[Cinéma] Les prochains blockbusters tomberont-ils dans la « soupe » typée Marvel Studio ?

[Killing Joke]

Je te rejoins sur "Wakanda Forever" - une soupe imbuvable à mon goût.

Par contre j'ai beaucoup aimé "Enemy", je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avant de le voir, et pour le coup, je l'ai trouvé assez captivant / intriguant, et sujet à "interprétations" et/ou réflexions et discussions (ce qui est souvent un plus pour moi, tant que ce n'est pas trop cryptique et qu'il y a suffisament de clé et de cohérence dans le film ou l'oeuvre). Mais c'est en effet très différent de nombre de ses films.

[Mugen]

Vu aussi Enemy de Villeneuve.
J'ai vraiment eu du mal à aller au bout, c'est quand même du cinéma super contemplatif. Et pourtant, j'aime en général bien ce que fait Vuilleneuve (du moins ce que j'ai vu) et je suis un inconditionnel de Gyllenhaal.
Prochaines tentative : incendies et prisoners

Prisoners est vraiment différent du reste de ce que j'ai vu de Villeneuve, et j'ai beaucoup apprécié.
Mais de ce que j'ai vu de lui, c'est à dire tous ses films depuis 2013, seul Blade Runner 2049 m'a semblé un demi-echec.

[Blondin]

Prochaines tentative : incendies et prisoners

On a vu Prisoners il y a seulement quelques mois, et on en retire une très bonne impression. Et comme j'avais enfin pris le temps de regarder Sicario à la même période, je me suis dit que Villeneuve devait probablement figurer dans mon top 10 perso, niveau réalisation.

[Ramentu]

Je viens de découvrir un film avec un casting inimaginable...

Rob & Carl Reiner, Javier Bardem, Bryan Cranston, Elijah Wood, Shaquille O'Neill, Seth Rogen, Sam Rockwell, Dave Bautista, Paul Rudd, Zoe Saldana, Penelope Cruz, Ernie Hudson, John Malkovich, Don Johnson, Andy Serkis, Hugh Jackman, Charlize Theron, Adam Sandler... et d'autres encore !

Qu'est-ce ?

Un remake "home movie" de Princess Bride (l'un de mes films fétiches) réalisé pendant le confinement : le résultat est très sympa (youtube) !

Merci pour cette découverte !

[Mugen]

J'ai vu Empire of Light hier.
C'est un très joli film sur 2 personnes "à part" que leur différence va rapprocher.
-une femme avec un lourd passif psychiatrique, qui enchaîne les épisodes dépressifs.
-un homme noir, dans une ville où il y a plus de skinheads que de noirs.
Et tous deux sont employés par le cinéma décrépit d'une station balnéaire de la côte anglaise.

[Loludian]

Prochaines tentative : incendies et prisoners

Incendies est incroyable. J'ai eu du mal à m'en remettre.

[Humphrey B]

Mes visionnages de ces dernières semaines sur grand écran - en résumé.

Les banshees d'Inisherin, Martin McDonagh.
Je ne savais pas grand chose de ce film avant d'y aller, si ce n'est que c'était le nouveau film du réalisateur de Bons baisers de Bruges et de Three Billboards. Et pour une raison mystérieuse, probablement liée aux acteurs, je m'étais imaginé un genre de comédie. Autant dire que le film m'a totalement pris à contre-pied, et que j'ai adoré ça. Le film part d'un point de départ anodin, et en tire un inexorable fil.
C'est un film qui peut décontenancer par sa simplicité, mais c'est parce qu'il s'agit vraiment d'une fable : le film agira sur vous autant après la séance que pendant. Et pour ne rien gâcher, c'est très bien joué et (Irlande oblige) les paysages sont magnifiques. Très belle musique aussi (d'ailleurs composée par Brendan Gleeson, apparemment). Chaudement recommandé.

Tàr, Todd Field
Voilà encore un film au dispositif étonnant. C'est évidemment un film qui tourne entièrement autour de cette actrice merveilleuse qu'est Cate Blanchett, mais c'est parce qu'il tourne entièrement autour de son personnage de brillante cheffe d'orchestre. La grande intelligence du film est de placer le spectateur dans les pas de Lydia Tàr, de la montrer au travail et dans la vie, et de ne jamais la juger. Il vous laisse, vous spectateur, face à la complexité d'une personne, son indéniable génie et ses petites bassesses. La fin du film est absolument géniale et parfaitement glaçante. On apprend pas mal de choses sur la musique classique, en prime.
On pourrait peut-être dire que Cate Blanchett écrase un peu le film de sa présence. Néomie Merlant n'a pas grand chose à faire, par exemple. On notera toutefois la présence d'un Mark Strong à moumoute assez méconnaissable.

