CasusNO

Au Treize

• Pierrick rentre de Reims
  
• Célestin est grippé
  
• Yasmine suit une formation Légitime Défense et Déontologie
  

• Romain demande de l’aide à Maxime pour sa sœur, dont le mari a fait des placements hasardeux. Il consultait, avec succès, une voyante, Mme Carmen, qui a disparu. Il s’est alors tourné vers d’autres diseuses de bonne aventure, et il a perdu beaucoup d’argent en suivant leurs conseils.
  

Rue Rabelais, dans le VIII°

• Mme Carmen recevait ses clients chez elle.
  
• Elle a quitté les lieux il y a trois mois, sans prévenir ni laisser d’adresse.
  
• L’enquête de voisinage et l’interrogatoire de la concierge ne donnent rien.
  
• Par chance, une fuite d’eau dans l’appartement (pas du tout induite par thaumaturgie)donne l’occasion d’y pénétrer. La fouille de l’appartement confirme que Mme Carmen est un charlatan. Découverte d’un carnet manuscrit où Mme Carmen notait ses prédictions. Durant les derniers mois, elle a commencé à se rendre compte que ses prédictions se réalisaient. Elle a pris peur et a décidé de disparaître.
  

Au Treize

• 22h30 appel du planton qui suit Léo, le gamin tueur possédé. Il vient de pénétrer par effraction dans le cimetière du Père Lachaise.
  
• L’équipe du treize prend le relais et se rend au Père Lachaise, où elle pénètre grâce aux gardiens. Un groupe d’une dizaine de personnes se trouve devant la tombe d’Allan Kardec, père du Spiritisme.
  
• Pierrick s’avance seul et essaye de lire les pensées de l’un d’entre eux. Il n’y parvient pas, mais entend la voix de celui qu’il tente de sonder qui dit : “Mes frères, il faut éliminer cet intrus !”
  
• Pierrick donne l’alerte et tire dans la jambe du premier. Romain se précipite par derrière, Maxime arrive en renfort. La troupe s’enfuit vers le haut du cimetière, mais le blessé ne peut pas courir. Il manipule les émotions de Romain, qui pris de colère sort son arme et tire. Heureusement, il prend pour cible un des possédés plutôt que ses collègues. Trois balles, trois impacts dont un dans la tête. Romain n’est pas tireur d’élite pour rien. Les autres disparaissent dans la nuit.
  
• La scène est maquillée pour faire croire à une agression des possédés et une action en légitime défense de l’équipe du Treize. Pierrick donne un coup de pelle à la tête à Maxime, puis met la pelle entre les mains du cadavre. Ils appellent le commissariat du coin pour signaler un officier à terre et un agresseur mort.
  

A ce stade je suis obligé d'intervenir parce qu'il manque un bout de CR. 

Pierrick (@nonolimitus ) a fait une partie en solo sur ses enquêtes à Reims, mais n'a jamais trouvé le temps de rédiger le CR. 

En très très simplifié, il a retrouvé la trace d'un descendant de Lecaplin qui avait encore dans son grenier quelques notes, cahiers et document de l'ancêtre.

Il a aussi pu identifier où se trouvaient les bureaux du Treize à partir de la fin de la Première Guerre Mondiale. 

Problème : il y a aujourd'hui une MJC flambant neuve à cet emplacement. Pierrick y trouve accès et pressent qu'il y a quelque chose de thaumaturgique au sous sol, mais ne presse pas sa chance, décidant d'y revenir avec les autres. 

A Reims

• Romain suspendu, Maxime en ITT, impossible d’enquêter, on part pour Reims avec Pierrick (il n’y a que des morceaux d’Alan Stiwell ou de la musique de Bagad dans sa playlist … souffrance).
  
• A la MJC, au prétexte bidon qu’il y a un vieux bunker allemand sous la MJC qui pourrait contenir des explosifs, on arrive à se faire ouvrir la pièce identifiés par Pierrick qui serait un reste de l'antenne de Lecaplin.
  

Sont découverts :

• Une cellule qui affaiblit les pouvoirs de ceux qui y sont enfermés
  
• Un bureau et de l’équipement radio de l’époque.
  
• Des livres.
  
• La pièce est soumise à deux effets thaumaturgiques : un effet de pensée qui dissuade de s’y intéresser, comme au Treize, un effet de gaz qui garde l’atmosphère saine.
  
• Récupération des livres qui permettent, entre autres, d’apprendre la magie rituelle, et retour à Paris.
  

