[Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
- Olivier Fanton
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
L'Amour Ouf
La progression d'un connard en colère qui fait chier sa famille, les jeunes du lycée où il ne va plus, et sa copine, jusqu'à son entrée dans la pègre. L'histoire d'amour vantée dans le titre est très accessoire, le film se concentrant sur la connerie de son personnage principal. On voit à peine sa copine.
Mon résumé s'arrête à la moitié du film, quand j'ai craqué et je suis sorti. Cela dit, le flashforward qui ouvre le film explique comment il va finir, je n'ai donc pas spécialement eu l'impression de rater quelque chose.
Ça doit être un bon film quand même. Il y a belles idées de mise en scène, les acteurs sont bons (je ne parle pas de François Civil et Adèle Exarchopoulos, que je n'ai pas vus), c'est même parfois poétique. Mais il faut passer outre l'insupportable connerie du personnage, et je n'ai pas pu.
Moralité : si le film avait duré 1h30, je n'aurais loupé qu'un quart d'heure !
La progression d'un connard en colère qui fait chier sa famille, les jeunes du lycée où il ne va plus, et sa copine, jusqu'à son entrée dans la pègre. L'histoire d'amour vantée dans le titre est très accessoire, le film se concentrant sur la connerie de son personnage principal. On voit à peine sa copine.
Mon résumé s'arrête à la moitié du film, quand j'ai craqué et je suis sorti. Cela dit, le flashforward qui ouvre le film explique comment il va finir, je n'ai donc pas spécialement eu l'impression de rater quelque chose.
Ça doit être un bon film quand même. Il y a belles idées de mise en scène, les acteurs sont bons (je ne parle pas de François Civil et Adèle Exarchopoulos, que je n'ai pas vus), c'est même parfois poétique. Mais il faut passer outre l'insupportable connerie du personnage, et je n'ai pas pu.
Moralité : si le film avait duré 1h30, je n'aurais loupé qu'un quart d'heure !
Un lapin qui bouquine n'a pas besoin de lunettes. (Les Bouquins du Lapin)
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Pareil, je ne vois pas l'intérêt de cette "fabuleuse histoire d'amour". Je déteste quand les gentilles filles tombent amoureuses d'un sale #@ù. et je ne vois pas pourquoi l'ériger en exemple de love story parfaite comme les médias le survendent. Un film bien réalisé, hein, je ne me suis pas ennuyé, mais franchement c'était plutôt l'amour bof.
- Gridal
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
En attendant la nuit (Céline Rouzet, 2024) : la famille Féral emménage dans une petite ville tranquille où ils essaient de rester les plus discrets possibles. En effet, ils cachent un secret : le fils, Philémon, adolescent doux et timide, ne supporte pas la lumière directe du soleil et se nourrit de sang. Quand il tombe amoureux de Camilla, une voisine, il devient de plus en plus difficile de cacher sa différence.
Premier long métrage de sa réalisatrice, ce petit film de vampires est plutôt agréable à suivre, même si un peu trop programmatique pour son propre bien. Ici, le vampirisme est une allégorie des bouleversements de l'adolescence et toutes les scènes attendues sont présentes : la timide histoire d'amour entre Philémon et Camilla, la communication compliquée entre le jeune homme et ses parents, la difficulté de s'intégrer dans un groupe... J'ai jamais été surpris, le film va sur des rails mais l'approche très douce et sensible de Céline Rouzet réussit à rendre le tout attachant.
Un autre petit défaut, qui n'est pas imputable au film lui-même : ses thèmes, sa construction et son déroulé sont extrêmement proches de ceux du Règne animal de Thomas Cailley, sorti quelques mois plus tôt. Du coup, en voyant les deux films à quelques mois d'intervalle, la proximité saute aux yeux, et pas forcément en faveur de En attendant la nuit.
Entre nous (Jude Bauman, 2023) : Laetitia et Élodie sont en couple depuis trois ans et rêvent d'avoir un enfant. Comme elles ont des ennuis financiers, elles décident de prendre un colocataire. Ce sera Simon, un artiste bohème qui ne laisse pas Laetitia indifférente.
