Pierre Guillaume, personnage haut en couleurs (c'est le moins que l'on puisse dire


En ce qui me concerne, je préfère un Guillaume, Hélie de Saint Marc ou Pâris de la Bollardière (toutes 3 figures "polémiques" dans leurs domaines mais étant restés fidèles à leurs idéaux, même si leur chemin a divergé) qu'un Bigeard arriviste qui aurait fait mourir ses gars pour servir sa carrière....et qui n'a jamais eu le cran d'assumer les "crevettes Bigeard".
Je l'ai croisé, Bigeard, quand je travaillais au ministère de la Défense, il dédicaçait dans la librairie d'à côté, sur le bd St Germain (Julliard à l'époque), la queue pour se faire signer son livre sortait de la librairie et remontait jusque à l'intérieur du ministère
Florentbzh a écrit : ↑ven. mai 05, 2023 11:28 am En tout cas, c'était quelqu'un de très accessible et n'ayant pas du tout le melon
https://www.letelegramme.fr/ig/generale ... 632845.php
Olivier Babeau a écrit : C’est en effet contre-intuitif ! Le travail concentre d’ordinaire notre attention. Notre vie a l’air de s’organiser autour de lui. Pourtant, quand on prend du recul, on se rend compte qu’il y occupe désormais une place tout à fait minoritaire. Le travail représentait 70 % de l’existence hors sommeil au XIXe siècle. Aujourd’hui, grâce à la baisse du temps de travail et à l’allongement de l’espérance de vie, il n’accapare que 15 % de nos heures éveillées. Il suffit de se souvenir qu’autrefois, on travaillait 4 000 heures par an et qu’on mourait tôt ; désormais, on ne travaille que 1 600 heures par an et on vit de plus en plus longtemps. L’essentiel de notre vie, si l’on retire les tâches contraintes, se passe donc dans ce temps « arbitrable » qu’on peut appeler loisir.
Olivier Babeau a écrit :Or, s’il y a des façons enrichissantes d’utiliser ce temps (le temps pour les autres ou pour soi), il y en a aussi qui sont appauvrissantes : c’est cela que j’appelle le divertissement.
Là, on arrive sur le cœur du raisonnement : un jugement de valeur. Qu'est-ce qui est enrichissant ? Qu'est-ce qui est appauvrissant ? Quel est le critère de distinction ? Que peut-on considérer comme appauvrissant ou enrichissant ? Faire du sport, c'est enrichissant ou appauvrissant ? Est-ce que l'on peut placer sur un pied d'égalité le fait de regarder Quotidien ou un reportage sur Arte ? Idem sur le visionnage d'une vidéo de l'ancienne présidente de génération identitaire et celle, par exemple, de Nota Bene ? D'ailleurs, vaut-il mieux lire Marcel Druon on écouter Nota Bene ?
Dans son postulat d'arrivée/départ, il y a donc des inconnues qui sont des jugements de valeur largement critiquables.
Olivier Babeau a écrit : Dans les deux cas, il s’agit d’une crise du sens de son activité. Plutôt que de distinguer, comme on le fait souvent, activités rémunérées (travail) et non rémunérées (loisir), on ferait mieux d’opposer les activités qui aliènent à celles qui émancipent. Le travail n’est plus au centre de nos vies et ne nous définit plus socialement. Bon. Mais en abandonnant la valeur travail, on a fait l’erreur de jeter aussi la valeur effort, qui lui était associée. Or, abandonner le travail pour s’absorber dans le divertissement, c’est tomber de Charybde en Scylla, c’est-à-dire de mal en pis. Car le divertissement ne nourrit pas, il entretient l’impression de manque et l’insatisfaction.
On passe d'une notion à une autre, sans jamais rien expliciter et en restant très flou dans sa démonstration, avec, toujours, des jugements de valeur sans aucun fondement.
Ainsi, par exemple, on associe travail et effort. Je pense que nos amis sportifs apprécieront. Notamment ceux qui courent des marathons ou qui se fixent des objectifs. Idem pour ceux qui font des recherches, de l'écriture, ont des investissements associatifs...
On revient donc à des points peu clairs et assez incompréhensibles, avec des raccourcis argumentaires et une absence totale d'analyse : on réserve le terme d'aliénation aux loisirs, sans s'intéresser à ce que le travail peut avoir d'aliénant, surtout lorsqu'il s'agit de tâches répétitives. Par ailleurs, tout travail peut et devient, à un certain moment, aliénant : le stress génère nécessairement de l'aliénation. Mais on passe dessus. La personne qui travaillait 4.000 heures par an, l'individu qui travaille aujourd'hui 1.600 heures par an est nécessairement épanoui par son travail et s'il rejette l'effort dans son travail, c'est à cause de ses loisirs.