• La journée démarre ce 2 novembre à Paris pour l’équipe du Treize, amputée du capitaine Boullier dont l’ITT est prolongée à cause du mauvais coup de pelle qu’il s’est pris de Pierrick, et Yasmine qui a raté son évaluation suite à sa formation obligatoire Légitime Défense et Déontologie et doit bachoter pour la repasser.
  

• Romain peut reprendre son service après sa suspension par l’IGPN, mais sans son arme. Heureusement qu’il est de retour pour préparer son succulent café et c’est autour celui-ci que la journée démarre avec l’irruption de Calka qui convoque immédiatement Romain, Pierrick et Célestin pour leur montrer une vidéo mise en ligne sur l’affaire des Bords de Seine.
  

• La vidéo, sur une chaine intitulée Les Incidents de la Nuit et présentée par un certain Lucifer (celui qui apporte la lumière) prétend dévoiler l’existence du surnaturel, et le fait que les autorités “nous cachent des choses”. Sur cette vidéo en particulier, on voit Romain et Maxime lors de leur intervention sur les quais de scène, le corps de Nicolas Joubert avec sa tête à 180° de la normale, ainsi que Romain qui se met subitement à saigner du nez. La vidéo est sans doute prise depuis un immeuble proche des quais, et a été “envoyée” à Lucifer “par un "follower assidu de la chaîne”.
  

• Romain se lance dans une explication sur ce qui s’est passé, mais aussi les derniers éléments, sans omettre sa perte de contrôle sous l’influence de l’ectoplasme. Calka est clairement inquiet des proportions de la possession ectoplasmique et passe des instructions très claires pour que la priorité soit mise sur l’enquête du groupe des possédés
  

• Célestin et Pierrick décident donc de démarrer une enquête sur Edouard Laclan, l’homme possédé que Romain a abattu au cimetière. Direction l’agence bancaire dont il était le responsable et une approche toute en subtilité avec Mme Lucas, conseillère qui confirme l’attitude bizarre de son ex-Patron ces derniers temps.
  

• Romain, qui ne doit pas avoir de contact avec les proches de sa victime pendant l’enquête se concentre sur Allan Kardec. Cela permet de s’orienter vers une maison d’édition, Ouija Éditions, située à Paris et qui publie une revue spirite.
  

• Il appelle aussi Coulanges pour le prévenir qu’il y a plusieurs ectoplasmes en liberté depuis leur dernière entrevue. Ce n’est pas bon : Coulanges informe que ses prédécesseurs avaient empêché qu’ils ne se propagent, mais les méthodes sont perdues. Il suggère d’aller voir un vieil homme, Gérald Mauduit, qui était Architecte, praticien et semblait obsédé par le sujet des ectoplasmes au point d’agacer ses compagnons… Il se trouve dans un EPHAD en proche banlieue
  

• Rencontre avec celui-ci : Pierrick échoue pour pénétrer ses pensées, et on n’aura que des divagations sur la nécessité d’ “installer le ballon” et de “renforcer la membrane”. Difficile de savoir que faire de ces éléments ni leur lien avec le Spiritisme.
  

• De retour au Treize, Romain plonge avec succès dans les archives pour essayer de retrouver un dossier sur Allan Kardec. Bingo ! après une recherche fructueuse, il apprend dans un dossier d’affaire non clôturée que des comportements anormaux étaient été signalés au 35 rue de Sèvres, l’ancienne adresse de l’habitation de Kardec!
  

• Il se fait tard, ils partent vers les éditions Ouija avant qu’elles ne ferment et sont reçus par la gérante Charlotte Markowsky. En la sondant comme il faut, ils confirment qu’il s’agit d’une éditrice qui gère une maison honnête mais qu’elle même ne croit pas au surnaturel. Pas d’informations particulières à donner sur des activités qui auraient pu lui paraître anormales.
  

• Pendant que Romain rentre voir le match de foot avec Noémie, Pierrick et Célestin décident de faire un dernier tour rapide au 35 rue de Sèvres en guise de repérage : cela confirme l’étrangeté de l’endroit. On dirait un Locus, mais pas vraiment et pareil pour les Créatures : même si on n’en détecte pas, il y a quelque chose.
  

• La journée débute avec un mail de l’éditrice qui les invite à prendre contact avec un club, Les Héritiers d’Allan et son secrétaire, Jean-Louis Pinson.
  

