Les Quatre Fantastiques : Premiers pas (Matt Shakman, 2025) : les Quatre Fantastiques sont les super-héros les plus célèbres de leur monde, qu'ils défendent contre toutes les menaces. Un beau jour une extraterrestre arrive sur Terre et annonce l'arrivée de Galactus, le dévoreur de mondes.
Mon premier film du MCU vu sur grand écran ! Mon premier film de Matt Shakman, dont j'avais jamais entendu parler ! Ma première fois avec Pedro Pascal (excepté une petite apparition dans un épisode de
Buffy contre les vampires il y a 25 ans) !
C'était pas bien glorieux tout ça. Pourtant ça part pas trop mal ; l'
origin story est expédiée et on entre directement dans le vif du sujet, la DA rétrofuturiste n'est pas très originale mais a de la gueule, le fait que les FF soient des méga stars dans leur monde est une approche originale, il y a un certain
sense of wonder, mais assez vite (après la première rencontre avec Galactus et le retour sur Terre en gros), le projet montre ses grosses limites. Mon dernier contact avec le MCU c'était
Captain America : Civil War et depuis rien n'a changé : c'est filmé platement, c'est grisouille, c'est... fade. Pour un film qui finit par une citation de Jack Kirby, ça manque singulièrement de folie et de démesure. Le vaisseau de Galactus ressemble à n'importe quel QG de méchant lambda de SF, le monde souterrain de l'Homme-taupe à un tunnel de métro, les dispositifs construits partout dans le monde pour téléporter la planète sont tout moches, il n'y a aucune inventivité dans l'utilisation des pouvoirs des personnages. C'est triste.
Puisqu'on parle des personnages : Mister Fantastic, "l'homme le plus intelligent du monde", je le trouve constamment à côté de la plaque, ses actions et réactions sont parfois idiotes et basiques, heureusement que ses potes sont là pour lui sauver la mise à chaque fois. Ben Grimm est transparent, Johnny Storm est plutôt réussi (j'aime bien l'acteur que je ne connaissais pas) et sa relation avec avec le Silver Surfer justifie que sur cette Terre celle-ci soit Shala Bal et pas Norrin Radd, et puis il y a Susan, l'âme du film, de très loin le personnage le plus intéressant. Elle est au centre des plus belles scènes : l'accouchement, le discours devant les manifestants et l'assaut final contre Galactus. Mais ça ne suffit pas, l'ennui l'emporte quand même et dix jours après le visionnage, il n'y a quasiment rien qui me reste en tête. Allez, ciao MCU, on se revoit peut-être dans quelques années, mais c'est pas pour tout de suite.
Slumber Party Massacre (Amy Holden Jones, 1982) : des lycéennes organisent une soirée pyjama. Le même jour, un tueur en série s'évade de l'hôpital psychiatrique local.
Parfois titré
The Slumber Party Massacre ou
Fête sanglante, ce film garde une aura culte parmi les innombrables slashers sortis dans les années 80. C'est la première œuvre de la réalisatrice et son scénario a été écrit par Rita Mae Brown, militante lesbienne, féministe et pacifiste, initialement dans le but d'en faire une parodie et de se moquer des clichés du genre. Sauf que les producteurs ont pensé qu'une histoire plus premier degré aurait d'avantage de succès et, résultat, le film a le cul entre deux chaises et c'est finalement ce qui le rend attachant.
L'intrigue oscille constamment entre slasher basique et comédie à la
Red is Dead, le jeu des acteurs va du moyen au franchement très mauvais et les scènes surréalistes s'enchaînent. Entre le voisin qui chasse les escargots avec un hachoir, la lycéenne qui récupère sans ciller une pizza sur le cadavre énucléé du livreur parce que le stress lui donne faim et l'acteur incarnant le tueur qui joue affreusement mal alors qu'il doit dire trois phrases dans tout le film, ça n'arrête jamais. Tous les clichés du genre sont là, du chat qui sort soudainement du placard au protagoniste qui va tout seul chercher du bois à l'extérieur en passant par les longs plans sur des jeunes filles sous la douche.
Le message féministe et parodique initial est bien présent parfois, notamment avec sa "sororité" de
final girls qui parvient à achever le tueur en tranchant d'un coup de machette son énorme perceuse pas du tout phallique, mais on va pas se mentir c'est quand même du grand n'importe quoi. Je me suis bien marré.
