CasusNO

A propos de France Terre de Pêches

France Terre de Pêches est un collectif de plus de 1000 entreprises de pêche, qui
emploient plus de 5500 marins-pêcheurs en mer, et nourrissent annuellement
l’équivalent de 10 millions de Français. Formé en 2024 à l’initiative d’entreprises de
pêche et d’organisations de producteurs, France Terre de Pêches entend partager
avec les Français les engagements et réalités des pêcheurs, et porter la voix du
terrain dans le débat public

Qui Revient de Loin a écrit : ↑dim. déc. 14, 2025 12:02 pm Pour avoir connu des gens qui bossaient dans l'halieutique (gestion des pêches) et l'aquaculture côté état, je peux te dire que les professionnels sont pour pas mal des gens égoïstes (au sens de centré sur eux-même, pas du tout sur le collectif) au mieux, des margoulins au pire..

Deimoss a écrit : ↑dim. déc. 14, 2025 12:24 pm

Qui Revient de Loin a écrit : ↑dim. déc. 14, 2025 12:02 pm Pour avoir connu des gens qui bossaient dans l'halieutique (gestion des pêches) et l'aquaculture côté état, je peux te dire que les professionnels sont pour pas mal des gens égoïstes (au sens de centré sur eux-même, pas du tout sur le collectif) au mieux, des margoulins au pire..

Je veux pas dire, mais remplace l'halieutique par plus ou moins n'importe quel secteur et ça reste valide. Dans le maraîcher c'est comme ça, la viticulture, l'élevage. Et ça c'est pour rester sur l'agricole. De l'intérieur tu vois des pratiques que même toi, pas professionnel du métier tu sais être illégales/dangereuses/court-termistes/stupides/irresponsables, mais ça a pas l'air de poser de souci jusqu'à ce que le mur arrive et qu'ils le bouffent pour la plupart parce que dans le lot, les margoulins en général, on tendance à être plus prévoyants et remballent avant que ça parte en eau de boudin.

Orlov a écrit : ↑mar. déc. 16, 2025 9:07 pm En Serbie, le président Vucic n'est pas content. La justice et la foule ont eu raison de son projet de construire une Trump Tower à Belgrade. Il pourra toujours se tourner vers son pote Poutine pour se faire graisser la patte.

près de 28 000 tonnes de saumon frais ont été achetées en 2024 selon les données du ministère de l’Agriculture, et plus de 15 000 de saumon fumé. Si ce dernier continue d’être principalement commercialisé en décembre, le poisson gras est devenu un aliment du quotidien, que l’on retrouve dans des basiques sandwichs triangles de supermarché et des poke bowls vantant des repas healthy. Loin de l’image «naturelle» de ce poisson, 98 % du saumon commercialisé dans l’Hexagone est issu de l’élevage.
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Trois millions de tonnes de saumon, soit 600 millions d’animaux, ont été élevées dans des fermes usines en 2021 selon l’ONG Seastemik, qui s’appuie sur des données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
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Les Français sont les premiers mangeurs de saumon en Europe, et les quatrièmes au niveau mondial.
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Un saumon naît dans les eaux douces d’un cours d’eau, se nourrit en remontant dans les océans, pour revenir se reproduire au bout de deux ou trois ans où il est né. Parfois après avoir parcouru 10 000 kilomètres, comme le font les saumons de l’Allier. Ils reviennent exactement à leur point de départ, avec une précision déconcertante. Donc c’est un animal qui a besoin de liberté, et les humains les ont réduits à des espaces très fermés. Un saumon de presque un mètre, qui pèse 1,5 kilo, va avoir l’équivalent d’une baignoire pour vivre alors qu’il avait la planète entière.
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Dans cette promiscuité, les poissons se refilent des maladies. Et notamment un parasite naturel qu’on appelle le « pou de mer » : c’est un petit crustacé qui se fixe sur la peau du poisson et mange son mucus, le liquide un peu gluant. Dans la nature, les saumons s’en débarrassent en sautant en dehors de l’eau où ils sont mangés par d’autres poissons… Comme ils sont serrés les uns sur les autres en élevage, les poux se multiplient et vont manger la peau, la mâchoire, les yeux et même atteindre les muscles… Quand des saumons sauvages passent à proximité, ils vont les contaminer.

Il existe une panoplie de pesticides pour s’en débarrasser, dont certains sont interdits en Europe. Ces produits sont ensuite déversés dans la mer ou dans les lochs et vont annihiler toute la vie qui s’y déroule, on a une perte de biodiversité folle. Et ces pesticides se retrouvent dans la chair des poissons que l’on va consommer… Comme tous les poissons, puisqu’ils se nourrissent d’autres poissons, on retrouve également des traces de Pfas, de microplastiques, de métaux lourds…
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Ces dernières années, on voit apparaître des fermes aquacoles sur terre où les saumons sont élevés dans des espèces d’aquariums géants en circuit fermé. Ce sont des systèmes sans pesticide, qui sont même estampillés bio dans les pays du Golfe. On y voit des hangars monumentaux en plein milieu du désert ! Sauf que cela nécessite des quantités astronomiques d’eau et d’énergie, ce n’est pas du tout la solution.
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Le saumon est un carnivore. Il est nourri de farines fabriquées avec des poissons sauvages : on estime qu’il faut deux kilos de farine et donc de poisson pour produire un kilo de saumon d’élevage… Le système n’est pas du tout viable. Pour fabriquer ces farines, d’énormes chalutiers qui raclent les fonds vont aller chercher des poissons au large de la Gambie, de la Mauritanie ou du Sénégal, et détruisent la ressource. Les pêcheurs locaux se retrouvent sans plus rien à pêcher, n’ont plus de salaire et cela détruit l’économie locale.

Pour diminuer la pression sur le stock de poissons sauvages, les fabricants d’aliments utilisent du soja. Souvent transgénique et cultivé au Brésil à grand renfort de pesticides. Ce qui contribue également à la déforestation… Pire, certains vont maintenant chercher du krill en Antarctique pour en rajouter dans les farines.