• Avant d’aller lui rendre visite, enquête de voisinage vers le 35 rue de Sèvres - lieu où a vécu Allan Kardec - et enquête de voisinage qui va bien. Romain regarde pour voir s’il y a des perturbations du Voile Mortuaire et ne détecte rien de particulier. Célestin « sympathise » avec une résidente qui lui confie que depuis un an, la résidence s’est vidée de moitié pour laisser la place à de nouveaux voisins qui ne la rassurent pas. Elle incrimine principalement un certain Ernest Varnassian, comptable dans une société de plomberie.
  

• Romain voudrait en savoir plus avec Coulanges mais ne peut que lui laisser un message. En revanche, ils se rendent compte par les réseaux sociaux que Varnassian et Laclan se connaissaient depuis quelques mois.
  

• Dans les revue des éditions Ouija, les officiers tombent sur un courrier de lecteur qui interroge sur le fait que l’esprit de Kardec ait pu communiquer avec les participants lors d’une séance de spiritisme.
  

• Rendez-vous chez les Héritiers d’Allan. Pinson informe le Treize que son association est contrariée par une personne qui se présente comme la réincarnation d’Allan Kardec : Ernest Varnassian !
  

• Pierrick, Maxime et Yasmine se retrouvent autour d’une tasse de café. L’équipe décide de retourner là où a vécu ce brave & mystérieux Allan Kardec.
  

• Dans l’immeuble rue de Sèvres où réside Varnassian, celui qu’ils soupçonnent d’être ce nouveau Kardec, la moitié des propriétaires sont de nouveaux venus et auraient un comportement « bizarre » …
  

• Une suspicieuse voisine, Isabelle Sarfati, leur fournit une liste des « voisins inquiétants » …
  

• Ils apprennent que la femme de Laclan, l’ancien directeur de banque possédé que Romain a descendu au Père Lachaise, est réfugiée dans un hôtel, mise à l’abri par une association venant en aide aux femmes battues.
  

• Yasmine prend contact avec une assistante sociale avec laquelle elle a travaillé lors de précédentes affaires aux moeurs: Julie Beneston.
  

• En farfouillant sur LinkedIn, ils constatent que Laclan et Varnassian étaient en contact, ainsi que le jeune Léon Joubert, le gamin possédé qui a tué son père adoptif.
  

• Ces contacts semblent n’avoir aucune réalité sociale: les trois existent sur la plateforme dans des milieux sociaux et professionels complètement différents.
  

• En fin d’après-midi, Maxime reçoit un appel du GIGN demandant une assistance pour intervention de toute urgence au Quai André Citroën. Les trois officiers sautent dans la voiture de Maxime, tous gyrophares dehors.
  

• Les rues autour du parc André Citroën sont barrées avec interdiction d’approcher… Par la radio de service, les trois officiers apprennent qu’un hélico de la Sécurité Civile est en approche pour une situation de prise d’otages dans le Ballon Generalli, ballon météo arrimé dans le parc André Citroën mais qui est aussi utilisé pour des excursions touristiques.
  

• Une fois le cordon de sécurité passé, ils sont accueillis par le Commandant Gaudry du GIGN. Il leur décrit sommairement la situation: Il y a prise d’otages dans le ballon Generalli, qui a fait (pour le moment) au moins une victime, une employé qui est tombé (ou a été jeté) du haut du ballon. Il y a une quinzaine de civils dans le ballon, le nombre de preneurs d’otages est inconnu. Une équipe du GIGN a été envoyée sur le treuil pour faire redescendre le ballon. Ils ont tous perdu connaissance en s’approchant, ce qui a motivé le Cdt Gaudry à faire intervenir le Treize.
  

• Ils interrogent un des évanouis qui leur explique qu’un type dans le ballon a croisé son regard et qu’ensuite il s’est senti mal et a perdu connaissance, une sorte de malaise vagal. Ils décident que le preneur d’otages a probablement utilisé un effet de « Corps ».
  

• Ils demandent au GIGN une couverture par grenades fumigènes pour couvrir la zone du treuil.
  

• Pendant que Maxime et Pierrick s’approchent discrètement du treuil, Yasmine se met en place pour agir en faisant usage du domaine de Thaumaturgie pour détecter les hostiles (preneurs d’otages) dans la masse des civils… Elle n’y parvient pas pour le moment.
  

• Maxime, utilise également le domaine de Thaumaturgie sur le ballon et détermine que celui-ci est une grosse source de thaumaturgie, dont il ne distingue pas bien la cause, sinon qu’elle semble être une protection de quelque chose.
  