Le piège d'Huda, Hany Abu-Assad
Ce thriller palestinien était passé sous mes radars, mais j'y suis allé à l'invitation d'une amie. Reconnaissons que les films palestiniens ne sont pas légion, encore moins ceux qui s'inspirent directement des codes du thriller pour dérouler un propos clairement féministe. Le film démarre sur les chapeaux de roues, offrant très vite une situation tout à fait intéressante. Mais je trouve qu'il s'enlise, notamment dans une très longue scène d'interrogatoire qui ne mène pas à grand chose. La fin m'a un peu déçu. C'est original et parfaitement regardable, mais le potentiel de cette histoire n'est clairement pas exploité.

La nuit du 12, Dominik Moll
J'ai enfin pu voir ce film, et on peut dire qu'il n'a pas volé son succès aux Césars. C'est vraiment un film remarquable. Acteurs, scénario, dialogues, réalisation, propos du film : tout est réussi et passionnant. C'est un polar qui revient à l'essence du polar : utiliser l'enquête policière pour opérer une vue en coupe de la société et des travers humains. Et punaise, ce n'est pas joli joli, ce qu'on voit. Le film est parfois émouvant, mais il est surtout glaçant : je pense que j'oublierai pas de sitôt les interrogatoires...
Si je devais faire un reproche, c'est qu'il est un peu trop explicite. Par exemple, dans une scène de planque, une jeune flic explique dans un dialogue ce qui est le propos de film : je trouve qu'on aurait pu faire davantage confiance à l'intelligence du spectateur, puisque ce que le personnage dit à ce moment-là, le film l'avait déjà dit. Mais bon, c'est un reproche mineur face à la qualité de ce qui est un très grand film. Vraiment, si vous l'avez pas encore vu et qu'il passe encore dans une salle, allez-y.

[Fingolfin]

Merci @Humphrey B  pour ces belles critiques !

Ai vu :

The Fablelmans : quelle merveille. Extrêmement touchant, qui nous fait comprendre les deux influences majeures du réalisateur, la technologie par son père (information précurseur) et l'art par sa mère (pianiste). Je me dis que j'aurai été chanceux d'avoir vécu dans cette "ère Spielberg", ayant vu E.T. à sa sortie au cinéma en 82 jusqu'à ce film, sorte d'œuvre 'terminale' du réalisateur. Michelle Williams est grandiose.

Chevalier Noir : film franco-iranien sur le parcours de 2 frères dans le Téhéran sombre d'aujourd'hui, par un jeune réalisateur. Une histoire très bien menée malgré le peu de moyens et les restrictions de tournage, et une vision de ce qu'est réellement l'Iran de nos jours. A voir si vous le pouvez !

F.

[Rosco]

Les petites victoires, à la demande ma fille de  huit ans qui avait la bande annonce.
Le pitch un village en bretagne,@OSR , mais qui pourrait être partout en France, la mairesse qui est aussi l'institutrice essaye de faire vivre le village, le film commence d'ailleurs par le "tournage" d'une pub afin de faire venir un boulanger.
A part Michel Blanc, pas d'acteur connu, mais de bons acteurs et un sujet, la desertification des villages ruraux, qui me parle.
Le film raconte aussi l'histoire d'un homme, Michel Blanc, qui ne sait pas lire et qui au décès de son frère avec qui il a toujours vécu se retrouve obligé d'apprendre pour continuer à vivre.
L'institutrice et l'annalphabète vont évoluer ensemble.
Pour faire une comparaison, le village natal de mon grand père en dordogne, 800 habitants sur la commune juqu'au année 2000, il y avait 3 restos, deux boucheries, une épicerie, une pharmacie et une boulangerie.
En 2007, il restait 2 resto ouvert tout les jours, les deux boucheries et l'épicerie, en 2012, il restait un bar qui servait à manger si on le prevenait la veille, la boulangerie et la pharmacie était ouverte un jour sur deux

[OSR]

Le pitch un village en bretagne,@OSR , mais qui pourrait être partout en France

J'ai vu ça, ça a été tourné au Pays du Cap (entre Douarnenez* et Audierne, en gros), aux confins occidentaux du Pays Glazik (Pouldergat) et à Quimper.

