[Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?

[Hyeronimus]

Je me suis fait la même réflexion mais ils n'en parlent jamais dans les différentes interviews que j'ai pu voir...

[Léonard]

C'est pas plutôt (vu le pitch) un remake modernisé du Septième Juré (avec Blier) ? (https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Septi% ... _Jur%C3%A9)

Tu veux dire que le n°7 serait sorti avant le n°2 ? Étonnant !

[Altay]

Vu The Apprentice de Ali Abbasi. Je suis mitigé. C'est un biopic à la fois bien et mal fait. C'est bien foutu, Sebastian Stan en Donald Trump, Jeremy Strong en Roy Cohn et Maria Bakalova en Ivana Trump sont excellent⋅es et il y a un soin apporté à la technique pour retranscrire la photo des années 70/80. Mais c'est surprenamment tiède pour une personnalité aussi hideuse que celle de Trump. La première moitié du film est dominée par Roy Cohn, dont je ne connaissais pas bien l'histoire et qui est un personnage nettement plus intéressant que le Donald trentenaire. Ensuite, le film s'affaisse un peu, mêlant un Trump tour à tour misogyne, arnaqueur, égocentrique, raciste et violeur à des scènes qui se suivent sans véritable cohérence, face à des personnages secondaires sans épaisseur.

Si Trump n'était pas une personne réelle, ce serait un film tout à fait acceptable. Néanmoins, c'est impossible de faire abstraction du contexte, surtout qu'il sort trois semaines avant l'élection. Et quand on a ça en tête, difficile de comprendre comment le film n'est pas plus « explosif ». Les crimes (financiers ou non) commis par Trump sont évoqués du bout des lèvres, sans aucune conséquence sur la narration. L'histoire s'arrête juste avant ses déboires financiers majeurs des années 90 et son premier divorce, ce qui est une erreur. On termine avec un Trump certes détestable, mais au sommet de sa gloire. Il ment à tout le monde, mais avant tout à lui même, ce qui l'humanise beaucoup.

Plus maladroit encore, le film sous-entend que toute la stratégie de communication politique de Trump était déjà intégrée dans son fonctionnement il y a cinquante ans, et qu'il a tout hérité de Roy Cohn. Je trouve ça assez simpliste, en plus de complètement exonérer le parti républicain et les médias américains (notamment conservateurs) de toute responsabilité dans la construction du Trump présidentiable.

Bref, il y a un gros problème de timing. C'est un joli coup marketing pour Abbasi et j'ai du mal à ne pas y voir une bonne dose de cynisme.

[Mugen]

C'est pas plutôt (vu le pitch) un remake modernisé du Septième Juré (avec Blier) ? (https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Septi% ... _Jur%C3%A9)

L'un n'empêche pas l'autre.
Pour la peine, je n'ai pas vu le film de Lautner, mais le résumé de wikipedia me permet de dire que ce n'est pas un remake, même s'il en garde l'idée de départ.
Il y a des différences substantielles entre les 2 versions. Notamment, l'hypothèse du film d'Eastwood est celle d'un accident, dont le juré ne se souvient même pas au début de celui-ci.

[Mugen]

Plus maladroit encore, le film sous-entend que toute la stratégie de communication politique de Trump était déjà intégrée dans son fonctionnement il y a cinquante ans, et qu'il a tout hérité de Roy Cohn. Je trouve ça assez simpliste, en plus de complètement exonérer le parti républicain et les médias américains (notamment conservateurs) de toute responsabilité dans la construction du Trump présidentiable.

Je ne suis pas d'accord.
Lorsque Trump, à la fin du film, ressort le "credo" de Roy Cohn, c'est une version sensiblement altérée de celui-ci qu'il présente, qui montre que l'apprenti a dépassé le maître.

[Altay]

Plus maladroit encore, le film sous-entend que toute la stratégie de communication politique de Trump était déjà intégrée dans son fonctionnement il y a cinquante ans, et qu'il a tout hérité de Roy Cohn. Je trouve ça assez simpliste, en plus de complètement exonérer le parti républicain et les médias américains (notamment conservateurs) de toute responsabilité dans la construction du Trump présidentiable.

Je ne suis pas d'accord.
Lorsque Trump, à la fin du film, ressort le "credo" de Roy Cohn, c'est une version sensiblement altérée de celui-ci qu'il présente, qui montre que l'apprenti a dépassé le maître.