• Ils arrivent à atteindre le treuil et à en actionner le moteur : le ballon commence à redescendre. C’est alors que Yasmine, qui observe de loin avec des jumelles constate que le haut du filin et le tour du ballon est enveloppé de sacs visiblement fixés là la va-vite. Elle voit une silhouette qui s’active autour des sacs et subodore des explosifs. Elle en informe Maxime.
  

• Maxime, faisant usage de la thaumaturgie de la chance, met à mal les mécanismes de détonation des explosifs, qui ne se déclenchent donc pas.
  

• Une fois le ballon au sol, les occupants paniqués se dispersent en courant, mais Yasmine veille au grain et identifie deux silhouettes, un adulte et un adolescent qui sont manifestement des créatures.
  

• L’un est un barbu roux qui est « neutralisé » par un tireur d’élite du GIGN sur demande de Yasmine. Ses papiers l’identifient comme Corentin Gouenec’h.
  

• Pierrick repère également un petit à capuche et reconnait Léo qui, en tentant de s’enfuir percute Yasmine. Celle ci lui fait une prise qui lui fait perdre connaissance.
  

• Gaudry est tout à fait impressionné par l’efficacité du Treize.
  

• Ils contactent Calka pour lui expliquer la situation. Ils expliquent qu’il convient de mettre les deux possédés en coma artificiel pour éviter qu’ils ne nuisent, le temps qu’on puisse les isoler à Reims dans la cellule prévue à cet effet.
  

• Calka les félicite pour ce boulot efficace, ce qui n’est pas fréquent. Il en rajoute néanmoins une couche sur la nécessité impérative de régler cette histoire de possédés.
  

• Le Treize est contacté par Géraldine Bourrange, capitaine du BRB. Elle a vu passer l’avis de recherche concernant Varnassian. Il est apparu sur une affaire qu’elle vient de prendre en charge : le 6 novembre, à peu près au même moment que la prise d’otages, il y a eu un vol à la BNF. Le modus operandi était particulièrement étrange. En effet, il semblerait qu’une employée ait remis volontairement des œuvres non accessibles au public à un inconnu. Elle n’arrive pas à expliquer son acte sinon par le fait “qu’il était sympathique”.
  

• Les ouvrages ainsi remis sont une collection de carnets de notes du dramaturge Victorien Sardou (1831-1908).
  

• Les caméras de vidéo-surveillance indiquent que l’inconnu n’est autre que Varnassian ! Un bornage de vidéo-surveillance a permis de déterminer qu’ils est parti de la BNF en métro jusque dans le 6è arrondissement, ou on le perd.
  

• Une intervention au domicile de Varnassian rue de Sèvres s’impose. Le Treize y associe la BRB et le GIGN. Varnassian n’est pas chez lui. Ils trouvent sur son bureau une carte indiquant l’emplacement du Ballon Generalli. De nombreux éléments retrouvés sur place pointent clairement son implication dans l’organisation de la prise d’otages.
  

• Des traces de produits chimiques montrent que les explosifs qui entouraient la nacelle du ballon ont probablement été fabriqués dans la cuisine.
  

• La bibliothèque regroupe des livres et revues de spiritisme dont ceux d’Allan Kardec.
  

• Pierrick use de [Thaumaturgie] et détecte la Signature de Varnassian : le bruit du crissement d’une craie sur une tableau noir.
  

• Maxime avec [Objet] trouve derrière le frigo un panneau de bois dissimulant une cache dans le mur : elle contient des armes et des explosifs ainsi qu’un carnet de notes rempli de post-it marques pages.
  

• Le Carnet est écrit à la plume, dans un style 19°. Le titre en est « Minutes de réunion du Club du 5 avril » …
  

2 Janvier 1910

Aujourd’hui est la séance inaugurale du Club du 5 Avril. C’est Charles-Henri qui a pensé à ce nom, en référence bien sûr à la date du décès de Clotilde de Vaux, l’inspiratrice principale du père du Positivisme. Les membres fondateurs du club sont présents au complet :

• Charles-Henri de Marsac est médecin, mais aussi Vicaire à la Chapelle de l’Humanité, la religion positiviste dont Auguste Comte fut le fondateur et haut-prêtre. Charles-Henri est un fin et talentueux orateur, et ses prêches ont redonné du lustre à la chapelle où il officie. Il est, comme nous tous, conscient que se joue une guerre de l’ombre entre les forces de la science et celles de l’obscurantisme. Même s’il n’y assume pas un rôle de direction (il estime que notre club est suffisamment resserré pour que le dialogue permette de résoudre nos différends et d’impulser nos actions), il est à l’origine de notre regroupement.
  