Une purge. Ça faisait longtemps que j'avais pas vu un film aussi mauvais, il y a rien qui va. Iris Jodorowsky (petite fille de) s'en sort à peu près, Jean-François Stévenin, dont c'est le dernier rôle avant sa mort, cabotine comme un sagouin, William Mesguish et Amandine Noworyta sont nuls. Les dialogues sont d'une bêtise crasse, jamais crédibles, les personnages ont des réactions incohérentes, il y a des scènes de sexe totalement gratos et filmées comme un téléfilm M6 du dimanche soir (souvenez-vous !), dont une directement copiée sur Room in Rome de Julio Medem, c'est catastrophique. Incroyable que dans la chaîne de production, personne ne se soit dit à un moment ou un autre que c'était du grand n'importe quoi et qu'il fallait rectifier le tir.
Le Club des trois (Tod Browning, 1925) : trois membres d'un cirque, un ventriloque, un nain et un hercule de foire, deviennent cambrioleurs. Lors d'un de leurs méfaits, un meurtre est commis.
Grand amateur du cinéma de Tod Browning, j'avais jamais vu ce Club des trois, franchement réussi. Le génial Lon Chaney incarne Echo le ventriloque, Victor McLaglen, boxeur et futur acteur régulier pour John Ford, est Hercule, et Harry Earles, qui entrera dans la légende sept ans plus tard avec Freaks, joue le rôle de Tweedledee le nain. Les marottes de Browning sont là, les "monstres", le travestissement, les trahisons...
Ce trio criminel est directement récupérable pour tout JdR qui se déroule à cette époque, on tient là des PNJ, voire des PJ le temps d'un one shot, inoubliables.
Premier long métrage de sa réalisatrice, ce petit film de vampires est plutôt agréable à suivre, même si un peu trop programmatique pour son propre bien. Ici, le vampirisme est une allégorie des bouleversements de l'adolescence et toutes les scènes attendues sont présentes : la timide histoire d'amour entre Philémon et Camilla, la communication compliquée entre le jeune homme et ses parents, la difficulté de s'intégrer dans un groupe... J'ai jamais été surpris, le film va sur des rails mais l'approche très douce et sensible de Céline Rouzet réussit à rendre le tout attachant.
Un autre petit défaut, qui n'est pas imputable au film lui-même : ses thèmes, sa construction et son déroulé sont extrêmement proches de ceux du Règne animal de Thomas Cailley, sorti quelques mois plus tôt. Du coup, en voyant les deux films à quelques mois d'intervalle, la proximité saute aux yeux, et pas forcément en faveur de En attendant la nuit.
Entre nous (Jude Bauman, 2023) : Laetitia et Élodie sont en couple depuis trois ans et rêvent d'avoir un enfant. Comme elles ont des ennuis financiers, elles décident de prendre un colocataire. Ce sera Simon, un artiste bohème qui ne laisse pas Laetitia indifférente.
Une purge. Ça faisait longtemps que j'avais pas vu un film aussi mauvais, il y a rien qui va. Iris Jodorowsky (petite fille de) s'en sort à peu près, Jean-François Stévenin, dont c'est le dernier rôle avant sa mort, cabotine comme un sagouin, William Mesguish et Amandine Noworyta sont nuls. Les dialogues sont d'une bêtise crasse, jamais crédibles, les personnages ont des réactions incohérentes, il y a des scènes de sexe totalement gratos et filmées comme un téléfilm M6 du dimanche soir (souvenez-vous !), dont une directement copiée sur Room in Rome de Julio Medem, c'est catastrophique. Incroyable que dans la chaîne de production, personne ne se soit dit à un moment ou un autre que c'était du grand n'importe quoi et qu'il fallait rectifier le tir.
Le Club des trois (Tod Browning, 1925) : trois membres d'un cirque, un ventriloque, un nain et un hercule de foire, deviennent cambrioleurs. Lors d'un de leurs méfaits, un meurtre est commis.
Grand amateur du cinéma de Tod Browning, j'avais jamais vu ce Club des trois, franchement réussi. Le génial Lon Chaney incarne Echo le ventriloque, Victor McLaglen, boxeur et futur acteur régulier pour John Ford, est Hercule, et Harry Earles, qui entrera dans la légende sept ans plus tard avec Freaks, joue le rôle de Tweedledee le nain. Les marottes de Browning sont là, les "monstres", le travestissement, les trahisons...