Ok.
On revient sur la question de l'insatisfaction que génère le loisir : il ne nourrit pas. Ainsi, si tu lis, tu fais du sport, tu t'engages dans une association, tu joues au jeux vidéos, tu lis le journal, tu fais de la rando, des voyages, du bénévolat, tu te nourris moins que si tu es caissière, ouvrier industriel, femme de ménage, agent de sécurité, agent d'accueil, télévendeur... Ca se défend.
Olivier Babeau a écrit :Nous savons que, dans la vie sédentaire, notre corps s’atrophie, et que toutes sortes de maladies naissent du manque d’exercice. Notre intellect fonctionne de la même façon.
Comme le démontre...
C'est un raisonnement par analogie. On sait que ce type de raisonnement peut dysfonctionner. Tu es un homme, je suis un homme, si tu peux faire ça, alors je le peux aussi, même si tu es Martin Fourcade et moi un geek derrière son pc.
Là encore, c'est une affirmation péremptoire qui s'appuie le jugement de valeur (le parent normatif en terme d'analyse transactionnelle) et qui mime une réflexion sans en être une. L'idée est que tu ne recours pas à ton intellect pendant les périodes de loisir, alors que tu le fais nécessairement pendant les périodes de travail. Personnellement, j'ai plus l'impression d'être dans une posture de réflexion quand je lis Twitter que quand je copie colle des textes administratifs pour rendre valable mes assignations en divorce (5 pages police 8-9 sur deux colonnes, quand même).
Olivier Babeau a écrit :Plusieurs facteurs peuvent jouer. L’un d’entre eux est le fait que notre monde est, à beaucoup d’égards, plus facile qu’hier. Tout y est à portée.
Plus facile par rapport à quoi ? A quel niveau ? Qu'est-ce qui est à portée ? L'est-ce pour tout le monde ? Pourquoi certains fantasment-ils sur un retour à la terre si tout est plus facile et a tout à portée ? Quel est le coût individuel de cette proximité ? Quel impact social ?
Olivier Babeau a écrit :Une infinité de contenus s’offrent à nous, à tout instant. La loi du moindre effort, y compris intellectuel, s’impose. Nous avons besoin d’une autodiscipline très stricte pour résister à ces sirènes qui viennent sans cesse proposer une solution de facilité alternative à l’effort. Nous savons que, dans la vie sédentaire, notre corps s’atrophie, et que toutes sortes de maladies naissent du manque d’exercice. Notre intellect fonctionne de la même façon. Si nous ne décidons pas de prendre les escaliers de l’esprit plutôt que l’escalator, l’esprit se rabougrît.
Quelles maladies ? Quelle est la démonstration ? On fait appel aux émotions et aux ressentis plutôt qu'à l'intellect et là, celui d'Olivier Babeau risque de s'atrophier. Il n'y a aucune démonstration, juste des analogies tirées par les cheveux fondées sur un concept de base (le travail implique l'effort intellectuel vs le loisir implique un repos de l'intellect) qui vise à démontrer que le travail permet de conserver une dynamique intellectuelle contrairement au loisir.
C'est ce que l'on appelle de la tautologie. Si je pars du principe que quand 1+1 fait 2, alors je peux te démontrer que si je prends une poire, que j'en dépose une autre à coté, éh bien si je compte le nombre de poires, j'en ai deux, donc 1+1, ça fait deux, CQFD.
Olivier Babeau a écrit : C’est le terrible effet ciseau par lequel, alors que notre esprit s’atrophie dans la facilité du divertissement, le monde actuel est, quant à lui, cognitivement plus exigeant.
Là, la démonstration ayant été faite (le loisir atrophie les capacités intellectuelles), on va analyser les conséquences.
Passons sur le fait qu'entre les 4.000 heures de travail par an du XIXème siècle et aujourd'hui, le taux de personnes alphabétisées a été multiplié par 4.
Donc, notre monde est "cognitivement plus exigeant". C'est à dire ? Par rapport au vote censitaire du XIXème quand ledit vote a existé ? Par rapport à l'information moins triée ? Par rapport à l'attente que nous avons des citoyens ? Par rapport à quoi ?
Olivier Babeau a écrit :Être un consommateur avisé, un citoyen responsable et un travailleur utile demande beaucoup plus de compétences qu’hier, et cela d’autant plus que l’intelligence artificielle progresse.