• Félicien Carossier est batelier, propriétaire et exploitant d’un vapeur de halage sur la Seine du nom du Méphisto. Félicien est des nôtres de par son affiliation à une société secrète de bateliers et autres métiers du fleuve, les Nautes. Il est convaincu (comme nous) que certaines forces primitives, dont celle du fleuve, sont à l’œuvre et qu’il convient de les contrer et de s’assurer qu’elles servent l’humanité et non le contraire.
  

• Louise Bontemps est la plus jeune d’entre nous, et sans doute aussi la plus étonnante de nos recrues. Louise est danseuse de profession, et a son petit succès et sa popularité dans les cabarets de la butte. Mais pour elle ce travail est alimentaire. Sa passion c’est l’occultisme, qu’elle approche de manière très systématique et très érudite. Elle a été très transparente sur le fait qu’elle a participé à des séances de spiritisme qui, loin de la fasciner ont plutôt instillé en elle une méfiance des phénomènes adjacents. C’est à ce titre qu’elle se joint à nous.
  

• Alphonse Merrieux est le plus vieux d’entre nous, et aussi celui qui a la plus grande expérience des phénomènes qu’il appelle adjacents. Il nous a avoué avoir travaillé quelques années, lorsqu’il était fort jeune, au sein de l’unité de police qu’on appelle le Treize. Mais c’était avant la Commune. Il n’est pas disert sur ce qu’il s’est passé pendant cette période trouble, mais j’ai pu apercevoir certains tatouages sur ses avant-bras et je soupçonne qu’il ait fait du bagne, sans doute jusqu’à l’amnistie de 79. Merrieux vit d’un métier de détective privé, mais je pense que ses affaires s’approchent plus de son ancien métier qu’il ne veut bien le dire.
  

• Et, enfin, il y a moi, Ernestine Mauduit. Je suis architecte de profession, même si pour une femme telle que moi il est difficile de faire valoir sa compétence dans un métier réservé aux hommes. Mais je suis aussi héritière d’une tradition familiale à travers l’appartenance de mon père et de mon grand-père (au moins) aux Maçons Véritables, qui se nomment aussi (coïncidence amusante), Architectes. Ma famille de cœur, comme ma famille de sang, a été décimée par le Grand Sacrifice. Les Parisiens ne savent pas la douleur qui a permis de les protéger, ils ne se savent même pas menacés, et pourtant les défenses que mes ancêtres et leurs compagnons maçonniques ont mises en place sous couvert du grand projet urbain du préfet Haussman semblent s’affaiblir, comme si quelqu’un, ou quelques-uns, s’affairaient à en miner les fondements. Contrer ces agissements néfastes est ce qui nous réunit.
  

Ce soir, nous recevons la visite d’un homme que je ne prendrais pas le risque de nommer dans ce carnet, de peur qu’il tombe entre de mauvaises mains. C’est un homme qui partage nos objectifs mais dont les fonctions officielles ne lui permettent pas de nous rejoindre. Il est néanmoins prêt à partager avec nous ce qu’il sait, pour que nous puissions agir là où ses fonctions ne lui permettent pas d’agir.

• Lors de la réunion inaugurale du club, qui se tient dans une pièce de la Chapelle de l’Humanité, Ernestine et Charles-Henri ont invité Anselme L. pour partager ce qu’ils savent sur les menaces qui pèsent sur Paris.
  

• Anselme est un officiel dont la hiérarchie, peu au fait des phénomènes adjacents, ne souhaite pas s’impliquer dans une résolution plus durable des problématiques ectoplasmiques. Lui considère qu’il n’a pas le choix, mais est contraint de par sa position d’aider le Club en sous-main.
  

• Il récapitule ce que Ernestine au moins sait déjà : les Architectes ont mis en place une construction adjacente et ambitieuse dont l’objectif était de renforcer la membrane qui rend Paris difficile d’accès aux ectoplasmes. Ce projet d'ampleur a été fait en accord avec le Baron Haussman et sous couvert des grands travaux qu’il a initiés et dirigés à Paris jusqu’en 1870. Malheureusement, la plupart des Architectes de talent qui ont participé au projet en sont morts ou ont perdu la raison à cause de l’intensité et des difficultés des rituels répétés. Le père et le grand-père d’Ernestine ont fait partie de ceux qui ont été perdus pour le salut de Paris. Les Architectes appellent cela “Le Grand Sacrifice”.
  

