Cédric Ferrand a écrit : ↑ven. oct. 11, 2024 3:08 pm
C'est sans doute le plus gros fossé culturel que je vois : vous connaissez encore des gens qui se murgent, vous ?
J'en vois des dizaines et des dizaines, tous les jeudis soirs, vendredis soirs et samedis soir de l'année, en plein centre ville de Bayonne (notamment dans le "Petit Bayonne", où la densité des débits de boissons est grande, établissements restant ouverts jusqu'à 2 heures du matin le plus souvent). Généralement des "jeunes adultes", dans des états d'alcoolisation très avancée, titubant, braillant, pissant sur les portes des immeubles et les devantures de magasins, marchant sur la chaussée, montant sur les voitures stationnées, détériorant le mobilier urbain, et j'en passe.
J'en vois des dizaines à l'occasion de la fête des "100 jours avant le Bac", qui font la quête dans la journée pour se payer les boissons alcoolisées du soir, et qui finissent dans des états alcoolique très avancés, y compris sur la voie publique.
J'en vois des milliers, voire des dizaines de milliers, lors des fêtes de Bayonne (autour d'un million et demi de personnes en cumulé sur 4 jours, même à quelques pourcents de gens extrêmement alcoolisés, ça se compte donc en dizaines de milliers de gens très ivres) et autres beuveries géantes comme ce qu'est devenu la "Foire au jambon".
J'entends les témoignages de copains qui sont volontaires à la Sécurité civile, à la Croix-Rouge, chez les pompiers, et qui parlent de gens (y compris de jeunes personnes, dès 14 ans) qui se retrouvent dans des comas éthyliques ou des états très proches de cela. J'entends un copain, urgentiste à l'hôpital, qui témoigne que leur service est un des baromètres de la misère sociale qui se noie dans l'alcool (avec le cortège de violences domestiques et de voisinage).
Et pourtant, Bayonne est toujours bien placée dans le "palmarès des villes où il fait bon vivre", donc pas franchement dans des zones comme la "diagonale du vide" ou les villes délabrées, etc.
Cette alcoolisation massive et fréquente - masculine et féminine - me semble être un vrai souci de santé publique, mais ici, aucun édile n'a envie de se mettre en travers de la route du lobby des cafetiers et des vendeurs de spiritueux (les "supérettes" de centre-ville se frottent les mains de cette "clientèle d'alcool").