Doctor Who a redémarré il y a trois semaines, j'avais zappé cette information. Je rattrape donc mon retard, c'est parti pour la saison
15 2 ! (quelques spoilers, attention)
The Robot Revolution
Russell T. Davies commence à avoir l'habitude des épisodes qui introduisent une nouvelle compagne et on sent ici le savoir-faire. En quelques scènes on a droit au quotidien de Belinda Chandra, infirmière à Londres en 2025, célibataire, qui vit en coloc, et qui se retrouve soudainement embarquée dans une aventure spatiale improbable (le point de départ est rigolo et bien trouvé).
C'est classique, efficace, ça va à cent à l'heure et Belinda est développée dans l'action. Volontaire, courageuse, sensible, ses premières interactions avec le Docteur ne seront pas simples. J'ai beaucoup aimé la DA très "SF des années 50" : les robots, la fusée, les bâtiments, l'IA Generator, il y a une patine rétrofuturiste très réussie. Comme ça a été souvent le cas dans la saison précédente le grand méchant n'est pas un alien belliqueux, un savant fou ou un tyran intergalactique, mais un humain, tristement humain, avec tous ses défauts. Le
timey wimey est un poil confus mais c'est pas gênant. Trois potentiels fils rouges saisonniers, peut-être liés, sont lancés, on verra bien.
Ah, mention spéciale aux sous-titres VF qui traduisent la réplique "Planet of the incels" par "La planète des célibataires endurcis" :lol:
Lux
Le Docteur et Belinda arrivent à Miami en 1952, devant un cinéma où ont lieu des phénomènes bizarres. Étrange épisode, assez décousu, qui tente des choses. J'ai forcément très vite pensé à
The Devil's Chord, le pire épisode de la saison précédente, mais celui-ci s'en sort mieux. Je suis pas fan de cette histoire de panthéon du Chaos, pas très claire et un peu trop présente depuis les
60th anniversary specials, mais là ça passe, en partie grâce à l'originalité de l'antagoniste, en partie grâce au deuxième acte qui voit le Docteur et Belinda prisonniers d'une... pellicule de film, et qui s'en échappent après une série de péripéties très méta, notamment en brisant, littéralement, le quatrième mur. Ce qui donne une scène improbable et marrante dans laquelle Davies rend hommage à son compère Steven Moffatt et aux fans de la série.
Le reste est plus classique mais pas mal. Murray Gold est au top à la BO.
Bon début de saison, rien d'inoubliable mais du solide. Allez demain j'enchaîne avec le troisième épisode,
The Well (rien vu rien lu, surprise totale).