Oui, je suis bien d'accord avec toi. Ma critique porte sur le message qui voudrait que le Trump de ~1986 appliquait déjà la même stratégie et la même idéologie que le Trump de 2016. Je ne crois pas que ce soit le cas et je trouve dangereux d'essentialiser la méthode alors qu'elle a pris grâce au concours de beaucoup d'autres personnalités et institutions.

[Altay]

Tant que j'y suis, quelques visionnages du week-end.

Loups-Garous (2024)

Vu par curiosité un peu morbide, c'est un film d'aventure tout à fait passable. Le scénario n'est pas très fin (en gros, Jumanji croise les Loups-Garous de Thiercelieux), le jeu d'acteur est desservi par des dialogues d'une platitude invraisemblable et l'humour est assez faiblard. Pourtant, ça reste mignonnet, un peu couillon par moments mais Dubosc arrive à peu près à se réfréner, le personnage de Reno est pétri de bons sentiments, Suzanne Clément arrive rendre sincère des discours féministes un peu fades, les jeunes comédien⋅nes s'en sortent convenablement et l'histoire a quelques bonnes idées thématiques. Alors certes, ce n'est rien de révolutionnaire et le film n'échappe pas à quelques gags crasses, voire carrément homophobes. Ça reste un film que je pense j'aurais apprécié si je l'avais vu enfant. Il y a du budget, les décors sont pas si mal, le thème est familial et même s'il y a des libertés prises par rapport au jeu, ça reste largement compréhensible. Je m'attendais à une vraie bouse et c'est « juste » un film moyen.

Ne Coupez Pas ! (2017)

On me l'avait vendu avec des critiques dithyrambiques, des twists et du quatrième mur et j'ai réussi à y aller à peu près à l'aveugle. Quelle bonne surprise. J'ai énormément d'affection pour les films qui arrivent à faire beaucoup avec peu et c'est clairement un petit miracle. Le casting est excellent, la gestion du film dans le film dans le film est super, la photo est parfaite pour le propos du film et la fin est superbe. Le deuxième tiers est un peu plus mou, même si tout est « nécessaire » pour bien aborder la fin du film. Génial.

Coupez ! (2022)

Remake français du film précédent par Hazanavicius. L'adaptation est bien fichue, avec quelques bons ajouts. Cela dit, Ne coupez pas ! fonctionne beaucoup grâce à son statut de film indé. Avec un budget cent fois supérieur, le remake manque de charme. Ici, la photo est trop propre, les comédien⋅nes trop connu⋅es, du coup, les erreurs sautent aux yeux et l'ensemble fait faux, presque pastiche. Côté casting, c'est hit and miss. Je trouve que Romain Duris est souvent à côté de ses pompes. Finnegan Oldfield, Bérénice Bejo et Matilda Lutz font du bon boulot, tandis que côté personnages secondaires, ça ne force pas beaucoup (Gadebois, Zadi, Chassagne et Quenard jouent la même chose que d'habitude). Il y a quelques ajouts un peu rigolo (le personnage de Jean-Pascal Zadi) mais plusieurs changements m'ont paru superflus.

En fait, je trouve qu'il y a quelque chose de prétentieux à vouloir refaire ce film en singeant un aspect cheap qui était présent par nécessité dans l'initial. Ici, ça donne l'impression de voir une bande de premiers de la classe faire les idiots, dans le luxe et le confort du filet de sécurité offert par leurs carrières respectives. J'ai passé un bon moment devant mais je trouve que ce remake force un peu et aurait mérité un soupçon plus d'humilité dans l'approche.

[Mugen]

Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau
Un petit bijou d'animation, même si je ne sais pas bien au bout du film où le scénario voulait aller...
Et au vu de l'actualité des inondations, pas sûr qu'il soit bien reçu partout.

[Blondin]

Ne Coupez Pas ! (2017)

On me l'avait vendu avec des critiques dithyrambiques, des twists et du quatrième mur et j'ai réussi à y aller à peu près à l'aveugle. Quelle bonne surprise. J'ai énormément d'affection pour les films qui arrivent à faire beaucoup avec peu et c'est clairement un petit miracle. Le casting est excellent, la gestion du film dans le film dans le film est super, la photo est parfaite pour le propos du film et la fin est superbe. Le deuxième tiers est un peu plus mou, même si tout est « nécessaire » pour bien aborder la fin du film. Génial.

Je suis bien content de voir quelqu'un en parler, surtout de manière aussi positive. J'ai exactement le même avis sur le film, et c'est clairement un film coup de cœur pour moi, cette péloche  .

