais je dépenser pour qu’elle la fille Halen fasse une crise et que paniquant ses geôliers l’amènent au dispensaire, il me répond deux points que je m’empresse de griller. Ces derniers arrivent donc paniqués à la recherche d’un médecin car les médicaments ne font plus effets, j’interviens et propose mes services, comme j’ai envie de tester le système, je fais fonctionner le défaut de mon apprentissage d’urgentiste (la pratique avant la théorie) en prétextant que j’ai bâclé mon stage en psychiatrie, je lance donc 3D6 garde les moins bons et fais un honorable 15. J’arrive donc à convaincre mes interlocuteur et regagne un point d’héroïsme, je m’aperçois que la fille Halen semble être plus intelligente et se soit débloquée l’épaule volontairement entrainant la réaction de ses geôliers.

Comprenant que j’ai affaire à des fermiers tout droit sortis de leur étable (qui est plus utile entre un fermier et une vache), je leur demande ce qu’ils lui ont donné, visiblement tout et n’importe quoi, j’essaye donc de me rappeler de mes cours et commence à leur sortir une liste de médicaments, je me rappelle aussi que l’oncle de Doherty était à la recherche de ses mêmes psychotropes, j’arrive facilement à leur berner et les convainc donc de laisser leur otage dans une cellule pendant que j’essaye de trouver ces pilules. Ces bouseux essayent de m’embarquer à la ferme de Paul. J’ai vraiment une tête à prendre l’air à la campagne ?

Je me rends donc auprès de l’oncle, lui parle de ce que je recherche et en retour me parle de Pamela Sanchez une ancienne interne avec pour spécialité l’orthopédie (cela fait une belle jambe) d’origine latinos. Bubble arrive facilement à la retrouver, elle vient nous voir, discutant le bout de gras et n’ayant rien de prévu nous fixons un rencard pour le soir. Elle me refourgue quand même quelques cachets que je m’empresse d’apporter au dispensaire afin d’éviter une catastrophe.

Note de jeu : je compte utiliser mon apprentissage « Belle gueule » et son avantage « docteur d’un soir »

Fin de la session

En résumé, nous avons passé une bonne soirée, avons bien avancé dans le scénario, comme à son habitude « Cheap Tales » tourne bien. J’ai la volonté de l’éprouver un peu plus en laissant Axel utiliser librement le système de gain de points d’héroïsme. Je serai même pour à diminuer cette jauge, à mon avis, l’univers de « Twilight 2000 » se prête un peu moins au coté héroïque et nous devrions galérer un peu plus et donc nous laisser regagner ces dits points en laissant notre meneur le choix de certains scènes comme par exemple « agneau sacrificiel », c'est-à-dire faire en sorte qu’une personne de notre entourage soit la victime de nos actes.

[Franck B.]

Janvier 2001, Charlotte (Caroline du Sud), garnison de la 108th Division d’infanterie

Bon, normalement Charlotte, c'est en Caroline du Nord... Les frontieres des etats ont changes dans Twilight 2000? Bon, je sais, on est limitrophe avec la Caroline du Sud, mais on n'est quand meme pas les meme bouseux

Mention sympa au petit de l'arkansas, ca m'a fait plaisir, ca m'a rappele ma jeunesse.

Sinon, fun CR, mais je veux plus de Charlotte!

[tauther]

Tres chouette! Vous continuez qua nd?

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Prochaine séance ce soir, ce n'est qu'une préquelle afin de se familiariser avec le système.
Si tout va bien, nous entamons un peu plus tard une campagne.

[tauther]

Apres le 15 aout la campagne?

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Suite et fin du scénario d'introduction, les joueurs semblent avoir pris en main le système et commencent à prendre des initiatives avec leurs points d’héroïsme.
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