Je ne crois pas que la caricature fasse avancer la discussion dans le cas présent.
Mais si on parle d'éducation, de ce que je vois avec mes enfants, l'école joue plutôt bien son rôle sur ce point, c'est déjà ça. On peut donc commencer par se poser la question des messages qui sont diffusés dans les médias, y compris par la fiction : quel mode de vie est présenté comme positif. Les CSE ont aussi leur rôle d'éducation à jouer en entreprise : chez nous, la cantine a doublé le prix de l'assiette de légumes seuls (ce que je vois paradoxalement comme un point positif : tant qu'on n'était que 2-3 à ne plus prendre de viande, ça passait mais là c'est le signe qu'on est de plus en plus nombreux et nombreuses il faudrait donc reflècher les subventions à l'assiette vers les légumes parce que le signal est plutôt négatif) ; et les vacances subventionnées à l'autre bout du monde dans des hôtels all inclusive avec piscine, c'est juste plus possible. C'est entre les mains des syndicats, et le problème c'est qu'en général, les syndicats sont plutôt productivistes (puisque la défense de l'emploi passe, pour eux, par le développement de la production industrielle et donc in fine de la consommation de masse).
Et puisque le seul et unique signal infléchissant le comportement individuel est finalement le prix (l'éducation par le porte-monnaie), il faut se poser la question des subventions : les impôts doivent verser dans le rail ou le développement des autoroutes et aéroports ? On défiscalise le kéro ou on subventionne le vélo ? On arrose les producteurs et productrices de betterave pour exporter du sucre ou on finance les maraîchers pour la conso locale ?