Ce trio criminel est directement récupérable pour tout JdR qui se déroule à cette époque, on tient là des PNJ, voire des PJ le temps d'un one shot, inoubliables.
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
J'adore cette accroche !Olivier Fanton a écrit : ↑ven. oct. 18, 2024 9:44 pm L'Amour Ouf
La progression d'un connard en colère qui fait chier sa famille
"Imagine someone with a head injury acquiring legal control over Albert Camus’ L’Etranger and editing it to include a load of back-story about how the Arab who got shot was actually a member of Al Qaeda and you basically have the Derlethian approach to Lovecraft’s fiction in a nutshell."
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Enfin vue Polisse
Très bon, rien à rajouter
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Gork est « brutal mè ruzé » et son frère Mork est « ruzé mè brutal »
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— First lesson of the rites of healing
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
J'ai enfin vu Dersou Ouzala (Дерсу Узала) d'Akira Kurosawa (1975).
Je ne vais pas vous en faire le dithyrambe (je voue de manière générale un culte païen à Kurosawa, sauf peut-être pour Madadayo et Les bas-fonds), mais une phrase me trottait dans la tête pendant tout le film : comment Nicolas Vanier peut oser faire des films
Je ne vais pas vous en faire le dithyrambe (je voue de manière générale un culte païen à Kurosawa, sauf peut-être pour Madadayo et Les bas-fonds), mais une phrase me trottait dans la tête pendant tout le film : comment Nicolas Vanier peut oser faire des films
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Vu Miséricorde, d'Alain Guiraudie.
J'ai pas vraiment aimé.
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Sois satisfait des fruit, des fleurs et même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles.
Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul.
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Pour Dersou Ouzala, j'ajouterai que c'est une super inspi pour comment interpréter les résultats des jets de survie en taïga.
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Vue Reinfield avec Nicolas cage
Une parodie de Dracule se fait trahir pas sa goule, qui comprend après plus d'un siècle que lui et dracula sont co dépendant dans une relation maître esclave.
Le film a comme intérêt de montrer l utilisation de pouvoir vampire en milieu urbain sans respect de la.mascarade.
On peut reconnaître puissance, endurance, présence et autre
Une parodie de Dracule se fait trahir pas sa goule, qui comprend après plus d'un siècle que lui et dracula sont co dépendant dans une relation maître esclave.
Le film a comme intérêt de montrer l utilisation de pouvoir vampire en milieu urbain sans respect de la.mascarade.
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Gork est « brutal mè ruzé » et son frère Mork est « ruzé mè brutal »
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Est-ce manquer de respect à Coppola que de dire que son Megalopolis m'a fait songer aux Batman de Schumacher?
Attention, j'ai bien aimé l'un et les autres!
Attention, j'ai bien aimé l'un et les autres!
La bêtise de surface est plus superficielle que la bêtise des profondeurs. Mais en même temps, elle est moins profonde. C'est le fameux "en même temps". (Goossens)
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Tiens en parlant de Nicolas Cage, j’ai vu hier sur Prime Une retraite d’enfer (the retirement plan). Je m’attendais pas à grand chose (un film d’action avec Nicolas Cage en acteur principal, bof) et bien j’ai été agréablement surpris ! Nicolas Cage en papy à la barbe et aux cheveux gris ça le fait finalement très bien, et même si l’histoire ne casse pas trois pattes à un canard, j’ai passé un bon moment, beaucoup d'action et surtout pas mal de touches d’humour qui m’ont décroché un sourire et parfois même un rire... mention spéciale à Ron Perlman pour son rôle à contre courant de ce qu’il peut jouer habituellement.
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
La parodie lui vas bien
https://images.app.goo.gl/dr8VcfEPLzD55ncX8
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
les graines du figuier sauvage de Mohamed Rasoulof
On suit la famille d'Iman, qui vient d'être nommé enquêteur pour le tribunal révolutionnaire de Téhéran. Une famille aimante, sa femme, ses deux filles. Mais à peine est-il nommé que débute les émeutes suite à la mort de Masha Amini...