Sur quelle base ? Pourquoi autant de métiers spécialisés ont-ils disparu si aujourd'hui exige plus de compétences qu'hier ? Qui est capable, parmi nous, de réparer, quasi seul, tout ce qu'il y a dans sa maison (en dehors de l'électronique) par rapport à nos ainés qui le faisaient ? Quel rapport entre l'intelligence artificielle et le besoin d'être un travailleur utile et un citoyen responsable ? C'est quoi, un "travailleur utile" ?
Olivier Babeau a écrit :L’école ne peut y suffire, c’est le travail de toute une vie, commencé depuis le plus jeune âge, qui maximise les chances de succès.
Ce qui diffère par rapport à quoi ? Quel paysan du XIXème réussissait-il à voir son fils sortir de sa classe sociale ? Parmi nos ainés, quels sont ceux qui ont été privilégiés à la naissance pour réussir à se sortir de leur milieu social ?
Olivier Babeau a écrit :Beaucoup de parents, dans les classes sociales supérieures, le savent et prennent soin de transmettre une culture de l’occupation du temps libre favorisant les activités qui enrichissent les compétences de l’enfant. Ce savoir-faire existe moins souvent dans les classes plus modestes, où le temps passé devant les écrans est, en particulier, bien plus élevé.
Ah, voilà, nous avons enfin le coupable désigné : lézkrens. C'est eux qui rendent bête les catégories sociales défavorisées. C'est eux qui les privent de faire du piano, de l'équitation, du scoutisme.
Là, on arrive à un autre mode de manipulation, celui du mélange entre la causalité et la corrélation. Les classes les plus pauvres passent plus de temps que les classes aisées sur les écrans. Est-ce à cause de cela qu'elles font moins de piano ? Ou est-ce parce qu'elles ne peuvent pas faire de piano qu'elles passent plus de temps sur les écrans ?
Olivier Babeau a écrit :Oui, le temps libre est le creuset où se fondent les inégalités de patrimoine culturel. Le temps scolaire ne représente qu’une partie très faible de notre vie.
Et hop, confusion corrélation/causalité et tautologie nous amènent à notre conclusions sur laquelle notre démonstration est fondée :
- Le temps de travail est enrichissant, le temps passé devant les écrans est appauvrissant
- On peut substituer au travail un temps de loisir enrichissant qui est donc exclusif des écrans
- Ceux qui passent le plus de temps sur les écrans sont les plus pauvres, ce qui démontre la toxicité des écrans
- Donc, les pauvres, appauvris par leurs écrans, sont victimes des écrans
On ne va pas rentrer dans la question de l'utilité du temps d'écran ou distinguer en fonction de ce que l'on regarde. On ne va pas non plus s'intéresser à la question de la reproduction des élites ou le fait que la génération qui réussit à se sortir de la précarité va pousser la génération suivante à faire ce qu'ils auraient aimé faire parce que cela représente les loisirs/la culture de ceux qui étaient au dessus d'eux quand ils étaient plus jeunes et que l'entrée dans cette nouvelle catégorie impose de tenter d'en reproduire les codes et les pratiques.
Célézékrens.
Olivier Babeau a écrit :Mais dans une société hyper-technologique où être complémentaire des machines requiert des savoirs de plus en plus divers et des capacités à les marier, l’apprentissage doit être permanent.
Par rapport au fait de creuser des trous ?
Olivier Babeau a écrit :Ajoutons que la facilité d’accès aux loisirs aliénants entraîne de préoccupants phénomènes de dépendance. Un exemple ? Sept millions de gens âgés de 25 à 54 ans ont quitté le marché du travail, aux États-Unis, depuis la covid. Que font-ils ? Pour beaucoup, selon le Wall Street Journal, « ils jouent à Call of Duty sous drogue ». Deux mille heures par an, l’équivalent du nombre d’heures travaillées chaque année par un actif.
- Célézékrans
- Comme 70% des chiffres trouvés sur internet, ce chiffre a été créé par moi même
- Le mal, c'est les jevidaihaut et la drogh
Et c'est, de plus en plus, un trope systématique de ce forum, c'est un peu embêtant. Donner du contexte c'est une chose, flinguer le messager par avance parce qu'on n'aime pas le message, moins.disqualifier le messager pour disqualifier le message c'est pas bien.
Inigin a écrit : ↑sam. mai 06, 2023 10:48 amEt c'est, de plus en plus, un trope systématique de ce forum, c'est un peu embêtant. Donner du contexte c'est une chose, flinguer le messager par avance parce qu'on n'aime pas le message, moins.disqualifier le messager pour disqualifier le message c'est pas bien.