[CR] Le Domaine des Crabes : Le naufrage de la Prospérité
Publié : mer. janv. 11, 2023 12:15 pm
Nous avons lancé une campagne-test de mon nouveau jeu en cours d'écriture : Le domaine des crabes. On y interprète une communauté de naufragés sur une île déserte. Vous trouverez plus de précisions sur le projet dans ce sujet de la section Création.
Le naufrage de la Prospérité
Avril 1691, Grandes Îles de la Sonde.
La Prospérité, navire de la Compagnie Française des Indes Orientales, parti de Pondichéry pour rejoindre le nouveau comptoir commercial de Canton, s’échoue sur un banc de sable, dans un archipel inconnu de la mer de Chine méridionale. Après deux jours à essayer de reprendre la mer en se délestant d’une partie de la cargaison, l’équipage ne peut empêcher le navire de se briser en deux, en pleine nuit.
Plusieurs malheureux se noient ou sont dévorés par des crocodiles marins qui pullulent sur ces rivages. Cependant, trente-six survivants parviennent à rejoindre la côte à la nage ou en s’accrochant sur des débris de l’épave.
Parmi ces derniers, on trouve :
• Honoré de Gonzague, second capitaine arrogant, plus haut officier encore en vie.
• François Caron, directeur adjoint de la Compagnie des Indes Orientales.
• André Béranger, architecte de marine, concepteur de la Prospérité.
• Augustine de Challard, naturaliste étudiant la faune et la flore orientale.
• Charles Carillon, médecin attiré par les pratiques médicales chinoises.
• La Traille, bosco.
• Sœur Suffrénie, jeune novice d’une congrégation religieuse.
• Justin, contrebandier en fuite engagé comme matelot.
• Bertille Laborde, comédienne.
• Victor, garde de la Compagnie, chargé de veiller sur la sécurité de François Caron.
• Céleste, esclave libérée par la mort de son maître.
• Louison, prostituée.
Les naufragés installent au plus vite un campement de fortune et se remettent quelque peu de leur frayeur. L’île ne paraît guère hospitalière et ils ne disposent que de peu de vivres et de matériel. Seule note d’espoir : la Prospérité est le fleuron de la Compagnie des Indes Orientales et cette dernière enverra probablement des navires à sa recherche.
Chapitre 1 : Les vivants et les morts
Scène 1
La marée jette sur la grève les corps des victimes du naufrage. Quelques survivants décident de s’en occuper, alors qu’une bonne partie de l’équipage est trop épuisée pour les aider. Ne disposant pas d’outils pour enterrer les cadavres, ils décident de bâtir un bûcher pour les incinérer.
Le docteur Carillon soigne un matelot costaud, Mathurin, afin qu’il aide Justin à porter les dépouilles. Dans la forêt, Augustine de Challard, aidée de Louison, trouve du bois sec et de la résine utilisable pour allumer le feu.
Une fois le brasier enflammé, sœur Suffrénie prononce quelques paroles apaisantes qui soulagent surtout sa propre angoisse.
Scène 2
Les naufragés estiment qu’il faut au plus vite rejoindre l’épave pour y récupérer des vivres et du matériel, avant que la mer n’ait tout emporté. Monsieur de Gonzague, le second, tente d’organiser la manœuvre, mais il se heurte à l’esprit rebelle de l’esclave Céleste. Quand celle-ci l’accuse (à juste titre, apparemment) d’être responsable du naufrage par ses mauvaises décisions, le second porte la main à son sabre. Il renonce cependant à la frapper en constatant l’hostilité des marins et des passagers du commun qui l’entourent.
Contre toute attente, c’est Bertille Laborde, la comédienne, qui prend la direction du groupe. Victor se porte en éclaireur pour trouver un accès en eau peu profonde jusqu’au bateau, tandis qu’André Béranger surveille la mer depuis le rivage avec sa longue-vue. Il provoque d’ailleurs un moment d’effroi en prenant un tonneau ramené par les vagues pour un crocodile.
Une fois que Victor a réussi à grimper sur le pont du bateau et aidé ses compagnons à le rejoindre, chacun s’affaire à récupérer ce qu’il peut. On met notamment la main sur quelques vivres (sac de pois et tonneau de lard fumé). Céleste assemble un radeau de fortune permettant de ramener sans encombre ces trouvailles jusqu’au rivage.