Le film est incroyablement bon. Un drame familial qui vire au thriller psychologique.
Le père est un fonctionnaire, qui veut faire correctement son travail. Mais est-ce encore possible quand on gravit les échelons ? La femme est aimante, soumise à son mari et respectueuse de la loi islamique. Les deux filles sont jeunes et, sans être ouvertement rebelles, se posent des questions...
Si je devais résumer ce film en un mot, je dirais le courage. Le courage de ces manifestantes (le film fait à plusieurs reprises la part belle aux manifestations via les vidéos issues des réseaux sociaux), le courage du réalisateur et des acteurs (tous en exil après ce tournage)...
On suit la famille d'Iman, qui vient d'être nommé enquêteur pour le tribunal révolutionnaire de Téhéran. Une famille aimante, sa femme, ses deux filles. Mais à peine est-il nommé que débute les émeutes suite à la mort de Masha Amini...
Le film est incroyablement bon. Un drame familial qui vire au thriller psychologique.
Le père est un fonctionnaire, qui veut faire correctement son travail. Mais est-ce encore possible quand on gravit les échelons ? La femme est aimante, soumise à son mari et respectueuse de la loi islamique. Les deux filles sont jeunes et, sans être ouvertement rebelles, se posent des questions...
Si je devais résumer ce film en un mot, je dirais le courage. Le courage de ces manifestantes (le film fait à plusieurs reprises la part belle aux manifestations via les vidéos issues des réseaux sociaux), le courage du réalisateur et des acteurs (tous en exil après ce tournage)...
J'ai diplomatie comme compétence. Ça fait combien de dégâts ?
- Tybalt (le retour)
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
cdang a écrit : ↑lun. oct. 21, 2024 11:24 am J'ai enfin vu Dersou Ouzala (Дерсу Узала) d'Akira Kurosawa (1975).
Je ne vais pas vous en faire le dithyrambe (je voue de manière générale un culte païen à Kurosawa, sauf peut-être pour Madadayo et Les bas-fonds), mais une phrase me trottait dans la tête pendant tout le film : comment Nicolas Vanier peut oser faire des films
J'ai des souvenirs émerveillés de ce film, mais ça fait une éternité que je ne l'ai plus revu. Merci pour ton avis, tu me donnes envie de le revoir
Mes sites : Kosmos (un jdra sur la mythologie grecque qui a lu les auteurs antiques pour vous) ; blog de lectures ; site d'écriture.
Disclameur : j'ai écrit pour "Casus" et "Jdr Mag".
Disclameur : j'ai écrit pour "Casus" et "Jdr Mag".
- Olivier Fanton
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
It Happened One Night
Une jeune femme riche échappe à son père pour rejoindre son tout nouveau mari à l'autre bout du pays. Dans le bus de nuit, elle rencontre un journaliste qui l'aide au long de plusieurs péripéties.
Il m'arrive de mettre un peu au hasard des films sur ma liste à regarder. C'est le cas pour celui-là. Je ne sais même plus pourquoi il y est arrivé. Ce n'est qu'à la moitié que j'ai été voir la page wikipedia par curiosité. Eh, c'est un Capra ! J'adore tous ceux que j'ai vu : Mr. Smith au sénat, Arsenic et vieille dentelle, La Vie est Belle, Lady for a Day, You Can't Take It with You, et je crois que c'est tout.
Une comédie romantique, donc. Et apparemment, l'archétype des comédies romantiques, avec tous les hauts et les bas qui sont repris par ses successeurs. Le film a visiblement bien marché, et surtout, il a été le premier à rafler les 5 Oscars majeurs (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur, meilleur actrice), rien que ça.
Ceci étant dit, est-ce que le film est aussi bon que ça ? Bah, oui... avec deux "mais". D'un, j'ai quand même préféré d'autres Capra comme Smith (début vraiment trop long, mais la dernière partie est incroyable) ou La Vie est belle. Et de deux, la vision de l'amour, qui passe par le coup de foudre est fausse et néfaste sur la vie sentimentale si on la prend en exemple.