[rogre]

Coupez ! (2022)
Remake français du film précédent par Hazanavicius. L'adaptation est bien fichue, avec quelques bons ajouts. Cela dit, Ne coupez pas ! fonctionne beaucoup grâce à son statut de film indé. Avec un budget cent fois supérieur, le remake manque de charme. Ici, la photo est trop propre, les comédien⋅nes trop connu⋅es, du coup, les erreurs sautent aux yeux et l'ensemble fait faux, presque pastiche.

Ayant eu la chance (?) et l'occasion de participer à un des films ici référencés , je trouve en effet que c'est à côté de la plaque. La réalité était nettement plus potache et donc "normale".
 

[cdang]

Je me suis fait l'expo L'Art de James Cameron à la Cinémathèque ce w.-e., et juste wow.

Le mec, non content d'être un réalisateur à succès et un recordman de la plongée en grande profondeur, il dessine de folie.

https://www.cinematheque.fr/exposition- ... meron.html

(oui, le dessin de l'affiche est de lui)

[Gridal]

Subservience (S.K. Dale, 2024) : lorsque sa femme est hospitalisée suite à un arrêt cardiaque, Nick, ouvrier du bâtiment, seul avec ses deux enfants, achète un robot humanoïde pour l'aider dans les tâches quotidiennes. Le comportement de l'androïde va vite devenir problématique.

Depuis au moins Frankenstein, le thème de la créature qui échappe à son créateur est vu et revu, et a donné lieu à des centaines de films. Subservience ne sortira pas du lot et ne sera pas inoubliable, mais reste une petite série B tout à fait fréquentable. Les effets spéciaux sont réussis malgré le budget visiblement limité, le scénario est sur des rails et aurait pu aller beaucoup plus loin dans son propos vu le sujet (j'imagine ce que ça aurait pu donner entre les mains de Paul Verhoeven par exemple), mais j'aime bien Megan Fox et Madeline Zima, et je me suis pas ennuyé. Ça passe.



Homos en France (Aurélia Perreau, 2023) : quarante ans après la dépénalisation de l'homosexualité, trente ans après son retrait de la liste des maladies mentales par l'OMS, dix ans après le mariage pour tous, quelle est la vie des homosexuels en France ?

C'est un documentaire qui s'intéresse à des personnes de tout âge, issus de milieux différents ; de la lycéenne de 16 ans au couple de retraités en passant par un étudiant ou un trentenaire. Quelques célébrités (Angèle, Vincent Dedienne, Catherine Lara) sont présentes au milieu des inconnus. Chacun et chacune se raconte, parle de la découverte de son homosexualité, de son coming out, de son quotidien, de l'homophobie et plein d'autres choses. On y trouve également de nombreuses archives télévisées, parfois pas si vieilles, et complètement ahurissantes à revoir aujourd'hui.

À voir, vraiment. La multiplicité des points de vue rend le tout très intéressant, et extrêmement touchant. Le film rappelle que malgré les avancées, réelles, des dernières décennies, le combat est encore quotidien, loin d'être gagné.

[Loludian]

Le film rappelle que malgré les avancées, réelles, des dernières décennies, le combat est encore quotidien, loin d'être gagné.

Je confirme. Un soir après un ciné avec mon chéri, un ado qui sortait avec ma copine, après le ciné, nous a dit un "Bonsoir messieurs", un peu insistant, et curieux (car il n'a dit ça qu'à nous et pas aux autres spectateurs), et une fois un peu loin "Enculez-vous bien ce soir !". Toujours sympa.

[Tybalt (le retour)]

Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau
Un petit bijou d'animation, même si je ne sais pas bien au bout du film où le scénario voulait aller...
Et au vu de l'actualité des inondations, pas sûr qu'il soit bien reçu partout.

La bande annonce m'a paru somptueuse, je vais essayer de caser une séance au ciné un de ces jours. Le film a l'air de rechercher avant tout une ambiance, donc pas grave en ce qui me concerne s'il n'y a pas de worldbuilding digne de Runequest.

[legnou]

Napoléon est mort à Sainte Hélène,
Son fils Léon lui a crevé l’bidon.
On l’a r’trouvé, assis sur une baleine,
En train d’bouffer les fils d'son caleçon.

Pile poil un an après la bouse de Ridley, la
version Apollo remasterisée du Père Abel est enfin diffusée sur France 5 le 22 novembre.