Et si la technologie réveillait la magie ?

[wade le rond]

Je me permets de signaler l'excellentissime "Demon : la Damnation" récemment traduit en Français.
Demon doit beaucoup à Matrix et à  Terminator avec un côté gnostique et mystique très assumé.

De fait, dans ce jeu, la technologie est devenue de la magie, le Dieu Machine faisant office de démiurge maléfique, ses robots surévolués devenant des anges ou des anges déchus. 

Il y a un point de transcendance ou la technique suffisamment évoluée et singulariste devient de la magie, dans un sot métaphysique incompréhensible aux mortels.
C'est le postulat d'Eclipse Phase; c'est aussi le sens de mon jdr AION disponible gratuitement sur mon site le temple de Bastet.

Ce n'est pas uniquement que "la science suffisamment avancée est indiscernable de la magie" (postulat qui aboutit à Numenera) c'est que la science finit par se "transformer" en magie

La je me permets de signaler mon jeu Apothéose (disponible gratuitement en pdf et en vente imprimé sur lulu) qui utilise la magie comme une allégorie puissante sur la technique. Ainsi les transhumanistes deviennent par la magie du conte et la transfiguration ludique des "apothéosiens".
Les 5 dieux mages sont inspirés directement par les vedettes des GAFAM

Dans le dernier tome de la BD Requiem, le prince des vampires Dracula inverse même la problématique en affirmant que la science est de la magie dégradée et mutilée. Une réflexion qui a une certaine profondeur...

[Dany40]

C’est intéressant de voir la notion de singularité technologique comme une phase amenant dans le mystique
Cependant j’arrive pas a voir où ce mysticisme est présent dans Eclipse Phase … je veux bien des indications car c’est un aspect intéressant

[Omphalos]

 

Ça, ça serait l'étape d'après, où les 2 paradigmes seraient pris en comptes indifféremment.
(Je comprends pas le coup des bandelettes par contre.)

L’histoire des bandelettes, que j’ai grossièrement résumée et de mémoire, c’est pour créer de l’aléatoire, du chaos, afin brouiller les pistes, d’être moins lisible car on ne suit pas un schéma. Tim Powers propose aussi de cacher sa véritable identité, d’inverser les robinets d’eau chaude et froide (le rouge donne du froid), de se déplacer à reculons…
 

[Nevym]

Je me permets de signaler l'excellentissime "Demon : la Damnation" récemment traduit en Français.
Demon doit beaucoup à Matrix et à  Terminator avec un côté gnostique et mystique très assumé.

De fait, dans ce jeu, la technologie est devenue de la magie, le Dieu Machine faisant office de démiurge maléfique, ses robots surévolués devenant des anges ou des anges déchus. 

Il y a un point de transcendance ou la technique suffisamment évoluée et singulariste devient de la magie, dans un sot métaphysique incompréhensible aux mortels.

J'allais le nommer, mais j'ai été devancé 
 

[VXgas]

J'allais juste dire qu'une technologie non expliquée et du domaine de la magie, mais j'ai été devancé.
Pour des personnes ou civilisations croyants au surnaturel et plus précisément à la magie, un phénomène lié à une technologie non visible comme étant technologique et d'un niveau supérieur à toute technologie connue, apparait comme de la magie ou comme un phénomène paranormal.

[Elthaïn]

Pour appuyer ses propos, je vous renvoie au Culte du cargo !

[cdang]

Et à la 3ᵉ loi de Clarke (mais tout le monde y avait déjà pensé, je suppose).

[Morningkill]

Pour appuyer ses propos, je vous renvoie au Culte du cargo !

C'est vraiment que c'est tellement l'application "rééelle" du concept... (et c'est moins connu/ bateau que Clarcke, oui)

[Atelier Rôlecture]

Je viens de voir une seconde fois l'excellente série Irma Vep dans laquelle le cinéma est décrit comme un rituel magique invoquant des esprits en vue de trouver la lumière, sorte d'objet ou d'objectif artistique et esthétique inatteignable ; le personnage principal qui est actrice y est habité dans le sens spirituel du terme par l'esprit de son personnage qui lui confère capacités et pouvoirs.* Le thème est assez classique pour avoir été traité dans d'autres œuvres cinématographiques ou audiovisuelles, j'en suis certain.
*une très bonne prémisse pour un jeu de rôle, si vous voulez mon avis

Cela fait écho à différents messages de ce sujet. Ici la technique cinématographique se confond avec la magie, en devient le vecteur, et permet d'entrer en contact avec les mondes invisible et spirituel, ou de créer un passage qui convoque ces derniers dans le monde matériel ou les laisse l'influencer.

[Qui Revient de Loin]

J'ai du mal à comprendre le lien entre le cinéma (donc à partir de la fixation de l'image sur la pellicule) et les acteurs (donc le sujet réel filmé) dan cette histoire de possession. Vu la prémisse (seulement à partir de ce que tu as écris, c’est peut-être plus clair dans la série), il me semblerait plus logique que l'effet de l'invocation se traduise lors de la projection ou du visionnage du film, façon Ring, Roger RABBIT, etc.

[Atelier Rôlecture]

Par cinéma, je n'entendais pas "la fixation de l'image sur la pellicule", d'autant qu'aujourd'hui c'est le plus souvent numérique, - cela relèverait plutôt de la seule photographie, et nous savons que celle-ci a aussi des liens avec le spirituel et l'invisible - qui serait simplement une vidéo, une suite d'images mises en mouvement, mais bien la production et la fabrication d'un film, de l'écriture au montage final, qui (r)éveille des esprits, convoque l'invisible ou des forces invisibles, comme le ferait un rituel magique dans n'importe quel univers fantastique ou merveilleux.

Chaque élément de production du film (caméra, costume, décor, accessoire, plateau, acteur, lumière, effet spécial...) devient un ingrédient du rituel, ce qu'on appelle parfois en jeu de rôle une composante. La magie est la plus forte au cœur du tournage, mais elle opère comme un rêve, une bulle onirique, tout au long de la production. Une fois la production finie, la bulle éclate, la magie disparaît : l'équipe du film se sépare, les costumes et accessoires sont restitués et stockés, le matériel rangé, les acteurs partent tourner dans d'autres productions, etc. En quatre mots, le rituel est fini.
Qu'en reste-t-il ? Un film, qui contient sans doute du spirituel et de l'invisible, mais qui les contient justement : projeter ou regarder le film sans avoir participé à sa fabrication ne va rien invoquer du tout.

Concernant la possession, je parlerais plutôt d'identification, d'assimilation, de transfert ou d'introjection, en ce que l'esprit d'une certaine manière est déjà présent en la personne qu'il habite, la fabrication du film ne fait que l'éveiller, favoriser sa manifestation.

Spoiler:

Concernant le personnage de Mira Harberg qui incarne le personnage d'Irma Vep dans la production, c'est parce que comme son nom l'indique, elle a déjà quelque chose en elle du personnage d'Irma Vep qu'elle l'accueille complètement en elle et devient pour ainsi dire Irma Vep.

Après ce développement, je ne sais plus cependant si je suis encore dans le propos de la série ou si j'ai bien extrapolé.