Qui Revient de Loin a écrit : ↑jeu. févr. 09, 2023 11:23 pm
Xyrop a écrit : ↑jeu. févr. 09, 2023 11:05 pm
L'auteur de l'œuvre dérivée peut fixer les modalités juridiques d'usage et de réusage qu'il souhaite pour ce qui ne correspond pas de près ou de loin à une mécanique de jeu. Il peut par exemple dire que l'œuvre, hors mécaniques de jeu obligatoirement soumises à la licence Triskell, est soumise à une licence CC-by-NC-ND.
L'obligation essentielle est donc de reproduire le texte de la licence et d'ajouter les mentions d'auteur. C'est un point à améliorer de mon point de vue : la version 0.4 posera très certainement des modalités plus simples de mise sous licence TGCM, par référence.
Merci beaucoup.
Du coup, quelle différence entre un jeu sous licence TGCM pour les règles et CC BY-NC-ND pour le reste et un jeu sous licence CC BY-SA pour les règles et CC BY-NC-ND pour le reste ? Le non-besoin de baliser la section système pour dire qu'elle est sous CC BY-SA ?
C'est sous-entendu, mais je pars de l'hypothèse que celui qui a placé l'œuvre sous double licence a la totalité des droits pour le faire.
Premier cas. Le bénéficiaire de l'œuvre couverte dans son ensemble ne peut pas faire de sous ni modifier l'œuvre couverte... SAUF pour tout ce qui concerne les règles et mécaniques de jeu, qu'elles soient, qu'il peut, sous réserve de les maintenir sous licence Triskell GCM, exploiter de la manière qu'il souhaite, et associer à un tout nouveau contenu non mécanique sous toute licence (ou absence de licence). En cas de doute sur ce qui appartient à des mécaniques de jeu ou non, la licence Triskell pose une règle d'arbitrage simple : en cas de doute, c'est une mécanique de jeu !
Deuxième cas. Le bénéficiaire de l'œuvre couverte dans son ensemble ne peut pas faire de sous ni modifier la section "reste". Il peut modifier, redistribuer et exploiter tout ce qui concerne les règles et mécaniques de jeu, sous réserve de les maintenir sous licence CC-By-SA, mais tout contenu nouveau, mécanique, ou non, devra forcément être sous licence CC-By-SA. Par rapport à son modèle d'affaires, ça peut être une bonne idée, sauf s'il pose une exception explicite - mais dans ce cas, on peut se demander l'intérêt de la licence CC-By-SA. Les autres différences : licence de langue anglaise, de droit anglo-saxon, pas de système d'arbitrage des ambiguïtés. Et s'il y avait des bouts de règles dans la partie CC-BY-NC-ND, ils ne sont pas extractibles et réutilisables sinon dans une copie intégrale du texte original (effet ND), et il est interdit de faire des sous avec (effet NC).
J'ai une dernière remarque relative à l'efficacité dans l'ordre juridique français, mais c'est un argument tarte à la crème : même si la Triskell est plus fidèle aux règles de la Convention de Berne et au droit français, ni la Triskell ni les CC (à ma connaissance) n'ont été éprouvées par le contentieux devant une juridiction française.
Pour l'obligation de la mise sous licence, je trouve que celle des CC est vraiment bien (mais adaptée à une licence gérée par une organisation ad hoc) : un logo-code + un lien/URL. En particulier pour les jeux en une page !
Le fait de faire d'une association ou d'une fondation les curateurs d'une licence a pour intérêt de permettre son évolution et son adaptabilité à de nouveaux usages, essentiellement.
Pour sa pérennité, l'important est que son texte reste disponible quelque part. L'avantage est de pouvoir y faire une référence par visa : un logo, un lien et le tour est joué... Tant que les curateurs n'ont pas mis le texte offline ou ne disparaissent pas... Et je me souviens avoir déjà vu le cas dans ma vie professionnelle (même si ma mémoire défaillante ne saurait retrouver le nom du composant informatique et de la licence concernée 12 ans plus tard), ce qui incite au parti-pris de fournir en tout état de cause le texte de la licence, même si elle a un curateur.
Pour l'instant, la licence Triskell en v0.3 est un peu hybride : elle requiert qu'il en soit donné copie ou simplement
accès au texte de la licence. Elle n'a pas (encore) de logo particulier, et je n'ai pas fait de "texte obligatoire" pour son usage parce qu'elle est censée couvrir des usages également audiovisuels : un lien en commentaire d'une vidéo youtube devrait suffire par exemple.
Et une FAQ me semble nécessaire : celle de l'OGL était très éclairante, tes réponses à mes questions de même (l'incompatibilité des copylefts).
J'en suis parfaitement conscient, ma difficulté est que je n'ai pas reçu assez de questions pour savoir quelles sont les plus fréquentes.