Samedi, pendant la partie de Starblazer (campagne Mass Effect Hadès-Sigma Sector, épidode 5 – Vaisseaux fantômes), je pense avoir pour la première fois réussi vraiment à attaquer les aspects de mes joueurs. Ma difficulté à faire des compels étant ma grosse lacune quand je maîtrise Fate, je dois dire que je suis content. Par contre, les frapper où ça fait mal en permanence, chercher frénétiquement dans leurs listes d’aspects au moindre temps mort, surenchérir en permanence, c’est super intéressant, mais c’est physique : J’étais complètement vidé à la fin des 5h de partie.
Mes joueurs ont dit qu’ils ont aimé, et je peux voir qu’ils commencent eux aussi à prendre le coup et à maitriser FATE et les aspects. Et, beaucoup plus important, ils semblent s’amuser en le faisant, y compris un joueur qui m’a dit avoir été dubitatif au début de la campagne, et qui avoue que « Ca tourne super bien, en fait ! ».
Morceaux choisis :
n°1
Opératrice Carmen Diégogarcia «
Ils nous ont repérés ! J’ai quatre, je répète, quatre torpilles en approche rapide ! Impact dans 65 secondes. »
Capitaine Siret Algonium «
OK, on dégage d’ici ! Réactivez les boucliers. Pleine puissance sur la propulsion, M. Ivanov ! On va les éviter »
Chef mécano Sergueï Ivanov : Euh, je suis revenu de la salle du contrôle du réacteurs ?
MJ : Non, vous avez toujours une technicienne coincée dans le compartiment du noyau. Tu devrais réussir à forcer la porte et à la sortir de là d’ici quelques minutes. Par contre, si vous mettez la pleine puissance des réacteurs. Tu sais, ces « propulseurs expérimentaux » (pose un point de Fate sur la feuille du vaisseau) n’ont pas trop de sécurité prévues
Sergueï : Ah... «
Négatif, capitaine, Irina est toujours coincée la dessous. Si on remet le réacteur principal en fonction, on va l’irradier ! »
Siret : «
Merde... sortez votre tech de la, Ivanov. J'envoie Cyanyde Shade et ses commandos vous aider. Carmen, toute la puissance auxiliaire sur les boucliers et les ECM. Accrochez vous, ça va secouer. » (Ramasse les dés) Pour la défense ECM, c’est un jet de communication, c’est ça ?
MJ : Oui. Juste une chose : Mettre les propulseurs à fond, c’est tuer un de tes techniciens à coup sur... Mais rester sur place et attendre ces torpilles ? C’est risquer la vie de tout l’équipage, ça. (Tendant un point de Fate) Quelquefois, il faut savoir « Faire ce qu’il faut pour la bonne cause », non, capitaine ?
Siret : Enfoiré !
MJ : J’avais bien dit que je trouverais un moyen de l’activer, celui-ci... Tu payes, ou tu prends ?
n°2
Les PJs viennent de se faire dérouiller par une frégate furtive invisible et vont se planquer derrière un planétoïde. Je balance une rapide « scène de coupe » se passant sur le pont de commandement ennemi.
La caméra montre un champ d’étoiles, avec une tache plus sombre occultant la lueur des étoiles. Puis l’image se rapproche de l’ombre, jusqu’à pénétrer dans le pont enténébré du vaisseau de guerre. Un opérateur se retourne sur son siège, son visage éclairé par la lueur verte de ses moniteurs : « Ils décrochent, commandant ! Devons nous couper l’occulteur et les finir avec une salve massive ? »
Le commandant, souriant, calme et sur de lui : «Inutile, ils n’iront pas loin. Suivez-les à distance, débusquez les, et nous finirons le travail à la torpille. Tant que nous restons cachés derrière notre système furtif expérimental, nous sommes intouchables ! »
A ce moment, j’ai vu mes joueurs échanger un regard carnassier. « T’en as entendu combien ? – Au moins deux, je dirais. Peut être trois ! »
Et bien sur, lors du combat final, les joueurs ont taggé impitoyablement les aspects « système expérimental », « bourré de missiles » et « Trop confiants en leur avance technologique » pour repérer et allumer la frégate furtive comme un arbre de noël.
Kardwill content !
