Mickey-bis a écrit : ↑mer. mai 10, 2023 10:50 amon retrouve TOUS les éléments LGBTQ+, ce qui malheureusement, outre la provocation facile aux anti-progressistes, m'a surtout fait l'effet d'un diabète wokiste par son trop plein
Ah c'est drôle, parce que même si les deux personnages homo sont assez récurrents dans l'histoire, le reste m'a vraiment très peu marqué comme un truc sur lequel on insistait, ça faisait plutôt un balayage assez large de différents visages et niveaux de la société british.
Mais après je l'avais vue au moment de sa sortie, à une époque où le terme
Woke était pas du tout utilisé comme il l'est maintenant, et c'est peut-être symptomatique de l'évolution des débats sur la représentativité entre l'avant et le post-covid que ça saute plus aux yeux en 2023 qu'à l'époque.
Sinon je continue de découvrir, 20 ans après tout le monde, Buffy et Angel.
Je viens de terminer les saisons 5 du premier show, et 2 du deuxième, en regardant en alternance les épisodes pour pas perdre le fil vu que ces saisons continuent de faire des ponts, même si plus ténus que dans la saison d'avant. On voit quand même fort la différence de budget en alternant de la sorte.
J'ai beaucoup aimé le fait que ça se reconcentre un peu sur les vampires pour les débuts des saisons des deux shows, après trop de divagations dans des démons plus clownesques, mais après chaque saison va un peu plus repartir dans des trucs différents.
Buffy saison 5 donc,
En fait j'avais déjà vu l'épisode avec Dracula à l'époque, un des rares épisodes que j'avais vu dans le temps, et j'étais persuadé que c'était un filler kitch et en gardait un souvenir plus que médiocre. Cocasse de le revoir et de me rendre compte que c'était en fait un plutôt bon épisode.
Introduction de Dawn, foreshadowée dans deux épisodes de la saison 4, qui coche toute les cases du cliché de la petite sœur agaçante de toutes les séries américaines des années 80-90, heureusement les créateurs sauront vite la faire entrer dans le nouveau millénaire et malgré quelques moments où elle reste fort agaçante c'est assez cohérent avec ce qui arrive au personnage, on fini plutôt attaché à elle sur la fin.
Glorificus, grand méchant de la saison, avec un casting tout simplement parfait pour un personnage pas très profond (avant les derniers épisodes) mais qu'on apprécie justement pour ça. Y'a un côté un peu "Quoi, c'est juste ça?" de ses pouvoirs, qui ne sont au fond qu'une super force et une tendance à résister un peu à tout ce qu'on lui jette à la figure, mais ils arrivent à garder une entité menaçante qui réussi bien à changer l'ambiance dès qu'elle débarque dans la même pièce que les héros. C'est vraiment le Nemesis de Resident Evil, juste avec un peu plus de cheveux.
Niveau évolution des persos, la série se recentre un peu plus sur Buffy et le fait assez bien malgré un démarrage assez houleux avec un Riley qui est passé de bellâtre fade à un personnage vraiment odieux.
Apparemment Joss Whedon, qui déjà n'avait pas trop compris pourquoi le public n'aimait pas Xander (Alex) sur lequel il se projetait beaucoup, avait essayé de beaucoup miser sur Riley sur lequel il avait projeté ce qu'il pensait que le public voulait, et était encore plus étonné qu'il soit à ce point déprécié de la fanbase.
Avec les trucs qui sont ressortis sur Whedon après la vague #metoo, ça fait un peu réfléchir quand on voit la façon dont ce personnage traite Buffy, déjà que j'avais le goût amer de la vraie rupture avec Angel dans la saison 1 de sa série à lui qui était faite pour des prétextes assez malsains (mais j'avais excusé en me disant qu'il fallait qu'ils gardent deux séries séparées de toutes façons, donc qu'ils auraient inventé n'importe quoi), ici entendre tout le monde trouver le motif de rupture valide et laisser un peu l'impression que Buffy l'avait bien cherché ça m'a laissé sur le cul.
2000 quoi...
Ça laisse place à une nouvelle potentielle love story à laquelle on croit pas vraiment, un peu trop maladroite et forcée on se dit... Mais on se prend au jeu sur la fin.
Willow connait aussi un peu une évolution, pas aussi marquante qu'à la saison précédente mais on apprécie. Ça fait un peu trop de saisons successives que l'apocalypse est coordonnée par des gros muscles, ça serait chouette que dans les saisons d'après y'ai des menaces d'ordre plus magique et où on pourrait voir un peu plus Willow mener les combats que Buffy.
Très belle évolution d'Anya qui grimpe dans mes personnages préférés, Giles est plus discret mais toujours appréciable.
Peu d'épisodes cons, ou fillers, déjà on évite le cliché des épisodes de Halloween et de Noël, y'a en gros celui avec les doubles Xanders et le gros troll qui font un peu tâche mais s'oublient vite. Un épisode, celui avec la robote, commence comme un truc très con et fini par être étonnamment touchant. Mais bon, c'est difficile de parler d'un épisode qui touche à cette saison alors qu'on a l'éléphant dans la pièce :
Bref, globalement une saison très appréciée. Beaucoup de très bons épisodes, j'ai aussi particulièrement aimé celui où Spike raconte sa vie.
A l'époque les incertitudes sur le fait qu'il y ait une saison 6 ou pas ont pas du aider aussi je pense que les créateurs se sont sentis plus libre de pousser loin des trucs qu'ils n'avaient pas osé.
En parallèle donc, on a
Angel saison 2.
Ah. Oui.
On a plus un parallèle aussi flatteur qu'aux saisons précédentes. Pourtant dieu sait que la saison 2 part plutôt bien.
Darla je l'avais vue, et je l'avais oubliée instantanément après sa disparition à l'épisode 3 de la saison 1 de Buffy, au point où je me demandais à chaque caméo "Attends, c'est qui encore celle-là?"
Ah bah maintenant du coup je vais plus l'oublier.
On retrouve l'archétype préféré de Joss Whedon comme il en fait à chaque série : la fille cinglée qui parle en phrases énigmato-poétiques avec une voix lente et rêveuse.
Mais dans le Buffyverse, cet archétype contient déjà une reine. Ça tombe bien, on la revoit d'ailleurs. Le double épisode Buffy/Angel sur les passés est particulièrement prenant. Plusieurs personnages secondaires ont une évolution très intéressante, mais pas le protagoniste qui décide (ENCORE) de faire un passage en mood brooding edgelord juste parce qu'il pense que ça va le rendre intéressant. Urrrrgh.
Le quatuor d'épisodes finaux, en mode sliders rencontre les visiteurs, est mignon mais fait une fin de saison de pâle figure comparée à la fin de la saison de Buffy. Pas de grand souffle épique dans cette saison (à part dans quelques moments de Darla), on a l'impression qu'après un bon départ la série se cherche à nouveau. Je suis quand même curieux de voir la suite.