Les naufragés auront de quoi s’abriter et se nourrir pour les prochains jours. Mais il reste beaucoup de choses à faire pour assurer leur survie. Et déjà, les premières tensions ont vu le jour au sein de la nouvelle communauté.
Le naufrage de la Prospérité
Avril 1691, Grandes Îles de la Sonde.
La Prospérité, navire de la Compagnie Française des Indes Orientales, parti de Pondichéry pour rejoindre le nouveau comptoir commercial de Canton, s’échoue sur un banc de sable, dans un archipel inconnu de la mer de Chine méridionale. Après deux jours à essayer de reprendre la mer en se délestant d’une partie de la cargaison, l’équipage ne peut empêcher le navire de se briser en deux, en pleine nuit.
Plusieurs malheureux se noient ou sont dévorés par des crocodiles marins qui pullulent sur ces rivages. Cependant, trente-six survivants parviennent à rejoindre la côte à la nage ou en s’accrochant sur des débris de l’épave.
Parmi ces derniers, on trouve :
• Honoré de Gonzague, second capitaine arrogant, plus haut officier encore en vie.
• François Caron, directeur adjoint de la Compagnie des Indes Orientales.
• André Béranger, architecte de marine, concepteur de la Prospérité.
• Augustine de Challard, naturaliste étudiant la faune et la flore orientale.
• Charles Carillon, médecin attiré par les pratiques médicales chinoises.
• La Traille, bosco.
• Sœur Suffrénie, jeune novice d’une congrégation religieuse.
• Justin, contrebandier en fuite engagé comme matelot.
• Bertille Laborde, comédienne.
• Victor, garde de la Compagnie, chargé de veiller sur la sécurité de François Caron.
• Céleste, esclave libérée par la mort de son maître.
• Louison, prostituée.
Les naufragés installent au plus vite un campement de fortune et se remettent quelque peu de leur frayeur. L’île ne paraît guère hospitalière et ils ne disposent que de peu de vivres et de matériel. Seule note d’espoir : la Prospérité est le fleuron de la Compagnie des Indes Orientales et cette dernière enverra probablement des navires à sa recherche.
Chapitre 1 : Les vivants et les morts
Scène 1
La marée jette sur la grève les corps des victimes du naufrage. Quelques survivants décident de s’en occuper, alors qu’une bonne partie de l’équipage est trop épuisée pour les aider. Ne disposant pas d’outils pour enterrer les cadavres, ils décident de bâtir un bûcher pour les incinérer.
Le docteur Carillon soigne un matelot costaud, Mathurin, afin qu’il aide Justin à porter les dépouilles. Dans la forêt, Augustine de Challard, aidée de Louison, trouve du bois sec et de la résine utilisable pour allumer le feu.
Une fois le brasier enflammé, sœur Suffrénie prononce quelques paroles apaisantes qui soulagent surtout sa propre angoisse.
Scène 2
Les naufragés estiment qu’il faut au plus vite rejoindre l’épave pour y récupérer des vivres et du matériel, avant que la mer n’ait tout emporté. Monsieur de Gonzague, le second, tente d’organiser la manœuvre, mais il se heurte à l’esprit rebelle de l’esclave Céleste. Quand celle-ci l’accuse (à juste titre, apparemment) d’être responsable du naufrage par ses mauvaises décisions, le second porte la main à son sabre. Il renonce cependant à la frapper en constatant l’hostilité des marins et des passagers du commun qui l’entourent.
Contre toute attente, c’est Bertille Laborde, la comédienne, qui prend la direction du groupe. Victor se porte en éclaireur pour trouver un accès en eau peu profonde jusqu’au bateau, tandis qu’André Béranger surveille la mer depuis le rivage avec sa longue-vue. Il provoque d’ailleurs un moment d’effroi en prenant un tonneau ramené par les vagues pour un crocodile.
Une fois que Victor a réussi à grimper sur le pont du bateau et aidé ses compagnons à le rejoindre, chacun s’affaire à récupérer ce qu’il peut. On met notamment la main sur quelques vivres (sac de pois et tonneau de lard fumé). Céleste assemble un radeau de fortune permettant de ramener sans encombre ces trouvailles jusqu’au rivage.
Les naufragés auront de quoi s’abriter et se nourrir pour les prochains jours. Mais il reste beaucoup de choses à faire pour assurer leur survie. Et déjà, les premières tensions ont vu le jour au sein de la nouvelle communauté.