Ce coin comme mon pays Bigouden quelques kilomètres plus bas, représente bien le propos du film : mort de la petite agriculture et agonie de l'industrie agro-alimentaire artisanale, lente agonie des ports de pêche artisanale**. Les villages ruraux (et côtiers dans une version plus luxueuse) deviennent des cités-dortoirs pour travailleurs quimpérois, des bastions de retraités (locaux ou importés), ou pour ceux qui ont la chance d'avoir un peu de patrimoine architectural sympa, des mini-disneylands ne s'animant qu'à la saison estivale.

* : ouais, je suis comme ça moi, j'assimile les Douarnenistes aux Capistes ! Bon, par contre, après avoir manqué de me faire tuer par un collègue, j'ai bien retenu la leçon que Pouldergat n'est pas capiste, et Pont-Croix pas bigouden.
** : sur la douzaine de ports de pêche bigoudens qui existaient à l'orée des années 80, il ne restera bientôt plus que Le Guilvinec ; Loctudy et Saint Guénolé survivent à peine avec une dizaine de bateaux chacun (comparé à une bonne centaine dans les années 80). Le Brexit a planté l'un des derniers clous dans le cercueil de la pêche hauturière artisanale.

[Rosco]

@OSR 
j'ai un cousin qui fait de la figuration dans le film qui est bigouden, habitant Combrit, et je confirme pour Combrit, les fermes de mon enfance ou les bords de l'odet sont devenues des zones habitables couvertes de maison

[Florentbzh]

avec 40% de résidences secondaires .....mais cela a commencé il y a déjà pas mal d'années.....

[Sammael99]

Les petites victoires, à la demande ma fille de  huit ans qui avait la bande annonce.
Le pitch un village en bretagne,@OSR , mais qui pourrait être partout en France, la mairesse qui est aussi l'institutrice essaye de faire vivre le village, le film commence d'ailleurs par le "tournage" d'une pub afin de faire venir un boulanger.
A part Michel Blanc, pas d'acteur connu, mais de bons acteurs et un sujet, la desertification des villages ruraux, qui me parle.
Le film raconte aussi l'histoire d'un homme, Michel Blanc, qui ne sait pas lire et qui au décès de son frère avec qui il a toujours vécu se retrouve obligé d'apprendre pour continuer à vivre.
L'institutrice et l'annalphabète vont évoluer ensemble.
Pour faire une comparaison, le village natal de mon grand père en dordogne, 800 habitants sur la commune juqu'au année 2000, il y avait 3 restos, deux boucheries, une épicerie, une pharmacie et une boulangerie.
En 2007, il restait 2 resto ouvert tout les jours, les deux boucheries et l'épicerie, en 2012, il restait un bar qui servait à manger si on le prevenait la veille, la boulangerie et la pharmacie était ouverte un jour sur deux

Et du coup très visible par ta fille de 8 ans ?

On cherche des films à aller voir avec notre fille de 11, plutôt du genre hypersensible...
 

[Rosco]

Oui, mais elle apprécié les scènes à l'école, le fond du film lui est passé au dessus, dans 15j on vas voir Neneh superstar, qui est difficile à voir dans un cinéma gaumont

[rogre]

Tout à fait un autre thème, déconseillé aux petites filles et en fait à tout le monde : j'ai perdu la soirée de hier soir à regarder (pourquoi??) sur Netflics: Beyond Reanimator, (2003) soit le 4ème ou 5ème du nom, parce que réalisé par Brian Yuzna et que jeffrey Combs y joue encore Herbert West. C'est un navet, de la catégorie pas drôle - pourtant été primé dans des festivals en 2004! Du gore, mais pas assez. Des jeunes acteurs jouant comme des patates, le perso principal étant le "Dr Howard Philips", Combs impeccable, mais piégé dans un décor unique: une prison, ennuyeuse comme la pluie, sensée être celle d'Arkham, mal filmée. Dernier point: comme ça a été tourné en Espagne, et que tout le casting ou presque est espagnol, sans vouloir faire du profilage ou du délit de faciès, cela ressemble à un cauchemar de Lovecraft dans lequel y aurait plus que des latinos partout. Hormis ce détail insolite: assez nul, style mauvais téléfilm. Pourquoi je perds maintenant mon temps à en parler??