• Malheureusement, Anselme et ses collègues ont constaté une légère recrudescence de possessions ectoplasmiques, ce qui leur fait craindre que la membrane ne soit fragilisée par endroits.
  

• Les grands axes des travaux Haussmaniens sont connus, et il est probable que ce soient des artefacts qui ancrent la membrane le long de ces axes. Ce n’est sans doute pas un hasard si la plupart des affaires constatées récemment par Anselme et ses collègues soient liées aux catacombes et autres endroits souterrains. Il y a par exemple eu plusieurs événements suspects dans la station de métro Arts et Métiers.
  

• Anselme mentionne le fait qu’il pense que Saint-Martin, malgré son indéniable génie, était obsédé par la création de son système et sans doute un peu prompt à dédaigner les pratiques thaumaturgiques qui l’ont précédé. Anselme L. pour sa part trouve des éléments intéressants dans la magie des appositions et de la sympathie pour ce qui est antérieur à la thaumaturgie.
  

• Il pense dont nécessaire de renforcer la membrane par les points hauts pour réussir à protéger les points bas. Les membres du club suggèrent la Tour Eiffel, mais Anselme est visiblement embêté car, dit-il, il y a déjà installé un outil fort utile à son travail avec lequel un autre dispositif serait susceptible d’interférer.
  

• Le Sacré Cœur est trop associé à certaines factions religieuses, Notre-Dame est trop basse…Il s’agit de trouver d’autres points hauts. Peut-être la Colline au Panthéon en référence à Sainte Geneviève qui est protectrice de Paris ?
  

• Après le départ d’Anselme L. les membres du club décident d’aller dès le lendemain jeter un œil à la station de métro Arts et Métiers.
  

• Charles-Henri, Alphonse et Ernestine se rendent à la station de métro “Arts et Métiers” en fin de journée.
  

• Ils ressentent une force thaumaturgique qui semble venir de sous les quais, mais dont la signature n’est pas lisible, sans doute parce qu’elle est le fait de plusieurs thaumaturges.
  

• Le poinçonneur sur le quai leur semble étrange… Il semble essayer de mémoriser les visages des gens qui passent devant lui. Quand il voit quelqu’un de potentiellement intéressant ou intriguant, il pense “Il faut que j’en parle au Maître”.
  

• Alphonse cherche à lui tirer les vers du nez mais il devient suspicieux et les membres du club préfèrent monter dans le métro pour ne pas attirer son attention encore plus.
  

• Ils retournent à la station après la fermeture et perçoivent quelques mètres après l’extrémité du quai plongé dans l’obscurité une présence humaine immobile qui semble monter la garde. Charles-Henri détermine qu’elle a une maladie de peau.
  

• Après avoir envisagé plusieurs manières discrètes de s’approcher, Alphone finit par y aller de manière directe et, l’homme se faisant menaçant, il lui tire dessus.
  

• Charles-Henri bande ses blessures pour s’assurer qu’il ne meure pas, et les membres du club le bâillonnent et l’immobilisent.
  

• Ernestine trouve le fonctionnement d’un mur à pivot derrière l’homme qui montait la garde, et ils descendent par un escalier en colimaçon. Ils atterrissent dans une coursive partiellement inondée, et ont de l’eau jusqu’aux genoux.
  

• La coursive semblant adopter le tracé de la ligne 1 du métro, ils la suivent vers l’ouest en remontant vers Châtelet suivant un raisonnement selon lequel les deux grands axes des travaux d’Haussman se croisent vers cette station.
  

• Au bout de quelques minutes, ils entendent une voix d’homme qui s’adresse à d’autres personnes (sans doute une quinzaine aperçoivent-ils) : “Mes frères, trop longtemps nous sommes restés sous le joug des Maçons. Il est temps de recouvrer notre liberté. Certains de nos frères ont naïvement suivi les conseils maçonniques et ont renié notre héritage, tout ce pour quoi nous avons œuvré depuis des siècles. Ce soir, nous reprenons nos droits. Nous ne sommes pas seuls, notre conspiration regroupe tous ceux qui veulent détruire la barrière qui va à l’encontre de nos idéaux !"
  

• Inquiets de ne pas pouvoir faire face à autant de conspirateurs, les membres du club décident de battre en retraite avant d’être repérés. Ils remontent, récupèrent le blessé que Charles-Henri amène dans son cabinet médical afin de pouvoir l’interroger le lendemain lorsqu’il sera revenu à lui.