Il y a une confusion entre l'amour (qui se construit) et l'attraction (qui se ressent). On a exactement la même histoire, et la même erreur dans La Reine des Neiges. Anna cherche à quitter son milieu familial étouffant en se jetant dans les bras du premier prince venu, ce qui est présenté comme une erreur. Alors, elle vit des aventures avec un autre homme, et réalise que c'est lui qu'elle aime. Mais elle n'a toujours passé que deux jours avec lui et ils n'ont rien construit ensemble. Et c'est aussi la trajectoire et l'erreur d'Ellie 79 ans auparavant.
Deux anecdotes : l'un des créateurs de Bugs Bunny aurait été inspiré par ce film, notamment un passage où Gable mange une carotte. Et le titre français -- New York-Miami -- est à l'envers du trajet des héros, qui partent de Miami pour aller à New York. J'imagine que ça sonnait mieux.
PS pour @Silenttimo : j'ai vu deux autres Corman depuis : La Petite Boutique des horreurs, sympathique, d'autant que je n'ai jamais vu la version plus moderne, et surtout Le Masque de la Mort Rouge, qui m'a frappé par ses couleurs éclatantes sur les décors et les costumes. Les pièces en enfilades, qui ont sûrement une symbolique qui m'échappe, sont fantastiques, ainsi que les tenues des prêtres/messagers. Wow.
Une jeune femme riche échappe à son père pour rejoindre son tout nouveau mari à l'autre bout du pays. Dans le bus de nuit, elle rencontre un journaliste qui l'aide au long de plusieurs péripéties.
Il m'arrive de mettre un peu au hasard des films sur ma liste à regarder. C'est le cas pour celui-là. Je ne sais même plus pourquoi il y est arrivé. Ce n'est qu'à la moitié que j'ai été voir la page wikipedia par curiosité. Eh, c'est un Capra ! J'adore tous ceux que j'ai vu : Mr. Smith au sénat, Arsenic et vieille dentelle, La Vie est Belle, Lady for a Day, You Can't Take It with You, et je crois que c'est tout.
Une comédie romantique, donc. Et apparemment, l'archétype des comédies romantiques, avec tous les hauts et les bas qui sont repris par ses successeurs. Le film a visiblement bien marché, et surtout, il a été le premier à rafler les 5 Oscars majeurs (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur, meilleur actrice), rien que ça.
Ceci étant dit, est-ce que le film est aussi bon que ça ? Bah, oui... avec deux "mais". D'un, j'ai quand même préféré d'autres Capra comme Smith (début vraiment trop long, mais la dernière partie est incroyable) ou La Vie est belle. Et de deux, la vision de l'amour, qui passe par le coup de foudre est fausse et néfaste sur la vie sentimentale si on la prend en exemple.
Il y a une confusion entre l'amour (qui se construit) et l'attraction (qui se ressent). On a exactement la même histoire, et la même erreur dans La Reine des Neiges. Anna cherche à quitter son milieu familial étouffant en se jetant dans les bras du premier prince venu, ce qui est présenté comme une erreur. Alors, elle vit des aventures avec un autre homme, et réalise que c'est lui qu'elle aime. Mais elle n'a toujours passé que deux jours avec lui et ils n'ont rien construit ensemble. Et c'est aussi la trajectoire et l'erreur d'Ellie 79 ans auparavant.
Deux anecdotes : l'un des créateurs de Bugs Bunny aurait été inspiré par ce film, notamment un passage où Gable mange une carotte. Et le titre français -- New York-Miami -- est à l'envers du trajet des héros, qui partent de Miami pour aller à New York. J'imagine que ça sonnait mieux.
PS pour @Silenttimo : j'ai vu deux autres Corman depuis : La Petite Boutique des horreurs, sympathique, d'autant que je n'ai jamais vu la version plus moderne, et surtout Le Masque de la Mort Rouge, qui m'a frappé par ses couleurs éclatantes sur les décors et les costumes. Les pièces en enfilades, qui ont sûrement une symbolique qui m'échappe, sont fantastiques, ainsi que les tenues des prêtres/messagers. Wow.
Un lapin qui bouquine n'a pas besoin de lunettes. (Les Bouquins du Lapin)